Devin Towsend nous sert un nouvel opus, après Transcendance le dernier bébé du feu Devin Townsend Project. Voici Empath. Et Empath, il déboite.
C’est album en aura dérouté plus d’un mais il y a des artistes qui, quoi qu’il fassent, sont pardonnés. Malgré les avis partagés, cet opus je l’adore, je l’adore, je l’adore. Je le trouve fabuleux. Je ne suis pas objective, c’est un peu comme avec Septic Flesh… Mais faut dire ce qui est, Devin est génial.
Empath ne s’appelle pas comme ça pour rien. C’est une plongée dans un concept album, comme chaque fois. Il va vous faire voyager émotionnellement. Il me fait penser à la bande originale d’une comédie musicale avec toutes ces chansons positives. J’y vois également, avec nostalgie, les aventures que l’on peut trouver dans les films fantastiques pour enfants et ados. Vous êtes prêt à partir dans Coeur de Dragon, Willow, Labyrinth, Le Magicien d’Oz, Dark Crystal, Never-Ending story ou les Goonies. Mettez votre casque et retour vers les 80’s, c’est parti !
Castaway, Sprite et Spirit Collide sont des titres qui vont vous transporter vers l’univers de l’enfance, vers les imaginaires à la Peter Pan ou Willow. L’un va vous transporter sur une île paradisiaque, tout en douceur, l’autre dans un conte fantastique. Le dernier est un titre ultra feelgood et positif. Le Elektra Women’s choir, qui assure la plupart des chœurs sur l’album, va vous donner des frissons, notamment sur Requiem, titre digne d’une BO de film fantastique à la Dark Crystal, Neverending Story ou Harry Potter. Un moment de pure magie.
Genesis donne le ton, c’est un peu “Bonjour vous êtes dans la comédie musicale made in Devin”. Il débute de façon très 80’s. Ce titre donne la pêche et envie de danser. Ce morceau est divin évidemment.
Il n’y a pas de Devin sans expérimentation, et les titres Evermore ou Why en sont de parfait exemples. Why vous propulse dans le monde enchanté avec les oiseaux, littéralement. Des passages de growl viennent trancher singulièrement avec les voix très comédie musicales, par vague, tout au long du morceau. Ces titres sont un peu étrange à la première écoute, mais ne vous y trompez pas : vous y reviendrez avec plaisir.
Hear me est Mon morceau favori, décadent, brutal, extrême. Il me fait voyager à chaque écoute. La présence d’Anneke n’y est surement pas étrangère.
Cocorico. Voici Borderlands. Un titre tout mignon. Avec du ukulele. Un titre tellement paillettes digne d’un magicien d’Oz ou Mary Poppins : il est magique, se transforme et vous fait voyager d’un endroit à un autre. C’est grandiose. C’est un titre multiple, un titre à tiroir, parfois onirique, sensuel et doux, parfois plus pêchu. Borderlands c’est un titre qui rappelle un peu les morceaux de Ziltoid.
Singularity débute comme un Balade Folk à la Iron and Wine : tout en douceur puis se transforme rapidement en morceau death, trash. Pour revenir vers de la douceur puis dans une impro étrange. Bref un dernier morceau dans lequel monsieur se fait plaisir pendant plus de 20 minutes. Le titre porte bien son nom : c’est singulier et on ne voit pas les minutes passer.
Empath, je lui trouve toujours de nouvelles choses à chaque écoute : il y a peu, sur certaines chansons, j’ai perçu des inspirations de musique de cirque diabolique, comme ce que fait Pensées Nocturnes (sisisisi). Si vous ne l’avez pas encore écouté, foncez ! Foncez ! C’est un album organique, mouvant, positif, décadent voire excentrique mais toujours prenant et jouissif.
Empath
Dewin townsend
Inside Out Music
Mars 2019