Entretien avec Gaelle et Harald, membres du groupe Geisterwald

Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Pourriez-vous tout d’abord vous présenter et nous expliquer ce qu’est Geisterwald exactement comme groupe ?

Bonjour, et merci pour cette interview. Geisterwald est un groupe (duo) de metal industriel composé de Harald Wolken, chanteur et Gaelle Blumer, batteuse, originaire de Genève, en Suisse.

Comment en êtes vous venus à la musique, et plus particulièrement au metal indus ?

Harald et moi faisons de la musique depuis notre tout jeune âge. Nous avons fait partie de groupes dans des formations distinctes qui se sont terminées avant de sortir concrètement quelque chose. Etant tout les deux fans de metal aux sonorités industriel et de recherche musical sur synthés, nous avons décidé de nous tourner vers le metal industriel.

Geisterwald est le tout premier EP du groupe. Comment s’est passée sa réalisation ? Qui a écrit la musique et qui s’est penché sur les paroles ?

A vrai dire c’est un EP éponyme. Harald compose entièrement les morceaux (chant, guitare, basse et synthé) et je place la batterie dessus. Les premiers morceaux que nous avons créés ne ressemblaient pas tout à fait à ceux apparaissant sur l’EP actuel. Nous avions 2 autres maquettes mais le choix final s’est porté sur ce 3ème arrangement qui nous est paru comme une évidence.

Pourquoi faire le choix de chanter en allemand ? Est-ce lié au fait que la scène indus est essentiellement germanique ?

Nous souhaitions chanter dans une langue nationale de notre pays. Nous hésitions entre le français et l’allemand. L’allemand nous a paru plus approprié au style et ressenti musical pour nos compositions.

L’artwork de cet EP est finalement assez sombre tout en noir et blanc. Comment s’est passé le travail dessus ? Et finalement pourquoi ce choix ?

Nous avons choisi une jeune artiste locale dont nous apprécions beaucoup le coup de crayon. C’est important de se soutenir mutuellement dans le milieu de l’art, d’autant plus que notre région n’est pas très réputée pour sa culture artistique. Nous souhaitions retranscrire dans notre pochette notre univers, un design moyenâgeux, sombre, inspiré d’histoire de comptes avec un monstre sorti de la forêt hantée.

Un premier clip lié à cet album est sorti récemment : Alte Körper. Comment s’est passé le tournage ? Ce n’est pas trop stressant de passer de la scène à la caméra, surtout avec ce genre d’appareillage sur le visage ?

Nous avons travaillé avec OSC Prod pour le tournage du clip. Harald a conçu tout le scénario et l’a soumis à l’équipe de tournage qui a fait un super boulot de réalisation. Nous avions également pris un acteur, qui a bien adhéré à notre projet. Tourner avec des masques est intéressant dans la mesure où toutes les émotions doivent se communiquer dans la gestuelle, comme on bouge également beaucoup sur scène, la transition n’a pas été trop compliqué, de plus toute l’équipe nous a mis très à l’aise, on a passé un super moment.

Quel est votre morceau préféré de l’EP et pourquoi ?

Nos morceaux ont tous une histoire à raconter, mais si nous devions en choisir un en particulier, pour Harald ce serait plutôt « Kreuz » pour ces sonorités morbides et pour moi « Wolf », je trouve qu’elle dégage une superbe atmosphère et j’aime beaucoup la jouer.

Comment se passe la promo ? Les premiers retours sont bons ?

Une chose est sûre, Geisterwald ne laisse pas indifférent, on aime ou on n’aime pas. Les retours sont pour l’instant très positif et cela nous touche énormément. On travaille dure pour se groupe et je pense que ça se ressent.

Pouvez-vous, en cinq mots, donner envie à nos lecteurs de se pencher sur votre musique

Un mot suffirait : Aventurier !

Geisterwald c’est le mélange de plusieurs formes d’art et il faut être un aventurier pour plonger dans notre univers.

Quel est votre pire souvenir sur scène, en tant que musicien ?

Harald : J’ai fait un gros bide sur scène avec une blague que je ne répèterais pas qui a vraiment créé un froid… Je suis un assez bon comédien mais très mauvais humoriste.

Gaëlle : J’ai méchamment trébuché en faisant mon entrée sur l’intro d’un concert, avec les masques c’est le risque… heureusement plus de peur que de mal.

Quels sont les prochains concerts du groupe ?

Nous jouerons sur Genève le samedi 28 avril à la Barakason à Thonex et le 5 mai au Lokos Festival qui aura lieu au Chat Noir de Carouge.

Mêler ses activités professionnelles et personnelles tout en étant musicien est généralement compliqué. Comment faites-vous pour gérer ces aspects de votre vie ?

C’est vrai que le groupe est très prenant, on s’investit à 100% dedans. Il faut savoir faire la part des choses entre la musique et le travail même si parfois c’est dur de décrocher.

On a la chance d’être tout les deux sur la même longueur d’onde et très compréhensifs sur nos plannings respectifs, on arrive toujours à se débrouiller pour être disponible quand il le faut, c’est plus facile de se coordonner quand on est à deux.

Que répondriez-vous aux gens qui disent qu’à l’heure actuelle il y un trop grand nombre de groupes sur les scènes rock et métal et comment voyez-vous le marché musical actuel ? 

C’est simplement génial de pouvoir s’exprimer et accéder à la musique aussi facilement, la génération de nos parents n’était pas aussi chanceuse. Pour ce qui est de notre vision sur le marcher musical actuel, c’est vrai que nous trouvons qu’il est dommage que beaucoup de groupes cherchent à reproduire de manière identique des musiques de leurs groupes favoris et délaissent leur créativité artistique.

Merci pour vos réponses et à très bientôt au détour d’un concert sur nos terres françaises !

 

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