J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cet album.
La première chanson, I Know Words, est intrigante dès les premières notes et nous met tout de suite dans l’ambiance. Mélange de violons saccadés et mélancoliques et de sonorités électros sur fond de voix distordues, elle renvoie un effet assez inquiétant à l’atmosphère très particulière.
Il s’en dégage un côté un peu industriel et des sonorités plus électroniques qu’on retrouve tout au long de l’album. L’ensemble est d’une grande cohérence, à tel point qu’on a presque l’impression qu’il s’agit d’une seule et même chanson.
L’album a un côté très expérimental dans son mélange des genres et des sonorités : on y retrouve aussi bien du métal, avec des sons assez lourds, que de l’électronique, un peu de rap ou encore des passages beaucoup plus mélodiques. Le second morceau, Twilight Zone, met l’harmonica au premier plan, ce qui donne un effet un peu décalé avec les autres titres mais reste cohérent.
Ministry joue avec les instruments et nous propose des mélanges improbables, ainsi qu’une grande diversité de techniques vocales : chant clair, chant crié et insertion de textes parlés s’entremêlent.
AmeriKKKant pourrait d’ailleurs presque être qualifié d’instrumental, dans le sens où les parties vocales ne sont pas mises au premier plan mais font véritablement partie intégrante de l’ensemble, comme s’il s’agissant d’un instrument parmi d’autres : j’ai trouvé cet aspect particulièrement intéressant.
C’est le titre AmeriKKKa qui clôt l’opus. J’ai bien aimé le rythme de ce morceau, qui est probablement le plus rock de l’album, même si on y retrouve toujours des sons assez lourds et quelques solos de guitare sympathiques. AmeriKKKA est peut-être la chanson la moins originale de l’album mais elle reste néanmoins atypique, cohérente avec le reste et très agréable à écouter.
Cet album est donc une belle découverte !
AmeriKKKant
Ministry
Nuclear Blast
2018