Faisons un petit détour par nos amis du métal finnois avec le groupe Nighon. Vous ne connaissez pas ? Eh bien de base moi non plus ! Et pourtant j’ai été séduit par leur album mêlant les genres et proposant un son particulièrement bien construit. Entrons donc dans leur univers pour découvrir ce qu’ils ont à nous proposer…
La cover de l’album est assez sobre finalement et cela ne rend le début de l’écoute que plus énigmatique. Marseille 1914 et sa voix modifiée numériquement entament l’écoute et nous plonge directement dans un univers sombre et guerrier. Une introduction bienvenue avant que The Greatest Of Catastrophes n’arrive dans nos Oreilles. Une voix sépulcrale, un son rythmique, puis tout s’envole lorsque les guitares débarquent. Et sur le refrain la voix de la chanteuse, Alva Sandström, prend le relai sur un rythme enlevé et immédiatement le charme de l’ensemble musical et vocal opère. Une excellente première chanson qui annonce de bien belles choses pour la suite de l’album ! The Dirge voit cette fois Nico Häggblom avoir la part belle avec son chant saturé de qualité. Le rythme est plus rapide et l’auditeur se prend aisément à headbanger joyeusement, tout comme sur Lest We Forget, très bon morceau également, même si il redonne un peu de douceur à l’ensemble. Medic et Blow Them To Hell viennent ensuite. Medic propose une coupure agréable dans l’écoute avec une transition qui n’en reste pas moins inquiétante avec ce cri lointain, comme sorti du fin fond d’une prison. Le sample de départ de Blow Them To Hell amène ensuite un son rageur, sombre et plein. Tout à fait ce qu’il faut pour que Nico donne de la voix. Altafjord signe le milieu de l’album sous la forme d’une nouvelle transition d’ambiance qui montre bien que le groupe a vraiment voulu proposer une œuvre complète, racontant une véritable histoire plutôt que de se contenter d’enchaîner les pistes.
https://youtu.be/5LJqpLVobbQ
Scharnhorst et sa voix sépulcrale reprennent ensuite de belle manière et créent une véritable ambiance vocale et musicale. Reclaiming Ravenpoint reprend le flambeau et envoie du gros son dans nos Oreilles directement, pour notre plus grand plaisir. Alva donne d’ailleurs à nouveau de la voix sur ce morceau et on ne peut que reconnaître qu’elle assure. Nouvelle transition avec You Do Not Know What The Night May Bring, plus longue cette fois, avec la reprise de la voix sépulcrale qui continue finalement son histoire. Minor Secundus commence ensuite assez doucement, comme une envolée avant que la rage des guitares, ne vienne enflammer le tout. Cette fois on se retrouve avec un véritable modèle de Beauty and The Beast niveau vocal, les deux chanteurs se répondant dans leur registre personnel, créant une ambiance assez spécifique et agréable. Tragédie et I Fear For Tomorrow signalent que l’on arrive vers la fin de l’album. Tragédie propose une ambiance un poil plus pop tandis que I Fear For Tomorrow reste très métal. Et enfin le CD se conclue sur Somme, longue piste de sept minutes qui propose une introduction avec des cornemuses avant qu’une chanson assez douce ne commence, comme un adieu.
Avec leur dernier album, Somme, les finnois de Nighon sont une excellente découverte qui démontre que ce sont quand même toujours autant les nordiques qui ont la maîtrise de ce genre musical. Si vous aimez les albums pêchus, bien conçus et les double-voix alors foncez vous ne le regretterez pas…
Somme
Nighon
Inverse Records
2017