Apocalypse The Requiem – Akroma

Que diriez-vous pour continuer la journée de vous plonger dans le dernier Akroma ? Groupe consacré exclusivement au studio, ils prennent la peine de proposer à chaque foisun nouveau concept et cette fois ils ne se sont pas contenté de peu : l’Apocalypse telle que décrite dans la Bible, sous la forme d’un Requiem. Et le pari, s’il n’est pas raté, n’est pas non plus totalement réussi à mon sens.

On entame avec Kyrie, morceau très efficace, proposant une alternance de chant crié et de chant plus lyrique. Le latin qui sort de la bouche de Laura Kimpe change clairement par rapport à ce que l’on a l’habitude d’entendre et ça fait du bien. Seul bémol de cette piste : le scream de début de morceau que je n’ai juste pas compris… Offertorium et Sanctus sont de la même veine qu’avant, avec, à mon sens, des instrumentaux encore mieux posés qu’avant. Toutefois j’ai trouvé que cela manquait un peu de variété. OK on est dans un concept album mais il m’a fallu regarder la liste des morceaux pour réussir à les déterminer les uns des autres. Cela rentre dans le concept mais personnellement j’aime bien avoir des moments de pause dans l’écoute que je n’ai pas retrouvé ici. Agnus Dei est un modèle de métal extrême : des passages plus doux viennent tempérer la violence qui se dégage des paroles alors que l’humain est en plein cœur de sa chute. Lux Aeterna propose une musique toujours aussi énergique mais la voix de Laura en début de morceau vient adoucir l’ensemble avant que Bob ne reprenne le micro et le scream de belle manière.

Avec In Paradisum par contre l’album se conclue de manière proprement sublime. Le refrain est d’une beauté émouvante, les arrangements et la voix se fondent en un tout d’une qualité rare. Les rythmes changent, s’emballent, se reposent, le tout dans une harmonie disharmonique de grande qualité, tout particulièrement la fin.

Avec Apocalypse The Requiem, Akroma n’a pas réussi à me convaincre totalement : les arrangements sont bons, le chant et la musique également, mais il m’a manqué un petit quelque chose, peut-être le soupçon d’épique que l’apocalypse aurait m’évoqué d’entrée de jeu. Les fans du groupe seront ravis par l’album car Akroma continue à explorer de nouvelles pistes et à progresser, toutefois leur absence de la scène me semble compliquer pour continuer à percer beaucoup plus avant. À découvrir malgré ses défauts, ne serait-ce que pour soutenir la créativité de la scène française !

Apocalypse The Requiem
Akroma
Fantaizic
2017

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