L’Envers – Wormfood

Wormfood-enversLes français du groupe de black-métal reviennent avec un tout nouvel album, sorti le 22 avril, intitulé L’Envers. Et je dois dire que j’ai pris une de mes plus grosses claques musicales depuis bien longtemps. En effet ce groupe est parvenu à allier, sur un même CD, la beauté d’une musique sombre avec les propos décadents et poétiques de leurs textes. Mais le succès de cet album ne s’arrête pas là, je dirais même qu’il commence dès la découverte physique de l’ensemble. Jaquette au format DVD, magnifiquement illustrée, tout comme l’intérieur et le livret, qui donnent vraiment la sensation que nous allons assister à un petit théâtre des horreurs. Lançons-nous donc et découvrons ce qui va être proposé sous nos yeux ébahis et effrayés.

La première piste de l’album sert de mise en place. Ce Prologue parlé met en avant la voix inquiétante de El Worm qui nous conte une histoire sombre à souhait. Une excellente entrée en matière suivie du morceau Serviteur du Roi. Et là l’auditeur amateur d’ambiances glauques et inquiétantes prend une grande baffe tant la concordance entre la musique, les paroles et la voix sont parfaits. Les changements de rythme sont également fort intéressants et permettent de vraiment développer un univers à part. Ordre de mobilisation générale reste dans la même veine mais avec un texte orienté autour de la Grande Guerre, tout en gardant les aspects macabres et décadents de l’ensemble. Une franche réussite de nouveau. Petit information, ces deux morceaux sont particulièrement longs puisqu’ils durent entre 8 et 10 minutes chacun. C’est assez rare pour être souligné car l’auditeur a vraiment le temps de se plonger dans l’univers proposé. Mangevers vient ensuite nous enjôler les oreilles avec ses riffs lourds. De nouveau les paroles font sens, montrant toute la profondeur de l’univers du groupe. S’ensuivent Gone on the Hoist et Collectionneur de poupées, deux titres forts et restant dans la même veine. Petite mention spéciale au refrain de Collectionneur de poupées qui est vraiment fascinant et tranche avec le reste du morceau.

Géhenne et Poisonne viennent conclure ce petit théâtre du macabre de superbe manière. Géhenne est à nouveau un long morceau de plus de huit minutes qui développe encore un autre morceau de l’univers du groupe. Face à cela Poisonne conclue avec sa sombre poésie un ensemble surprenant et pourtant particulièrement savoureux.

 

Décadent, sombre, macabre, glauque, les épithètes ne manquent pas pour qualifier ce petit bijou musical. Inattendu et pourtant parfaitement réussi. La poésie qui se dégage des paroles et les rythmes de la musique m’ont vraiment emporté et quelque part je suis moi aussi aujourd’hui un serviteur du Roi Cauchemar tant j’ai aimé cet album, ma grande découverte de 2016. Très bientôt une interview du groupe sera sur le site car après l’écoute j’ai de nombreuses questions à leur poser…

L’Envers
Wormfood
Apathia Records
2016

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