Entretien avec Joonas, guitariste de Omnium Gatherum

Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à nos questions. Peux-tu tout d’abord te présenter ?

Je suis Joonas Koto, guitariste et choriste du groupe. J’ai écrit aussi quelques chansons et fais des arrangements. J’ai aussi dans mon actif pas mal de mauvaises blagues en tournée.

Comment es-tu devenu musicien, et pourquoi le metal ?

J’ai commence par le piano quand j’avais environ 5 ans, et après quelques années d’études je suis passé à la guitare, dans le milieu des années 80. J’ai toujours voulu être un musicien de heavy metal et c’est à peu près la seule que j’ai accompli dans ma vie. Je ne connais pas d’autre vie, et être un musicien demande une certaine personnalité, un état d’esprit, et de savoir accepter les critiques. Tant que tu crois en toi et en ce que tu fais alors tout se passera bien…

The Burning Cold est le dernier album du groupe. Comment s’est passé le travail dessus ? Qui a écrit les paroles et qui s’est chargé de composer la musique ?

Heureusement ce n’est pas le dernier du groupe, simplement le dernier né ! Markus Vanhala est l’esprit derrière la majorité de la musique d’Omnium Gatherum. La plupart du temps il arrive avec les morceaux pratiquement finalisés avant même de les présenter au reste du groupe. Bien entendu chacun ajoute sa petite pincée d’épices à la composition. J’ai pour ma part écrit une chanson sur chacun des albums du groupe depuis que je l’ai intégré. Les miennes sont régulièrement les plus rapides et les plus thrash. Quand aux paroles c’est notre chanteur, Jukka Pelkonen qui se charge de leur écriture.

L’artwork de l’album est juste sublime. Comment s’est passé le travail dessus ?

Nous travaillons avec le même artiste depuis les débuts du groupe. En fait Olli-Pekka Lappalainen est le chanteur originel du groupe en plus d’être artiste pictural ! Il a les mains relativement libres concernant l’artwork mais bien entendu Markus et Jukka ont toujours des idées ou des suggestions pour lui sur lesquelles travailler. Habituellement Olli est impliqué dans la création de l’album très tôt : on lui transmets les démos et il commence à créer autour de ça.

Il y a quelque chose d’épique dans cette dernière production. Particulièrement sur Be The Sky. Comment faites-vous pour donner cette dimension épique à votre musique ? Est-ce que c’est vraiment voulu dès la conception ou bien cela coule-t-il sans que vous vous en rendiez compte ?

Je ne pense pas que Markus pense réellement à la manière dont tel ou tel morceau doit sonner, ou comment devraient être les orchestrations et les arrangements. Je pense que la musique passe à travers lui de manière naturelle. Il a une capacité à créer des choses épiques et douces, à toucher les gens à travers le metal et je l’admire pour ça. C’est la balance délicate entre l’agressivité de la musique et sa beauté mélancolique.

Combien de clips sont prévus pour cet album ? Et n’est-ce pas trop dur de passer devant l’objectif de la caméra ? Ce n’est pas comme d’être sur scène donc comment le gères-tu ?

Je suppose que nous allons faire au moins deux clips pour ce nouvel album, peut-être trois. Personnellement je déteste les shootings photo et encore plus les tournages ! J’ai beaucoup de mal à paraître naturel quand l’objectif est concentré sur moi et donc je suis ravi de mon rôle dans le groupe qui me permet de ne pas être mis en avant particulièrement. C’est finalement assez dur de faire semblant de jouer, je suis plus un musicien de studio et de scène que de clips…

Peux-tu, en cinq mots, définir votre musique ?

Agression, beauté, épique, mélodique, et musical.

Quel est ton pire souvenir sur scène ?

Il y a quelques années, lors d’une tournée en Europe nous jouions à Bratislava, en Slovaquie, et soudainement au milieu du show j’ai commencé à vomir violemment. J’ai couru en backstage et ai pris un seau et ai craché mes tripes alors que ma guitare continuait à sortir son feedback. Au final tout le monde sur la tournée a été malade de la même façon donc on pense qu’il s’agit une intoxication alimentaire. Cela te prive de tes forces pendant quelques jours et donc les shows suivants furent de véritables combats pour chacun.

Des concerts en France sont déjà planifiés ?

En fait oui ! Nous jouons le 19 novembre à Paris et le 23 à Lyon. Ces deux concerts sont intégrés dans notre tournée et nous avons vraiment hâte d’être à ces dates !

Avoir un travail, une famille et être musicien n’est pas chose facile. Comment gères-tu ces différents aspects de ta vie ? N’est-ce pas trop dur avec tous ces voyages, ces concerts…

Bien évidemment que c’est compliqué d’arranger nos calendriers pour que tout le monde soit content mais personnellement je suis musicien professionnel depuis presque vingt ans donc j’ai appris à bien répartir mon temps entre les différents aspects de ma vie. Mon fils a déjà quitté la maison donc il n’y a plus que ma femme et moi aujourd’hui. C’est plus simple quand les enfants ont grandi et deviennent indépendants évidemment.

Merci pour tes réponses et à bientôt durant l’un de vos concerts !

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