Entretien avec Jean-Philippe Mocci, fondateur des éditions Léha

Après avoir découvert cette maison d’édition de manière littéraire suite à ma lecture de Les Jardins de la Lune, il me semblait évident de poser quelques questions à l’éditeur de ce petit bijou ! Et c’est maintenant chose faite avec ce long entretien où l’on découvre un pur passionné d’imaginaire !

Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à nos questions. Pourrais-tu tout d’abord te présenter, et nous expliquer comment tu en es venu à monter Editions Léha ?

Bonjour, bien sûr avec plaisir. Tout petit déjà, je rêvais d’être éditeur…non je plaisante, qui rêve de devenir éditeur ?! D’ailleurs je n’aime pas ce terme et je lui préfère celui de facilitateur, je pourrai peut-être préciser plus loin pourquoi. Mais cela ne répond pas à ta question… Pour ne pas endormir tout de suite tes lecteurs, disons que j’ai voulu réunir deux mondes. Côté professionnel, j’ai une grosse vingtaine d’années d’expérience répartie à parts égales entre journalisme / rédaction en chef dans la presse économique et communication puisque j’ai quitté le merveilleux monde de la presse pour créer une agence de communication il y a une dizaine d’années, spécialisée dans les relations presse. J’ai donc accumulé pas mal d’XP dans ces domaines et je me suis décidé un jour à les faire converger avec une passion personnelle pour la culture imaginaire. Je précise tout de suite que je suis un garçon à la passion raisonnée et que j’ai créé Leha non pas pour satisfaire ladite passion ou mon ego, mais pour faire apparaître une maison d’éditions lancée dans une logique entrepreneuriale avec une approche et une dynamique nouvelles dans cet univers, dotée de très sérieuses ambitions qui sont en train de se matérialiser.

Et justement, qu’est-ce que Editions Léha ?

Leha est un éditeur dédié aux mondes imaginaires avec pour ADN l’ouverture des frontières entre ses différents types de parution. Nous faisons donc aussi bien des romans, que des guides de voyage (dans les mondes imaginaires bien entendu) ou des jeux de rôle. Parfois, quand cela a du sens, nous croisons les types d’univers et un roman peut être décliné en jeu de rôle ou vice-versa. Je précise que cela n’a rien de systématique et dépend vraiment du sujet, de l’auteur, etc… Notre ligne principale demeure toutefois celle du roman, mais elle est ouverte ! Certains d’entre eux seront adaptés en jeu, à l’instar de Pierre Bordage qui prépare un roman pour Leha à paraître en 2019 et qui sera décliné en Jdr. Nous avons également des auteurs de jeux de rôle qui seront appelés à intervenir sur d’autres types de parutions, car on se rend compte dès lors qu’on ouvre un peu les yeux que l’univers du Jdr a fourni ces dernières décennies parmi les meilleurs auteurs de roman de la littérature imaginaire. En résumé nous cassons ces murs qui existent entre littérature imaginaire et jeu de rôle pour permettre la perméabilité de mondes très riches et très proches. Le snobisme des éditeurs de romans de l’imaginaire à l’égard du Jdr est à mon sens aussi pertinent que celui de la blanche à l’égard de la littérature imaginaire. Il faut croire que cette vision est dans l’air du temps car depuis notre lancement au printemps 2017, j’ai cru comprendre que certains éditeurs renouaient avec l’univers du Jdr et c’est une bonne chose.

Tant qu’on parle positionnement, nous avons une approche globale visant à associer auteurs « stars » très visibles, auteurs ayant déjà été publiés mais pas assez visibles au regard de leur potentiel et enfin débutants talentueux.

Tant qu’on y est : pourquoi ce nom ?

Je souhaitais un nom court, impactant, associable à un personnage pour humaniser cette maison d’édition, car l’édition est à mon sens une question de relations humaines. D’où le logo créé par Olivier Ledroit qui représente un œil féminin, avec la mise en abyme que cela implique quand on parle de livres. Ce nom est également à titre personnel un rappel permanent de ce que doit être Leha et de l’ambition qui y est liée. Mon parcours, mes expériences et réseaux associés à la volonté d’intégrer dans l’équipe des personnes compétentes dans chaque domaine nécessaire au bon fonctionnement d’une maison d’édition situe depuis le départ notre objectif : devenir une des principales maisons d’éditions imaginaires en France. Je dis cela sans prétention ni dans le but de me faire plaisir mais parce que le genre littéraire a besoin de plus de maisons d’éditions avec de fortes ambitions. Ce dernier mot doit être pris dans le sens de l’envie de faire progresser les choses à l’égard des lecteurs. Je crois en effet que Leha a les qualités et le pedigree pour aider le genre littéraire que nous aimons à repousser un peu plus loin les frontières de son lectorat.

Tu as déjà sorti un certain nombre de titres au sein de la maison d’édition, essentiellement de la fantasy pour l’heure. Est-ce volontaire ou bien vas-tu à terme ouvrir aux autres genres de l’Imaginaire ?

C’est le pur fruit du hasard, des rencontres et des talents qui nous ont plu. Leha a vocation à publier la plupart des genres « classiques » de l’imaginaire, que l’on pourrait classer dans les SFFF (comme on dit). J’y ajouterai bien aussi le Thriller Fantastique car nous préparons une petite pépite sur le sujet… En résumé donc, nous visons aussi bien de la SF que de la Fantasy ou du Fantastique !

L’un de tes premiers titres a été une réédition du Cycle d’Alamänder d’Alexis Flamand. Pourquoi ce choix de commencer par publier de la fantasy humoristique ?

Je crois beaucoup aux rencontres et celle avec Alexis Flamand en est une. C’est à mon sens un auteur disposant d’un très fort potentiel mais trop peu exploité jusque-là. Les chiffres de vente sur son cycle passé chez Leha nous donnent très largement raison tout comme les « cartons » qu’il fait en signature, que ce soit il y a quelques jours aux Imaginales où il a vendu autant de livres que nombre d’auteurs bien plus connus, à la Fnac et Cultura où il a récemment signé ou encore les salons comme Octogônes ou le Salon Fantastique où il a remporté un grand succès. Il est ce qu’on appelle un bon client en signature car il a un rapport direct et sincère avec les lecteurs qui le lui rendent bien. Sur le fond, j’ai trouvé qu’il avait une patte littéraire très intéressante, une narration très bien construite et un humour très pratchettien, en résumé une fantasy très ludique et rafraîchissante, loin des clichés.  Nous avons retravaillé ensemble quelques passages pour fluidifier le récit, mais c’est marginal. Notre rôle consiste donc à rendre cet auteur talentueux plus visible et demandé, et je crois que nous y parvenons comme le montre sa présence aux Imaginales entre autres…

L’autre titre issu du lancement de Léha est L’Eveil des Chimères de Eric Amon, qui propose une fantasy plus classique finalement. D’où vient ce manuscrit ? Et pourquoi l’avoir choisi pour le lancement ?

C’est un choix très différent mais qui illustre parfaitement notre vision d’édition qui va du premier livre d’un auteur jusqu’à la star internationale, l’ensemble se nourrissant mutuellement au final. La première chose à dire sur l’Eveil des Chimères, c’est qu’il s’agit d’un premier livre d’un jeune auteur très talentueux. La plume d’Eric Amon est juste superbe et elle va s’améliorer encore avec le temps et l’expérience. Son premier livre a été très bien accueilli quoi que pouvant sembler déroutant à certains car ce n’est pas un roman. On est plutôt dans le livre à facettes passant en revue les multiples aspects d’un thème. Ici, il s’agit des créatures extraordinaires (Sphinx, Manticore, Minotaure, Hydre, Silène, Cyclope…) dans la peau desquelles on se glisse pour des narrations magnifiquement construites. Eric a su varier les styles d’écriture au fil des histoires et nous inviter dans ce monde merveilleux. Il a le potentiel pour aller loin et notre rôle est de l’accompagner sur ce chemin.

Puis tu as enchaîné avec Star Marx, autre titre particulièrement étonnant car ce n’est pas un roman mais une sorte d’OVNI littéraire. Peux-tu nous en dire plus dessus ?

On est là dans un cas intéressant associant une vision personnelle doublée d’une rencontre… Dès le départ, j’ai souhaité que Leha se positionne sur les romans en premier lieu, mais aussi les jeux de rôle et les guides de voyage justement. De vrais guides de voyage comme ceux qu’on achète quand on part à l’étranger et qu’on veut savoir quoi visiter, où dormir et manger, etc… Notre collection du Guide de voyage de l’aventurier est dans cette veine-là mais en visant des univers totalement imaginaires et avec une composante humoristique et parodique. Je recherchais des auteurs assez forts en loufoquerie pour m’accompagner dans ce projet quand on m’a présenté Max et la Moitié, le couple le plus adorablement fou de l’imaginaire français. On a discuté du monde qu’ils avaient créé – Star Marx – pour un jeu de rôle amateur et ils m’ont envoyé quelques pages façon guide de voyage de leur univers. Ça tapait exactement dans ce que je cherchais – en résumé je me suis bidonné en lisant leurs 5 pages – et on s’est mis au travail.  Nous avons invité un très talentueux et polymorphe artiste, David Cochard, qui a réalisé la totalité des illustrations du guide de voyage en question, avec des styles très différents mais toujours totalement déjantés, ce qui collait bien au guide. Pour ceux que ça intéresse, ce guide de voyage nous emmène dans un monde futuriste de type SF low tech où les soviétiques auraient dominé la terre (dans les années 1950) avant de partir à la conquête de l’espace et de coloniser des galaxies, dont celles occupées par les classiques de la SF. C’est donc à la fois loufoque et parodique, en voici d’ailleurs un court aperçu : à l’abri de toute tentation consumériste sur Stalingrad 2, les pieds dans le sable de Dunezk ou devant un goûteux burger de chez Lenin’s, découvrez un riche patrimoine historique et culturel : les plans quinquennaux des Hjorts besogneux, la langue pittoresque des Vulgains qui ont donné à l’Union sa dernière version de l’Internationale, les machines hurlantes des philatélistes fous de Rakatansky 11, ou encore, pour les enfants, le meilleur ami de l’Union, le célèbre Dark Brador, le protecteur de la galaxie des Tsars Ouares. Je précise que ce guide est un livre « Nutella », qui ne se lit pas d’une traite comme un roman mais est à consommer par quelques cuillers de temps en temps dont on se régale. Le contenu est très dense et drôle, ce qui nécessite une pose entre deux séances…

Et enfin, autre saga de Fantasy avec Les Chroniques Hérétiques de Philippe Tessier, autre visage inconnu de la scène fantasy française. Comment l’as-tu découvert et pourquoi l’avoir publié ?

Philippe Tessier m’a été recommandé par Didier Guiserix, le saint-patron des rôlistes français qui a dirigé le magazine Casus Belli pendant 20 ans. Philippe est un auteur à la plume d’une finesse rare, créateur de l’univers Polaris (de la SF sous-marine) dans lequel il a situé des romans qui ont connu un certain succès. Avec les Chroniques Hérétiques, on est dans un univers de fantasy, je serais tenté de dire de féérie. C’est une quête dans un monde merveilleux où par exemple la Dame de la nuit vient réellement étendre son manteau le soir pour engendrer l’obscurité et où le phœnix ramène tous les matins le soleil à la vie. On est donc dans un conte pour adultes en deux tomes dont le 1er commence tout en douceur dans un environnement certes hostile mais empreint d’une profonde poésie, quand le 2nd devient carrément noir et violent. Ce que j’aime chez Philippe, c’est cette plume magique. Il nous prépare d’ailleurs un nouveau roman superbe, de ceux dont on ne peut pas lâcher le livre tant on a envie de connaître la suite…

La dernière sortie des éditions Léha est un peu surprenante : une nouvelle traduction du premier tome des Malazan Books of the Fallen, de Steven Erikson. Ce roman a connu deux éditions antérieures qui ont depuis sombré dans l’oubli, alors que le texte est magnifique. Pourquoi avoir choisi de republier ce roman ? Et j’ai entendu dire que tu avais déjà commencé la traduction des tomes suivants, cela signifie-t-il que les lecteurs auront ENFIN la suite ?

A vrai dire, cette édition n’est pas surprenante pour qui nous connaît bien. La saga de Steven Erikson est considérée comme une des meilleures séries de Fantasy au monde, au même titre que celles de Martin ou Hobb (dont il est un ami). Elle a été traduite en 21 langues et vendue à plus de 3,5 millions d’exemplaires. Bref, c’est un succès mondial et un enjeu majeur pour un éditeur désireux d’en faire profiter les lecteurs francophones. Je ne m’étendrai pas sur l’échec de l’édition précédente. Nous avons donc décidé d’acquérir les 10 tomes du cycle en revoyant de fond en comble le projet. Cela va de la retraduction des deux premiers tomes (les seuls traduits en français jusque-là) à la couverture (réalisée par le talentueux Marc Simonetti) en passant par la mise en page que nous avons organisée pour faciliter l’immersion des lecteurs. Plus étonnant, tant cela nous semblait évident : nous avons invité Steven Erikson une dizaine de jours en France pour le lancement du livre, à Paris puis à Epinal dont il était un des invités d’honneur des Imaginales. Pour information, Steven n’avait jamais été invité par un de ses éditeurs pour un lancement jusque-là ! Sa venue en France est un vrai déclencheur, il a rencontré des centaines de personnes, libraires, lecteurs, journalistes, critiques, auteurs…je pense que cela va contribuer à son succès car en plus d’être un grand auteur, c’est une personne passionnante !

Je précise que sur les 10 tomes de cette saga terminée par l’auteur (pas de fin à attendre pendant x années…suivez mon regard), Leha en a déjà traduit 5 et lance la traduction des prochains dans quelques mois ! Le rythme de parution est d’une sortie tous les 6 mois environ. Le prochain tome est donc pour novembre, déjà !

N’est-ce pas un peu risqué, en tant qu’éditeur, de te lancer dans cette aventure avec uniquement des nouveaux auteurs, si l’on excepte Alexis Flamand ?

Se lancer dans l’édition est une prise de risque en soi. Au risque de spoiler les questions suivantes, Leha a abordé son lancement avec un certain nombre de projets dans les tuyaux et des ambitions qui atténuaient cette dimension associée à de nouveaux auteurs.

Parlons un peu du futur justement… Quelles sont les parutions à venir pour Léha ? Peut-être peux-tu déjà spoiler quelques infos ?

Le programme va monter en puissance dans les prochains mois. Côté romans, l’automne sera consacré au 2e tome de la saga de Steven Erikson, Les Portes de la Maison des Morts, très attendu et qui devrait de nouveau être très visible, mais aussi à notre premier roman de science-fiction écrit par Jeanne-A Debats et illustré par Denis Bajram. Nous sortirons aussi notre 2e Guide de voyage de l’aventurier intitulé les Royaumes Eparpillés et qui nous emmènera visiter de manière totalement déjantée des mondes médiévaux fantastiques… De nouveau commis par Max et La Moitié, il sera cette fois-ci illustré par Thierry Ségur, une des légendes françaises de l’illustration de Fantasy et dont les premières planches nous laissent béats d’admiration… Côté jeu de rôle, nous allons sortir à l’automne le reboot du jdr français le plus vendu de tous les temps, Mega – le 5e paradigme puis la version éditeur du jdr Star Marx.

En 2019, le programme commence à bien se charger avec les deux tomes de Steven Erikson (eh oui, comme on est parti sur une parution tous les 6 mois…), mais aussi un roman avec Pierre Bordage sur lequel il travaille actuellement activement et avec un grand enthousiasme, des romans de Sara Doke (un thriller fantastique), Philippe Tessier (le texte dont je parlais précédemment) et Eric Amon (qui se déroulera dans le monde de l’Eveil des Chimères), la novellisation d’une célèbre saga d’heroic fantasy, des développements en jeu de rôle…et un guide de voyage dont nous allons prochainement définir la thématique. Sans compter les projets en cours de discussion…

L’un des arguments forts dans le milieu du livre d’imaginaire est de proposer des couvertures de qualité. Comment travailles-tu avec tes illustrateurs ? Ont-ils totale liberté de création, ou bien les diriges-tu de bout en bout ?

C’est un sujet sur lequel nous travaillons beaucoup et qui est l’objet d’intenses échanges au sein de l’équipe. Les relations varient d’un illustrateur à l’autre et tout dépend souvent de sa connaissance de l’œuvre et de l’auteur. Nous avons donc différents cas possibles, qui vont d’une proposition de l’illustrateur qui a lu le livre ou des passages et souhaite en restituer sa vision jusqu’à une commande avec un brief très précis. Après, de manière très classique, nous échangeons sur la base de roughs jusqu’à arriver au moment où tout le monde est satisfait du résultat.

Bien souvent les auteurs et éditeur d’imaginaire ont un ensemble d’inspirations tirées d’autres secteurs culturels. Quels sont les tiens ? La musique, le jeu, le cinéma ?

Difficile question car je suis profondément polymorphe. Mes inspirations sont un croisement étrange entre littérature classique (inconditionnel de Camus, Gide, Hesse…) et imaginaire (Dick, Leiber, Vance, Barjavel…), avec une réelle affection pour l’univers du jeu de rôle auquel l’imaginaire moderne doit tant et qui a de manière très injuste à mon sens beaucoup souffert depuis le milieu des années 1990. La musique tient une place particulière aussi, j’associe souvent les livres aux musiques que j’ai écoutées en les lisant. Au final, comme dit précédemment, je suis un passionné raisonné, qui ne se laisse pas dévorer par ses hobbies, ce qui me permet de croiser assez facilement les univers que je côtoie. Ce qui m’a aussi permis de créer Leha la tête froide.

 

Beaucoup de gens pensent que pour se lancer dans une aventure éditoriale il faut être un peu fou. Est-ce ton cas, ou bien as-tu vraiment travaillé ton projet en amont, et comment ?

Comme dit précédemment, j’ai créé Leha pour servir une cause qui m’importe profondément (le soutien à l’édition imaginaire) et non pas pour assouvir une passion envahissante ou un goût inassouvi de reconnaissance. J’ai structuré ce projet dans le cadre d’une réflexion générale et d’une analyse sur l’édition imaginaire, en particulier sur les romans et les jeux de rôle. En croisant ces mondes qui me tiennent à cœur et une approche entrepreneuriale, je me suis rendu compte qu’une place était possible pour nous. Leha a une approche singulière et des qualités intrinsèques qui lui donnent un certain nombre d’atouts pour devenir un acteur important du paysage de l’édition imaginaire française. Un de nos principaux objectifs est l’élargissement du lectorat par des actions spécifiques et un travail en profondeur autour de nos thèmes. En résumé, notre philosophie est portée par l’idée que nous pouvons contribuer à améliorer l’image de ce genre littéraire et en élargir le lectorat, et non pas prendre la place de l’un ou de l’autre. Donc oui, c’est un projet construit, avec une stratégie, des objectifs, des moyens, etc…

Un petit conseil à celui qui souhaiterait être publié chez toi ?

Pour l’instant nous ne prenons pas de manuscrits spontanés car nous ne sommes pas organisés pour les gérer et cela ne serait pas sérieux de notre part. Nous mettons en place le process pour, mais nous avons tellement de choses à faire par ailleurs que cela prend du temps. Outre les fondamentaux (pitch du livre, 3 premiers chapitres et bio de l’auteur), je recommanderai de manière générale de faire attention à l’écriture. C’est un sujet qui me tient à cœur car je cherche de belles plumes. Aussi, quand je reçois l’email d’un auteur souhaitant me soumettre son projet et que ledit email comporte 2 à 3 fautes basiques de français par phrase, il peut se dire que je n’ouvrirai probablement pas son document. Il faut faire attention à ce premier contact qu’est le message initial, car « on n’a jamais deux fois l’occasion de faire une première bonne impression », comme on dit. Pour autant, comme vu précédemment, éditer un premier livre est une démarche qui ne m’effraie pas, il faut juste avoir la conviction que le texte proposé est exceptionnel !

Merci beaucoup Jean-Philippe pour tes réponses et à bientôt au détour d’un salon ou d’une dédicace !

Avec plaisir. Je crois que tu peux en effet t’attendre à nous croiser de plus en plus régulièrement…

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