eMaginarock.fr : Bonjour Yann, et merci de répondre à ces quelques questions. Pourrais-tu tout d’abord te présenter à nos lecteurs, leur expliquer ton parcours jusqu’à ce premier roman ?
Yann de Saint-Rat : Bonjour, c’est moi qui vous remercie pour cette interview ! Alors j’ai commencé à rédiger mes premiers textes à l’âge de 15 ans, quelques pages pas très abouties, c’était plus le besoin d’écrire que de raconter une véritable histoire. A la même époque, j’ai préféré me consacrer à la musique, composer des chansons à la guitare et jouer au sein de groupes locaux. Je notais tout de même des idées d’histoires dans un fichier que je continue à enrichir aujourd’hui. Je n’ai par contre jamais cessé de lire, du fantastique, de la SF, de la fantasy ou de la fiction contemporaine. Dix ans plus tard, ce qui correspond d’ailleurs à la fin de mes études, j’ai délaissé la création musicale pour écrire plus sérieusement. En 2006 Jess Kaan m’a proposé de publier ma première nouvelle dans le fanzine Horrifique, puis les années suivantes j’ai eu la chance de publier trois nouvelles fantasy dans le magazine Lanfeust. Je me suis ensuite attelé à l’écriture d’un premier roman, abandonné après quelques chapitres. Puis j’ai entamé la manuscrit, soumis à Mnémos fin 2010, qui a d’abord logiquement été refusé car inachevé, et je l’ai alors retravaillé pour le soumettre à nouveau l’année suivante, et il a été accepté fin 2012.
M.net : Le Sang que l’on verse est ton premier roman. Comment s’est passée son élaboration ? D’où te sont venues tes premières idées ?
Y. DSR. : Dès le départ, le premier chapitre était très clair pour moi, ça a été l’élément déclencheur pour tout le roman. Je savais quel personnage principal je voulais mettre en scène, d’où il partait et quels seraient les éléments clés de son histoire. Je ne connaissais pas les détails, qui sont venus enrichir la trame principale. La première version a beaucoup évolué avec le temps, les personnages se sont peu à peu affirmés et l’histoire précisée. Un personnage secondaire a pris de l’ampleur et a débouché sur un autre point de vue de l’histoire.
M.net : Comment s’est déroulé le travail éditorial ? Y a-t-il eu beaucoup de corrections ? Et as-tu été associé au travail sur la couverture ?
Y. DSR. : Coralie David, éditrice chez Mnémos, m’a contacté et après relecture m’a proposé plusieurs corrections, surtout des redites et tournures de phrases malheureuses. C’est incroyable le nombre de coquilles qui persistent même après de nombreuses relectures ! J’en ai profité pour effectuer une ultime révision du texte, que Coralie a du relire en intégralité, et on a finalisé le tout assez rapidement. La couverture a été choisie par Mnémos, que je remercie car le livre est vraiment superbe.
M.net : On ressent, à la lecture de ton roman, une grande quantité d’inspirations provenant d’horizons très divers. Peux-tu en citer quelques-unes ?
Y. DSR. : C’est vrai que j’aime tout ce qui touche au fantastique au sens large et sous toutes ses formes. Et tout comme en musique, ou j’écoute des choses variées et parfois totalement opposées, je lis ou regarde des films d’horizons divers. Que la liste est longue ! J’apprécie par exemple, dans le domaine du comics, les séries de M. Mignola (Hellboy, BPRD…), E. Powell avec The Goon, tout ce que fait Warren Ellis, dans le manga et BD, en vrac, Gunm, appleseed, donjons, Sillage, la quête de l’oiseau du temps… Pour ce qui est de la littérature, je peux citer HP. Lovecraft, R. Zelazny, M. Gaborit, T. Day, S. Brussolo mais aussi A.C.Doyle, M. Houellebecq… Niveau cinéma, idem, j’aime beaucoup les œuvres de Tim Burton, Quentin Tarantino, les frères Cohen, Guillermo Del Toro, le cinéma asiatique, les mangas tels Ninja Scroll, Lodoss, les films du studio Ghibli… sans oublier les séries TV US comme Dexter, Carnival, WalkingDead, Games of Throne…
M.net : Quels sont les premiers retours sur ton roman ?
Y. DSR. : Enthousiastes pour le moment, je dois avouer que j’ai hâte de recevoir le plus d’avis et critiques possible pour voir ce qui a fonctionné ou pas, comprendre ce que je peux améliorer.
M.net : Passons à quelques questions plus drôle : es-tu joueur ? Si oui quel est ton jeu de rôle préféré ? Ton jeu vidéo ?
Y. DSR. : Je n’ai jamais joué à un jeu de rôle, par contre j’étais fan de jeux vidéos comme (désolé c’est plutôt vieux maintenant…) Castlevania, zelda, secret of mana, les premiers warcraft, Baldur’s Gate, Diablo (d’ailleurs le 3 vient de sortir, je crois que je vais en profiter pour me remettre au gout du jour en terme de console !). Je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer mais je crois qu’actuellement j’adorerais jouer à World of Warcraft par exemple, un univers qui semble sans limite.
M.net : Ton roman a de nombreux aspects cinématographiques. Qui verrais-tu pour interpréter Étréham ?
Y. DSR. : Alors si tout est permis, sans hésitation Daniel Day Lewis (avec quelques années de moins certes pour coller au roman ) qui est un acteur incroyable (pour ceux qui ne l’ont pas encore vu je recommande d’ailleurs le film There will be blood). Ou alors Peter Dinklage, l’interprète de Tyron Lannister dans la série Game Of Thrones, mon idole !
M. net : Revenons à des choses plus sérieuses : as-tu des rencontres avec tes lecteurs de prévues ? (dédicaces, salons,…)
Y. DSR. : Les dates restent à définir mais des dédicaces sont prévues dans la région de Metz et puis le Salon du livre de Paris les 22/23-03/14, les Imaginales du 22 au 25/05/14 et plusieurs autres événements !
M.net : Quels sont tes prochains projets littéraires ?
Y. DSR. : J’ai terminé il y a quelques mois mon second roman, une fiction contemporaine, que j’espère publier, et je travaille actuellement, dès que j’en ai le temps, sur un deuxième roman de fantasy, sombre et violent !
M.net : As-tu un conseil pour tous les jeunes auteurs qui aimeraient arriver à ce que tu vis avec Le Sang que l’on verse ?
Y. DSR. : Difficile de donner un quelconque conseil car je suis tout jeune auteur et n’ai aucun recul. Cependant, je pense qu’avant de se lancer dans l’écriture d’un roman, le mieux est de faire ses armes sur des nouvelles, format exigeant s’il en est, pour apprécier le travail nécessaire depuis la conception des idées, leur mise en forme sur papier et tout le travail de relecture, de correction, d’affinage du texte, de relecture…. Et qu’il s’agisse de nouvelle ou de roman, ne rien envoyer tant que le texte n’est pas abouti, ne pas hésiter à couper et supprimer des passages qui n’apportent rien à l’histoire, laisser le texte de côté pendant un certain temps puis reprendre le travail, relire, relire…
M.net : Merci d’avoir accepté de répondre à ces quelques questions et à bientôt j’espère.
Y. DSR. : Le plaisir est pour moi, merci encore de m’avoir proposé cette interview et à très bientôt je l’espère !