Il faut savoir manier le sabre si l’on veut chasser le démon…
Dans un Japon médiéval fantastique empreint de magie et de légendes, les Larmes sont les réceptacles de l’âme d’un Yokai qui vous soutient pendant un combat. Ce trésor inestimable est transmis dans les familles nobles de l’île d’Onogoro, à l’héritier mâle qui en assure la charge. Caleb Inari, enfant abandonné à la naissance, est l’un d’entre eux. Brillant enquêteur, insupportable crâneur, il voyage avec son serviteur Doglass, en quête de mystères à résoudre. Après avoir fait la connaissance de Béryle et de son jeune fils Tristan, le petit groupe nouvellement constitué fait route vers la province d’Oji. C’est là que se trouve le fief de Murami, père adoptif de Caleb. Jadis ce dernier fut un ministre influent de l’empereur et sans doute pourra-t-il leur apporter des réponses, concernant la secte mystérieuse de guerriers mutiques et de leur terrible maître, auxquels ils ont été confrontés.
Une attente méritée ?
Il aura fallu une grosse année aux auteurs (coloriste etc.) pour nous proposer le tome 2 des aventures de Caleb, un félin des plus original. Le premier tome avait été apprécié de part sa qualité artistique, visuelle et scénaristique. Les attentes pour cette suite sont donc élevées mais dès les premières pages, le doute se dissipe et la joie de retrouver Caleb, Doglass, Béryle et Tristan s’empare de nous instantanément. Qu’on se le dise, au delà du dessin, c’est aussi le super travail de colorisation qui contribue grandement à la qualité de cette histoire.
Pour les petits et pour les grands
Tout en gardant cet aspect joyeux et déluré avec Caleb et son binôme, l’histoire s’assombrit avec des décors dévastés, des couleurs ternes et un nombre de morts (assassinats, quelques visuels sanglants etc) en bonne hausse. On notera aussi quelques expressions joliment tournées pour les plus jeunes mais bien plus ‘olé olé’ quand à leur signification comme par exemple quand Caleb demande à Doglass si « il se tripotait le udon » (sic), sachant que juste avant ce dernier passait la nuit avec une dame qui lui a fait des avances non masquées.
Ces jeux de mots sont aussi utilisés pour le petit démon accompagnant nos héros et qui se voit attribuer le doux nom de Baka ! Un double sens à l’effigie de sa personnalité. Il en sera de même pour les noms de certains protagonistes, les auteurs s’amusant, ce pour notre plus grand plaisir.
La guerre des larmes
Ce deuxième tome nous permet de commencer à y voir plus clair quand à la trame de l’histoire et de ce qui nous attend dans la seconde partie de l’aventure (c’est une série en 4 tomes, ndlr). On découvre notamment que le père adoptif de Caleb est l’axe majeur des évènements et qu’il jouera un rôle important sur le devenir de la bataille.
On se demande aussi comment ce loufoque de Caleb et ses acolytes vont arriver à endiguer ce mal qui s’étend dans leur contrée, pourquoi le mari de Béryle a été assassiné, et comment tous ces éléments sont réunis autour d’un même point.
Une nouvelle attente s’annonce. Il va falloir prendre notre mal en patience pour découvrir la suite des Larmes du Yokaï.
