Les Diables – Les Diables T1 – Joe Abercrombie

La nouvelle saga de Joe Abercrombie est un pur bijou de dark Fantasy !

L’Europe est au bord du gouffre.

La peste et la famine la ravagent, des monstres rôdent dans l’ombre et des princes avides ne songent qu’à leurs dévorantes ambitions. Une seule certitude demeure : les elfes reviendront, et ils mangeront tout le monde.

Mais parfois, les chemins les plus sombres mènent à la lumière. Des routes sur lesquelles les Justes n’ont pas l’audace de s’engager.

Enfouie dans les entrailles du splendide Palais Céleste, le fief de la foi, la Chapelle des Saints Expédients est un secret jalousement gardé. Car pour sa congrégation – un ramassis de monstres condamnés -, il n’existe pas de crimes interdits, de ligne rouge infranchissable… ni de mission qui finisse autrement que dans un bain de sang.

Du grand Abercrombie

Les Diables m’a pris au dépourvu. Je ne m’attendais pas à cela et pourtant je n’ai pas été déçu : un roman trépidant, intense à tous points de vue. On ne s’ennuie pas avec cette découverte aux côtés de Diaz de ces Diables que l’on va suivre pendant les 700 pages du roman. Alors oui certains reprocheront le côté répétitif de l’intrigue avec le groupe qui avance, affronte un boss, réavance, réaffronte un boss etc. Mais le world-building, les personnages, font en sorte de rendre tout cela purement et simplement passionnant. Cette quête pour mettre une princesse sur le trône de Troie fonctionne et tiens le lecteur en haleine, notamment grâce aux alternances de points de vue et aux interactions entre les protagonistes.

Une galerie de personnage superbe

Les personnages proposés sont épatants. Cette Suicide Squad est des plus réussies, avec un véritable travail sur chacun d’eux, leur accordant un temps de parole et en faisant des héros à leur façon. On retrouve un vampire, un chevalier immortel, une lycanthrope, un prêtre, une elfe invisible, un magicien et une princesse. Tel est le casting truculent de ce roman de haute volée. Chacun des protagonistes est parfaitement dessiné, possède sa psychologie, ses desseins et ses espoirs. Il est difficile d’en choisir un préféré, même si les affections s’orientent. En effet ils disposent individuellement de grosses qualités et ils ont leur rôle à jouer de manière capitale à un moment ou un autre de l’histoire.

De la fantasy médiévale pure et dure

Cette fois l’auteur pose son récit dans une Europe que j’estime au XIIe siècle environ : les croisades, les deux empires… Alors bien sûr il génère des différences, afin de ne pas tomber dans la fantasy historique, mais on sent totalement l’inspiration. Et cela fonctionne très bien puisque l’univers est cohérent et passionnant.

Joe Abercrombie nous propose une Suicide Squad de Dark fantasy de manière totalement inattendue et je dois dire que j’ai pris une énorme claque. Son scénario, ses personnages, la manière de travailler le roman qui est très « comics », tout est là pour donner au lecteur son content d’aventure, de noirceur et de plaisir. Dans sa dédicace il indique que quelqu’un lui a dit qu’il « roule la fantasy dans la boue ». Eh bien oui je suis d’accord ce n’est pas classique voire même à contre-courant de ce que l’on voit, mais bordel qu’est-ce que j’aime ça !

Titre : Les Diables
Série : Les Diables
N° du tome : 1
Auteur(s) : Joe Abercrombie
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) : Jean Claude Mallet
Format : Grand format
Editeur : Bragelonne
Collection :
Année de parution : 2025
Nombre de pages : 720
Type d'ouvrage : Roman

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