Lordi + Guests – la Machine du Moulin Rouge – 06/03/20

Vendredi 6 mars, nous avons eu la chance d’assister à un concert très attendu à la Machine du Moulin Rouge, organisé par Cartel Concerts. L’affiche était variée mêlant psychobilly, power metal et hard rock. Lordi, Almanac et Flesh Roxon:  Trois univers et genres différents afin d’offrir un maximum de diversité aux spectateurs.

Première partie : Flesh Roxon

Le groupe de première partie est finlandais. Tout comme la tête d’affiche. Mais leur genre musical est tout autre. Flesh Roxon nous joue un psychobilly acidulé teinté de punk rock . Je ne connaissais pas cette formation, j’ai donc écouté quelques titres avant le concert afin de découvrir leur univers. J’ai adoré leur clip Back From your Grave évoluant dans un visuel typé horrifique déjanté. J’avais alors hâte de découvrir leur live à la Machine.
Les musiciens de Flesh Roxon entrent en scène (avec un peu de retard). Ils ont malheureusement très peu d’espace vu les décors déjà installés sans parler des instruments des autres groupes. Néanmoins, ils réussissent à bouger avec aisance sur scène. Le quatuor a un dress code rouge et noir, ce qui personnellement me parle tout de suite. Bretelles et cravates rouges sont de mises pour les finlandais.

Côté instrument, je remarque tout de suite la magnifique contrebasse de « Tommy the Mummy » d’autant plus que celle-ci est bien équilibré dans le mix ! Le public bien que peu nombreux en ce début de soirée, est plutôt réceptif. Le groupe a une excellente section rythmique, les compos sont plutôt chouettes, c’est également bien chanté et ils n’ont pas eu de mal à faire participer la fosse. Cependant je trouve qu’il leur manque un grain de folie, un petit quelque chose. J’ai tout de même passé un excellent moment grâce à eux et j’ai adoré leur reprise réarrangé à la sauce rockabilly/psychobilly du morceau What is Love ? D’Haddaway. Ainsi que les poses improbables du frontman lorsqu’il faisait ses soli de guitares.

Deuxième partie : Almanac

 

Tout comme Flesh Roxon, j’ai du écouter Almanac avant le concert car je ne les connaissais pas non plus. En revanche, leur fondateur ne m’était pas inconnu, puisqu’il jouait dans l’excellent groupe Rage. Contrairement à Flesh Roxon, ce que j’ai pu écouter d’eux ne m’a pas vraiment séduite, surtout que je trouvais qu’ils étaient beaucoup trop nombreux au chant, deux frontmans et une frontwoman. C’est too much surtout quand aucuns des trois ne jouent d’un instrument.

Bref, je m’attendais donc à retrouver cette armée de chanteurs à la Machine, mais seulement deux micros étaient positionnés sur scène. A croire que le groupe a voulu me faire plaisir, en jouant avec un line up réduit. N’empêche que j’ai beaucoup plus apprécié Almanac comme ça. Le combo allemand venait défendre son dernier album en date : Rush of Death. Je note que plusieurs personnes dans le pit semblent connaître les titres du groupe. Ils chantent à l’unissons les refrains avec eux. Les compos étaient excellentes, les solos incroyables. On a même eu le droit à un petit solo de basse et j’ai cru par moment entendre quelques petites touches à la Blaze Bayley côté lignes de chants. Du power teinté de heavy très bien joué avec des musiciens aussi chaleureux que sympathiques.

Tête d’affiche : Lordi

 
L’heure du groupe tant attendu par le public est cette fois arrivée! Cela fait des années que j’attendais de voir Lordi sur scène, je peux vous dire que lorsqu’on sort d’un de leur concert, on est loin d’être déçu et on en redemanderait bien! Histoire de mettre en avant l’album Killection, le concert débute sur sa longue intro avec Radio SCG 10 avant de passer aux choses sérieuses: l’entrée des musiciens en costumes avec Horror For Hire!! La fosse en délire (moi y compris) accueille M.Lordi et ses accolytes avec frénésie. Les décors et les costumes des musiciens sont incroyables et vraiment très impressionnants surtout lorsqu’on les voit d’aussi près !

Le frontman nous honore de quelques mots en français, avec un bel accent finnois et ponctuera son set de plusieurs touches d’humour. Ce qui ne manquera pas d’en faire rigoler plus d’un dans la salle. Sur le titre Granny’s gone crazy, premier coup de théâtre: un acteur entre en scène dans un accoutrement de grand-mère, canne à la main et fini par se mettre à courir dans tous les sens en se tenant la tête entre les mains. Je me suis demandée s’il allait mettre des coups de cannes aux musiciens. Les finlandais nous joueront également leur grand classique Blood Red Sandman où la foule chantera en chœur les refrains avec Lordi. Le tout suivi de près par un solo de batterie épique! D’ailleurs la batterie était assez incroyable, transparente et imposante avec une double grosse caisse où une sorte de structure d’hélices se mettaient à tourner lorsque Mana jouait. Très beau rendu visuel! Après ce solo de batterie bien sympathique, les autres musiciens rejoignent la scène en attaquant Scare Force OneLordi arborera casquette et lunettes d’aviateur.

Un enchaînement intensif

Les morceaux s’enchaînent en créant une légion de pogos et de slammeurs dans le pit. Nouveau spitch très humouristque de la part de Lordi après Naked In My Cellar avec son «à poil in my cellar» qui fera rire toute la fosse. Faut avouer que l’on peut comprendre à quel point celui-ci doit avoir chaud sous son costume!
Ensuite, Hiisi le bassiste nous offrira un solo magistral ponctué d’une nouvelle petite scène de théâtre où il arrachera le cœur encore fumant d’une actrice qui lui sera offerte en sacrifice.
Après le titre culte Who’s your Daddy nous aurons également le droit à un duel façon battle d’instruments entre le guitariste Amen et la claviériste Hella. A la fin de ce duel, Hella annonce les premières notes du morceau que j’attendais tant, Hard Rock Hallelujah, titre incontournable qui clôturera ce set incroyable avant le rappel indispensable fortement demandé par la fosse.
Amen revient alors dans un cercueil d’où il renaît avant d’attaquer le titre Devil Is A Looser. Je remarque sur cette chanson des ailes gigantesques se dépliant dans le dos du chanteur de Lordi. C’est ensuite Would You Love a Monsterman? qui achèvera  cette superbe soirée.

En résumé, une sacrée soirée, avec deux premières parties sympathiques et un tête d’affiche où les monstres étaient de la partie, afin de nous faire vivre un show exceptionnel ! Une réussite !

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