Dead Can Dance – David Kuckhermann – Le Grand Rex, Paris – 10/05/19

Vendredi dernier, j’ai eu la chance d’assister à un événement unique (bon d’accord, pas tout à fait unique étant donné que ce concert était programmé deux soirs de suite). Dans tous les cas, s’il y avait bien un concert à ne pas louper, c’était celui-ci.

Il s’agissait pour moi de mon premier concert au Grand Rex, salle somptueuse qui n’a de cesse de m’émerveiller par sa beauté, son ambiance et son confort.

Je me demandais (avec inquiétude) en arrivant, où j’allais être placée pour assister à la performance de David Kuckhermann et de Dead Can Dance car la salle est gigantesque, mais par chance, la veinarde que je suis, s’est retrouvée en place orchestre. Le summum pour moi !

Le concert débute à l’heure et David Kuckhermann, tout droit venu d’Allemagne, commence sa performance. Il occupe seul toute la partie gauche de la scène (heureusement pour les photographes, qui se retrouvent malencontreusement obligés de shooter entre le mur et les sièges du Grand Rex tout à gauche de la salle, ce qui n’est pas l’idéal pour prendre de beaux clichés…).

Nous avons donc le droit à trente minutes de show où David nous fera découvrir son univers musical, où les percussions sont les pièces maîtresses de son concert. Performance très intéressante puisque David ponctuera, entre chaque morceau, de riches explications sur la provenance et l’utilisation de ses divers instruments. Il n’a beau utilisé que des percussions, il réussi à incorporer beaucoup de mélodies à travers sa musique car les principaux instruments de son concert sont des Hang, de la famille des idiophones. David nous délivre un concert apaisant, une belle mise en bouche avant les majestueux Dead Can Dance. Bien qu’il soit seul et que ce ne soit pas évident de passer avant DCD, j’ai trouvé ce concert fort agréable. Par la suite, il utilisera divers instruments, tel qu’un Ric (un genre de tambourin) et des sortes de maracas, pour ensuite clôturer son show sur son instrument de prédilection : le hang. Bien que parmi le public, certains se demandaient ce que David faisait là, sa prestation a été apprécié. De plus, en faisant une petite recherche sur le musicien, je m’aperçois, qu’il a enregistré un morceau en duo, avec la talentueuse et impressionnante chanteuse de Dead Can Dance, Lisa Gerrard. Ce qui explique pourquoi David faisait la première partie de DCD.

Après des remerciements chaleureux, David quitte la scène laissant les techniciens effectuer le changement de plateau.

Voici enfin, le moment tant attendu par la foule du Grand Rex, cette fois, la salle est quasiment pleine, l’ambiance est à son comble, les lumières s’éteignent et les musiciens font leur entrée sous un tonnerre d’applaudissement.

 

Honnêtement, je ne sais vraiment pas comment décrire ce que j’ai vu et entendu durant ce sublime concert. Les mots me semblent bien faibles comparés à leur prestation. Réussir à décrire leur talent incommensurable, la beauté de leurs morceaux et de leur interprétation est pour moi un challenge réellement complexe. Je vais tâcher de faire de mon mieux pour vous raconter la beauté de ce show.

Petit aparté sur leurs tenues de scène, la claviériste chanteuse, porte une robe blanche typée médiéval. Notre Diva favorite, Lisa Gerrard porte une magnifique robe blanche, ornée de bijoux et d’une longue traine. Les musiciens et le frontman Brendan Perry, de leur côté, portent des costumes très élégants. Bref, la classe intégrale.

Sur scène, derrière la batterie, est installé un écran, plus petit que celui du Grand Rex qui apparaît lui aussi sur les planches de la salle, ce qui préconise une projection de lumières forte intéressantes.

Dès les premières notes du concert, le public reconnait immédiatement l’excellent titre Anywhere Out of the World issu de l’album Within the Realm of a Dying Sun de 1987.

La setlist nous a réservé de belles surprises. DCD a joué une grande partie de leurs morceaux cultes, dont la plupart datent du début de leur carrière. Ils placeront tout de même le titre Dance of the Bacchantes tiré de leur dernier album Dionysus (2019).

Le jeu des lumières pendant le concert était très travaillé et vraiment magnifique, particulièrement pendant le morceau The Wind That Shakes the Barley, somptueuse ballade irlandaise, chantée à cappella par Lisa Gerrard, accompagnée en début de morceau et en fin de morceau par la flûte. Les lumières étaient telles plusieurs soleils au-dessus de Lisa, lorsque le titre arrivait sur la fin, la plupart de ses soleils s’estompaient, tandis que celui du milieu descendait petit à petit, comme un coucher de soleil. Un véritable plaisir pour les yeux. Sans compter la chair de poule que nous transmettait Lisa avec sa voix unique et incroyablement belle. Pouvoir l’entendre chanter à cappella est un don du ciel.

Nous avons eu aussi le droit à un autre duo sympathique avec Brendan Perry et sa claviériste, sur une cover de Tim Buckley : Song to the Siren. La voix de cet exceptionnel baryton a été bien mise en valeur grâce à ce morceau très épuré niveau instrumental, quelques petites notes de guitare et de clavier, mais principalement, beaucoup de chant.

Le public est transporté, comme envoûté par la prestation de Dead Can Dance. Quand on écoute Lisa, on a l’impression d’être face à une enchanteresse… Quant à Brendan, sa voix est réellement captivante ! Tout est calculé, pas une fausse note, un son réglé au millimètre près… Les gens écoutent les voix de ces deux merveilleux chanteurs et sont tous littéralement hypnotisés par autant de pureté.

Ce concert est le plus beau qu’il m’ait été donné de voir, autant de talents c’est assez incroyable.

Si vous avez loupé cela, franchement, je suis sincèrement désolée pour vous. Magique, incontournable, incroyable, indescriptible, voilà comment résumer le concert du Grand Rex de Dead Can Dance.

Un concert formidable dans une salle somptueuse, la magie était dans l’air, les sourires et les larmes aux yeux également. Bref, une soirée dont je me souviendrais toute ma vie.

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