Disenchantment, Part 2 – Matt Groening

En route pour de nouvelles aventures ! Avec le sourire?

Las d’une première saison tardive quant à son démarrage, la trame prenant de la saveur au huitième épisode (sur dix !), le troisième bébé de Matt Groening, après les Simpsons et Futurama se devait de réajuster les angles et surtout le contenu de son « Disenchantment » pour faire taire ses détracteurs. Alors, une saison supplémentaire a-t-elle été un redressement honorable ou la confirmation d’un flop ?

Dans les épisodes précédents…

Si vous n’avez pas suivi la première saison, la première question qui me vient à l’esprit est : « Mais qu’est-ce que vous foutez ici ? », sachant que ma première chronique sur le sujet est ici et qu’elle ne contient aucun spoiler majeur sur l’intrigue.

Mais ici, on va quand même dire ce qu’il s’est passé avant (SPOILER de la saison 1 , donc) :

Donc la princesse Bean a dû faire un dilemme entre sauver Elfo ou ressusciter sa mère (pétrifiée depuis longtemps) et elle choisit sa mère… Laissant Elfo mort sur une stèle entouré de verre que n’aurait pas reniée la Belle aux Bois Dormant.

On découvre  alors, dans un flashback, que la mère de Bean, la Reine Dragmar, voulait empoisonner son mari, mais que la jeune princesse, joueuse, avait fait tourner le plateau ou se trouvait l’un des verres empoisonnés. Après avoir été libérée, elle fait croire à Bean que son père est un tyran incompétent (bon, c’est évident, mais défoncer les portes ouvertes reste assez commun dans la série). En bref, la Reine, elle en a gros, comme on dit ! Luci, quant à lui, surprend des gens qu’il semble connaitre en train de conspirer, mais il est capturé par ces mêmes personnes dont on ne connait pas l’identité.

La Reine Dragmar décide donc de foutre un bordel sans nom et de pétrifier tous les habitants de Dreamland et seul son mari, le Roi Zog, et un cochon parlant en réchappent. Après le torrent de m**** qui vient de se dérouler dans le Royaume, Bean décide de suivre sa mère dans son pays natal pour découvrir ses origines et surtout le reste de sa famille. Famille composée jusqu’ici d’une mère en pierre, un père à côté de ses pompes, une belle mère (Reine Oona) et un demi-frère (Prince Derek) à moitié amphibiens. Vous savez ce qu’on dit, on ne choisit pas sa famille…

Bref, cela s’amorce donc sur de bons rails, on va découvrir de nouveaux personnages qui vont peut-être apporter du piment à l’intrigue… Ou pas…

Le Roi Zog va découvrir ce que c’est d’être Roi d’un royaume sans habitants…

Vous connaissez la définition de la folie ?

Et on est vite emballé par le nouveau décor, détonnant largement avec les rues poisseuses de Dreamland ou des forêts enchantées aux alentours, mais les nouveaux personnages introduits, ils sont peu et sonnent creux ! Ils n’apportent que peu à l’intrigue et sont juste la pour faire progresser l’Histoire, ce sont donc des personnages MacGuffin que l’on ne reverra pas ou plus, alors que c’est un côté qui aurait pu être creusé, approfondi pour apporter une substance critique et comique à la série !

Et à partir du quatrième épisode, on rentre à nouveau dans la folie sauce Groening! Vous savez? La folie : faire exactement la même chose en espérant que le résultat change… #VaasMontenegro

Vous voyez le topo ?

Ce quatrième épisode marque la fin de la trame principale qui sera revue ici et là dans quelques épisodes, mais encore une fois, on nous laisse sur notre faim avec des aventures sans queues ni têtes et aux objectifs scénaristiques ambigus.

Et comme pour la première saison, la trame principale reprendra de plus belle à partir du huitième épisode (encore sur dix !) et nous laissera devant notre PC/TV/Tablette/Smartphone dans un état proche de l’incompréhension.

“Chuis choqué… T’es pas choqué, toi?”

Mentions honorables, tout de même…

Cependant, même si je tire (à cartouches explosives) sur l’ambulance, tout n’est pas à jeter !

On sent que Groening a voulu faire des efforts quant au développement des personnages principaux, avec des thèmes souvent modernes (conditions des femmes, de la gouvernance, de l’immigration, de la maladie, de la mort…), mais malheureusement, rien ne vient, encore une fois, justifier son propos, on a l’impression qu’il a fait un jet de dé en se disant : « Ah, 6… bon bah je vais parler des conditions de la femme dans le sixième épisode », c’est complètement random, mais il a au moins le mérite de proposer des sujets qui sont encore (et comme expliqués dans la première chronique) des miroirs de notre société moderne dans un univers médiéval. Et puis même si je me plains du manque de sérialisation de son oeuvre, l’univers est devenu très attachant et ne nous empêche absolument pas de suivre les aventures de Bean, Elfo et Luci, il faudra cependant les suivre dans l’ordre chronologique si vous ne voulez pas vous perdre en chemin…

“C’est qui ‘Harry Potter’, et pourquoi il y a son nom dans une coup de feu?”

En conclusion

J’attendais une seconde saison beaucoup plus prometteuse de la part d’un créateur aussi génial que Groening, mais son manque d’implication dans ce qui constitue le fil rouge de l’oeuvre fait dangereusement pencher la balance en sa défaveur ! C’est une série qui reste néanmoins agréable à regarder si l’on souhaite juste passer le temps. Elle confirme aussi ce que j’avais dit lors de ma première chronique concernant la première saison: “Bref, Si vous êtes fan d’héroic-fantasy ou de Matt Groening, Désenchantée vous intéressera sûrement. Sinon, passez votre chemin”. Mais ça serait de la folie de savoir que cela aurait un résultat différent…

Note: Folie/20

Disenchantment – part 2

Créé par : Matt Groening

avec : Laetitia Coryn, William Coryn, Christophe Lemoine, Thierry Wermuth, Barbara Beretta

 Netflix 2019

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