Electric Messiah – High on Fire

 

High on Fire a toujours eu une place particulière dans mon cœur de stonerhead. Lorsque je les ai découverts, j’ai eu une illumination, et tous les groupes stoner à tendances thrash que j’ai découvert par la suite ont été victimes de la comparaison avec ce groupe. La violence dont ils font preuve peut surprendre, surtout si on connaît Sleep, l’autre groupe de Matt Pike, beaucoup plus orienté stoner/doom. Lorsque j’ai vu qu’ils allaient sortir un nouvel album, je m’attendais à en prendre plein la gueule, surtout avec la grosse qualité que le stoner a produit récemment, avec, notamment, les dernières sorties de Walnut Grove DC, Orange Goblin ou encore The Necromancers. Mes attentes étaient donc très élevées quant à Electric Messiah.

L’album s’ouvre sur Spewn from the Earth et sur l’impression de se prendre un 38 tonnes en pleine face. Il s’agit là d’une chanson on ne peut plus typique de High on Fire : brutale, rapide, directe, avec certains passages très inspirés du death suédois old school (Grave, Entombed…). Une ouverture énorme, qui promet du très lourd pour la suite. La double piste Steps of the Ziggurat/House of Enlil ralentit un peu le rythme, sans pour autant oublier la lourdeur caractéristique du groupe, et en repartant beaucoup plus vite dans la deuxième partie. La piste éponyme, Electric Messiah, part sur une intro me faisant un peu penser à du Motorhead, avant d’offrir une explosion thrash particulièrement jouissive. Sanctionned Annihilation fait office d’interlude, en offrant un peu de calme après la tempête des trois premiers titres malgré le fait qu’il ne faut même pas attendre la fin de la chanson pour reprendre un coup de lourdeur. Plus groovy et lent que ce à quoi on pourrait s’attendre pour du High on Fire, The Pallid Mask offre cependant des riffs mémorables, et un solo qui m’a retourné le cerveau. Après une formidable intro, God of the Godless fait revenir un genre qui est d’habitude plus présent dans les albums du groupe : le hardcore, faisant de cette piste l’une de mes préférées de l’album. Freebooter repart sur un feeling plus thrash, faisant de la piste une vraie machine à pogoter ! The Witch and the Christ est lourd, brutal, violent, malsain, bref, tout ce que j’aime. L’album se termine sur Drowning Dog, chanson majestueuse et épique, apportant une conclusion sublime à un excellent album.

Après avoir écouté les derniers albums de Brant Bjork et de Queens of the Stone Age, je me suis inquiété. J’ai eu peur que les grands noms du stoner aient ramolli avec l’âge et la célébrité. Electric Messiah est venu me rassurer en me montrant que Matt Pike, leader de Sleep et de High on Fire, deux piliers du genre, n’était pas prêt de ralentir la cadence. En tant que fan absolu de stoner et auditeur assidu de High on Fire, j’avais de très hautes attentes pour cet album, et il les a magnifiquement surpassées. Cet album m’a même donné à lui seul l’envie d’aller au Desertfest Belgium juste pour voir ce que des chansons comme God of the Godless ou Freebooter pourraient donner en live au milieu de quelque fous furieux passionnés. J’ai retrouvé dans cet album tout ce que j’aime chez High on Fire: la violence, la vitesse, la lourdeur, et surtout, le son. Même mis en relation avec le reste de la discographie du groupe, qui est pourtant conséquente et traversée de chefs-d’œuvre comme Luminiferous, l’album reste énorme, et définitivement un incontournable pour n’importe quel fan de stoner.

Electric Messiah
High On Fire
2018

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