On peut se demander ce qui se cache derrière la superbe illustration de François-Xavier Pavion. Que sont ces cités en forme de moules géantes qui émergent du fond des océans sous un ciel hostile ? Cette vision est une projection d’un avenir possible à la seconde humanité de ce roman d’anticipation.
Ainsi, Adrien Mangold nous emporte au-delà de la première humanité qui est la nôtre. Après qu’un cataclysme écologique ait pollué les airs et empêché le soleil de réchauffer nos vieux os et à la chlorophylle de faire son travail, le Grand Bleu s’est déclenché. C’est ainsi qu’on nomme le phénomène qui faillit mener l’humanité à son extinction. Une soudaine montée des flots, bien au-delà de ce qu’on peut imaginer, ne laissant au sec que peu d’endroits.
Pour survivre les hommes ont bâti des villes sous-marines et des murailles immenses, notamment autour de l’Australie pour continuer à vivre. C’est là qu’un concours de circonstances va amener un scientifique à supporter l’infamie d’avoir répandu l’Octavia, un mal qui risque de mener l’humanité à son extinction. Il n’aura de cesse de lutter contre l’hostilité des hommes pour trouver un remède.
Inopinément, un ouvrage va lui être transmis, il contient l’histoire du combat des premiers hommes à survivre au Grand Bleu. L’humanité est son propre ennemi et la guerre entre ceux qui vivent sous les flots et ceux qui restent sur la terre ferme, comme au Groenland, fait rage. Une poignée d’individus hors norme va sauver cette seconde humanité.
C’est ce combat qui va inspirer notre scientifique pour sauver la seconde humanité, ou au moins à créer une troisième humanité, évitant ainsi une extinction définitive. Dans ce roman, l’action est omniprésente et il n’y a pas de temps morts. Bourré d’idées ingénieuses, et de repères historiques, littéraires et bibliques, ce roman amène le lecteur à s’interroger sur la vanité de l’humanité.
Cette forme de roman contenant un autre roman en son sein se concrétise physiquement par un changement de liseré et de police. Elle nous amène aussi à nous rendre compte du cycle de l’histoire humaine et de son penchant naturel à l’autodestruction. Une lecture agréable dont j’ai eu la primeur, car Seconde humanité ne sortira qu’en octobre 2018. Vous pouvez cependant l’acquérir en avant -première lors des prochains salons où les éditions de l’Homme Sans Nom sont présentes.
Seconde humanité
Adrien Mangold
Couverture illustrée par François-Xavier Pavion
Editions de l’Homme Sans Nom
Collection Sci-Fi
2018
19,90 €