Les Mortes-Eaux – Andrew Michael Hurley

Dans les années 1970, en Angleterre, les Smith effectuent leur pèlerinage annuel avec leur paroisse. La famille prie pour la guérison de l’aîné des deux garçons, Andrew, déficient mental. Quand les pèlerins arrivent dans une vieille bâtisse sinistre, les villageois ne cachent pas leur hostilité et semblent se livrer à d’obscures activités nocturnes.

C’est finalement assez facile de se laisser avoir par un résumé, une citation d’un grand auteur fantastique et une petite note de Télérama au dos… Les Mortes-Eaux c’est un roman typique qui vous fait croire jusqu’au bout qu’il va se passer quelque chose; qu’il y a une ambiance trop calme pour que cela soit naturel. Or au final, il n’y a vraiment rien de spécial!

L’auteur en fait des tonnes sur la religion et cela devient assez vite agaçant. On comprend bien la critique, mais elle n’est pas constructive et manque de finesse. Si les dialogues sont très bons, l’intrigue est complètement bâclée. La fin surtout est une catastrophe, car nous n’avons AUCUNE explication de toute la mayonnaise montée depuis le début. C’est mou; beaucoup trop mou pour un thriller! De plus, la carotte du fantastique se fane vite lorsque l’on comprend que l’on est face à du pur policier. Car il n’y a définitivement rien de bizarre, d’étrange ou surnaturel à Moorings; juste des gens cinglés!

Le personnage de Momon, la mère, est insupportable tout comme les autres “pèlerins”. Le jeune héros qui raconte l’histoire est insipide, sans charisme. Seul le Père Bernard s’en sort bien même si sa caractérisation aurait pu aller bien plus loin. Il faut attendre plus de la moitié du roman pour qu’il se passe un véritable événement. Et encore! Les personnages ne sont réellement perturbés que quelques lignes. Il est difficile de voir où l’auteur veut en venir, car à la fin, ce n’est plus la religion qui est critiquée, mais (de ce qui est ressorti pour moi) les gens de la campagne aux attitudes dépravées; du coup le point de vue devient cliché.

CONCLUSION

Il y avait une bonne idée à la base; une bonne ambiance. Une possibilité de faire un roman dérangeant et déroutant, or il n’y a rien de tout cela dans l’intrigue proposée par Hurley. Un roman sans aucun intérêt.

Les Mortes-Eaux
Andrew Michael Hurley
Editions J’ai Lu
7,60€

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