La tour sombre 3 : Les Terres Perdues – Stephen King

 

Roland de Gilead et ses compagnons Eddie et Susannah poursuivent leur chemin en direction des Terres Perdues, nouvelle étape vers la Tour Sombre. Or le Pistolero perdra l’esprit s’il ne sauve pas Jake, ce garçon qu’il a déjà trahi mais qu’il n’oublie pas. Comment le ramener vers l’Entre-Deux-Mondes aride et périlleux dans lequel ils cheminent ? Il existe peut-être une clef à cette énigme, une clef que seule Eddie peut façonner… Il leur faudra dès lors traverser Lud, cité livrée au chaos, et affronter Blaine, le monorail fou, dont ils devront déjouer les pièges, au risque d’y perdre la vie… et d’échouer dans cette quête devenue leur raison d’être.

Ce troisième volume de la Tour Sombre ne m’a malheureusement pas plus convaincu que les précédents, même si on y retrouve des éléments intéressants.

Si l’action se fait un peu moins présente que dans le deuxième tome, au profit d’un cheminent aussi intellectuel que physique, les quelques scènes qui bougent sont très bien faites et m’ont immédiatement happée. J’ai trouvé dommage qu’il n’y en ait pas davantage. Quelques illustrations en milieu de livre sont bienvenues et nous permettent de mieux comprendre certaines scènes.

Ce volume est aussi plus sombre que les précédents à bien des aspects : la psychologie torturée des personnages y est plutôt bien analysée, et certaines descriptions percutantes se rapprochent de l’idée qu’on se fait des romans d’horreur de Stephen King.

Les Terres Perdues nous permet aussi de découvrir un peu plus l’univers dans lequel évoluent les personnages, un univers dont on ne savait rien ou presque dans le premier volume, et qui avait été écarté du deuxième au profit d’un New York de la seconde moitié du vingtième. Les quelques éléments qui s’en dégagent ne font que renforcer le mystère, mais permettent néanmoins de supposer assez rapidement que cet univers, à défaut d’être le nôtre dans un futur très lointain, a connu un jour un niveau de technologie au moins égal si ce n’est supérieur à celui que nous connaissons actuellement.

Enfin, le livre nous permet d’approfondir un personnage plutôt perdu de vue dans le tome précédent : celui de Jake Chambers. Si Jake est présent dans l’esprit du Pistolero depuis sa chute dans les mines, c’est seulement au cours de ce troisième volume qu’il nous est véritablement présenté. Cela permet aussi de le rendre plus attachant.

 

Le personnage du Pistolero, lui, me laisse toujours aussi dubitative : si je l’avais plutôt trouvé plus sympathique dans Les trois portes, il se révèle cette fois-ci assez agaçant. Certes ses remords et son attachement vis à vis de Jake permettent de l’humaniser un peu, mais il reste cependant extrêmement obstiné dans sa manière de voir les choses et a parfois du mal à comprendre le point de vue des autres. Or cela ne l’empêche pas d’avoir toujours raison, ce qui m’a semblé assez peu crédible étant donné la rigidité intellectuelle dont il fait preuve.

Enfin, le mystère, lui, est toujours intact, même après avoir lu la dernière page de ce tome trois. Inutile d’attendre une quelconque explication au pourquoi du comment dans ce volume : ça ne vient toujours pas, ce qui commence à m’agacer sérieusement. Les éléments étranges s’accumulent, mais aucune explication ne leur est donnée, ce qui me semble un peu facile. Comment le monde de Jake et celui du Pistolero se retrouvent-ils ? D’où viennent et à quoi correspondent les capacités surprenantes que montrent Susannah, Eddie et Jake ? Et surtout qu’est la Tour Sombre et pourquoi cette quête jusqu’à elle ? Nous n’en saurons rien.

J’ai donc eu l’impression, pendant tout ce troisième volume, de me faire balader par l’auteur de bout en bout, à travers une accumulation de faits et d’éléments nouveaux qui ne font qu’apporter de nouvelles questions alors que les précédentes ne sont toujours pas résolues.

À ce stade de ma lecture, je suis donc plutôt découragée et décide d’interrompre au moins pour quelques temps ce cycle littéraire.

La Tour Sombre 3 – Les terres perdues
Stephen King
Illustré par Ned Dameron
J’ai Lu 1992

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