Le jeune Hobbit Frodon Saquet hérite d’un anneau. Il s’agit de l’Anneau Unique, instrument de pouvoir absolu qui permettrait à Sauron, Seigneur des Ténèbres, de régner sur la Terre du Milieu et et de réduire en esclavage ses peuples… A moins que Frodon et ses fidèles compagnons ne parviennent à emporter l’Anneau jusqu’en Mordor, lieu où il a été forgé, et à le détruire pour toujours…
Adapter Le Seigneur des Anneaux, classique entre les classiques et livre culte de fantasy, était un pari extrêmement risqué. La complexité et de l’œuvre et la profondeur de l’univers écrits par Tolkien auront sans aucun doute été un véritable casse-tête. Pourtant le résultat est là : le premier opus du Seigneur des Anneaux est un film que j’ai trouvé dans l’ensemble très proche du livre.
Bien sûr on note quelques changements par rapport à l’original, mais je les ai trouvés plutôt pertinents.
Les passages enlevés sont bien choisis, notamment les longueurs du début qui ont rebuté plus d’un lecteur ou encore celui avec Tom Bombadil, parenthèse étrange du roman dont je n’ai pas vraiment compris l’utilité en le lisant.
Une place plus importante est également donnée aux femmes : époque oblige, dans les romans de Tolkien, même si on trouve quelques héroïnes fortes, ces dernières sont moins présentes que leurs homologues masculins. La Communauté de l’Anneau offre une belle place aux elfes Arwen et Galadriel, personnalités aussi attachantes que puissantes.
L’âge des protagoniste est aussi un peu décalé : dans le livre, Frodon a par exemple une cinquantaine d’années et Aragorn soixante-dix, mais une fois de plus j’ai trouvé que ce choix du réalisateur était pertinent car cela permet de rendre l’histoire plus réaliste.
J’ai retrouvé la personnalité de chacun au travers du film et les différences entre les peuples sont bien rendues, que ce soit sur le plan de l’attitude ou des dialogues qu’au niveau du maquillage ou des vêtements. Les hobbits sont petits, ronds et bon vivants, les elfes mystérieux et détachés, les nains bourrus et drôles, les magiciens sages et vénérables et les hommes sont des hommes.
La performance des acteurs y joue aussi pour beaucoup, bien sûr. J’ai particulièrement admiré celle de Sean Ben, l’interprète de Boromir, qui apporte au personnage une dimension qui m’avait échappé dans le livre.
L’histoire est elle aussi à la hauteur de l’aspect romanesque du livre. Le scénario m’a tenue en haleine d’un bout à l’autre, même si j’en connaissais déjà la trame. Le rythme est très bien mené et alterne entre les passages explicatifs et les scènes d’action.
Les effets spéciaux me paraissent extrêmement crédibles, même aujourd’hui encore : les Nazguls sont effrayants au possible et le Balrog est plus vrai que nature.
Impossible enfin de ne pas terminer sans parler des paysages magnifiques qu’offre La communauté de l’Anneau : tourné en Nouvelle Zélande, le film est une invitation au voyage. Il nous embarque sans peine de la Terre du Milieu aux profondeurs de la Moria.
La communauté de l’anneau
Réalisé par Peter Jackson
Avec Elijah Wood, Viggo Mortensen, Sean Bean, Liv Tayler,…