C’est parti pour notre troisième et dernière journée aux Utopiales !
Malgré le fait que nous sommes un lundi, les visiteurs se pressent dans les allées.
La journée commence sur la scène Hetzel avec les 20 ans du Bélial’, puis une rencontre avec Thibault Damour, grand spécialiste de la relativité générale et co-auteur du Mystère du monde quantique avec Mathieu Burniat, sur la scène Shayol. La salle n’a pas désemplie avec par la suite « L’uchronie technologique ».
On grignote un bout à l’agora de M. Spock devant « Dystopie vs Post-apocalyptique », avant de passer l’après-midi à la scène Hetzel pour « Positivisme et science-fiction », « Utopie et machines » et « Le steampunk, une esthétique de la machine ? ».
Toute la journée, les rétrospectives ont rassemblé le public dans les salles de cinéma avec Cronos de Guillermo Del Toro, Robocop de Paul Verhoeven, Ex Machina d’Alex Garland, Timescrimes de Nacho Vigalondo, Mon Oncle de Jacques Tati et Wargames de John Badham.
Auteurs en dédicaces :
Aujourd’hui en France, le jeu vidéo est le premier loisir culturel des français, il est donc tout à fait normal qu’il trouve sa place au sein des Utopiales. D’autant plus qu’avec la sortie des casques de réalité virtuelle, l’être humain peut naviguer de plus en plus loin dans une réalité alternative.
A travers des tables rondes, où développeurs et gamers proposent au public de découvrir les coulisses de ce qui est aujourd’hui un média à part entière, l’exposition des travaux préparatoires et d’extraits de The Technomancer, un RPG de science-fiction, des bornes d’arcade pour s’adonner aux jeux old school qui ont posé les bases comme Pac-Man, et des ordinateurs pour découvrir les jeux de demain avec Season After Fall, jeu de plateforme à l’ambiance envoûtante du studio indépendant français Swing Swing Submarine, et Absolver, jeu d’action online, il est clair que le pôle jeux vidéos des Utopiales n’est pas dénué d’intérêt.
L’espace se termine avec les stands des écoles EPITECH avec la présentation d’un jeu vidéo de réalité virtuelle et e·artsup, qui présentait ses nouveaux bachelors Game & Creative Coding et Animation & 3D.
Le pôle jeu vidéo est loin des clichés encore entretenus dans notre société. La foule dense prouve une fois encore qu’au lieu d’enfermer les gens chez eux avec comme seule compagnie un clavier et une souris ou encore un casque de réalité augmentée, le jeu vidéo permet de rassembler des personnes de tout horizon et de toute culture.
Après les jeux vidéo, c’est La Petite Bédéthèque des savoirs, dont la collection est publiée au Lombard, qui bénéficie d’une exposition.
La Petite Bédéthèque des savoirs est une collection de bandes dessinées didactiques qui associe un dessinateur à un spécialiste. Tous les domaines du savoir sont explorés, de l’histoire, la philosophie, la littérature au droit, à la géographie, à la technique, à la zoologie, en passant par l’économie, la théologie, etc.
Quatre volumes étaient mis en avant avec quelques planches : l’Intelligence Artificielle, l’Univers, les Zombies, le Hasard. Une excellente mise en bouche qui donne envie de se plonger dans cette collection ludique !
On continue notre déambulation jusqu’au pôle ludique géré par l’association Ludinantes depuis 2013. Au menu, une centaine de bénévoles, environ 5 000 visiteurs, et quatre sections pour quatre approches différentes.
Le Grandeur Nature accueille le visiteur avec plusieurs associations, comme le Camp Dragon, qui présentent leur activités tout en proposant plusieurs jeux comme une murder party organisée par Projet-R ou encore un Roborally géant organisé par Mondes Parallèles pour une heure de bonne humeur ! Viennent ensuite les jeux de rôle avec des initiations, des conférences ainsi que des expositions. Puis, c’est au tour des jeux de sociétés, de plus en plus en vogue ces derniers temps. Des dizaines de jeux sont à votre disposition, le tout encadré par une équipe d’animateurs présents pour conseiller et aider les joueurs.
Pour finir, les jeux de figurines ne sont pas en reste, proposant une large gamme de divertissement, avec des batailles épiques à la sauce Warhammer 40.000. Que ce soit seulement pour observer le travail de peinture minutieux ou pour participer à un scénario, les visiteurs en prennent plein les yeux.
En fin de journée, la scène Shayol fut animée avec la rencontre avec le robot Pepper, le grand frère de Nao et Roméo rencontrés lors des éditions précédentes. Reconnu comme le premier robot humanoïde au monde à posséder la capacité de reconnaissance émotionnelle, il peut communiquer par la voix, les gestes et à travers une tablette intégrée. Le public fut enthousiaste devant cette performance.
Puis la remise de prix a commencé avec un palmarès diversifié et international présenté par Jérôme Vincent.
___JEU DE RÔLE___
PRIX DU MEILLEUR SCÉNARIO DE JEU DE RÔLE
« Un été en hiver » pour le jeu L’appel de Cthulhu/Delta Green de Jean-Marc Choserot et Cyril Puig
___JEU VIDÉO (GAME JAM)___
PRIX DU MEILLEUR JEU VIDEO REALISÉ À LA GAME JAM
« Kill the Queen » de Rémi Gourrierec, Raphaël Beuchot, Michel Belleperche, Louis Godart
____BANDE-DESSINÉE___
PRIX MEILLEUR ALBUM DE BANDE-DESSINÉE
Nefer, Chants & contes des premières terres, de Arnaud Boutle, Éd. Delcourt, 2015
___CINÉMA___
// Courts-métrages //
PRIX DU JURY // COMPÉTITION INTERNATIONALE DE COURTS-MÉTRAGES
Ex-aequo
Time Rodent de Ondrej Svadlena et Amo de Alex Gargot
MENTION SPECIALE DU JURY // COMPÉTITION INTERNATIONALE DE COURTS-MÉTRAGES
Decorado de Alberto Vásquez
PRIX DU JURY CANAL + // COMPÉTITION INTERNATIONALE DE COURTS-MÉTRAGES
Planemo de Veljko Popovic
PRIX DU PUBLIC // COMPÉTITION INTERNATIONALE DE COURTS-MÉTRAGES
Automatic Fitness de Alejandra Tomei
// Longs-métrages //
GRAND PRIX DU JURY // COMPÉTITION INTERNATIONALE DE LONGS-MÉTRAGES
Realive de Mateo Gil
MENTION SPÉCIALE DU JURY // COMPÉTITION INTERNATIONALE DE LONGS-MÉTRAGES
Sam Was Here de Christophe Deroo
PRIX DU PUBLIC // COMPÉTITION INTERNATIONALE DE LONGS-MÉTRAGES
Realive de Mateo Gil
___LITTÉRATURE___
PRIX JOËL-CHAMPETIER (prix accueilli par Les Utopiales)
Olivier Paquet pour Graine de fer
PRIX UTOPIALES EUROPÉEN JEUNESSE
Empreinte Digitale de Patrice Favaro, Éd. Thierry Magnier, 2016
PRIX UTOPIALES EUROPÉEN JEUNESSE // MENTION SPÉCIALE
Les copies de Jesper Wung-Sung, Éd. Le Rougue Jeunesse, 2015
PRIX UTOPIALES EUROPÉEN
Le vivant d’Anna Starobinets, Éd. Mirobole
___PRIX EXTRAORDINAIRE DES UTOPIALES 2016___
Double prix
Denis Bajram et Gérard Klein
___COSPLAY___
CONCOURS DE COSPLAY // PRIX SOLO
Mercy pour Overwatch
CONCOURS DE COSPLAY // PRIX DE GROUPE
Yona et Son Hak pour Akatsuki no Yona
CONCOURS DE COSPLAY // PRIX COUP DE CŒUR
Columbia pour Rocky Horror Picture Show
___NOUVELLES___
CONCOURS DE NOUVELLES // CATÉGORIE PRIMAIRE // PREMIER PRIX
Maël Capdeville, École Felloneau, pour la nouvelle Un prix bien mérité
CONCOURS DE NOUVELLES // CATÉGORIE COLLÈGE // PREMIER PRIX
Lise Borget, Collège Marcelle Baron, pour la nouvelle Bactérie s’en va en guerre
CONCOURS DE NOUVELLES // CATÉGORIE LYCÉE PREMIER PRIX
Pierre Mongodin, Lycée De Lattre, pour la nouvelle Quelle espèce ?
ActuSF a réalisé un résumé de cette troisième journée en vidéo :
Les livres du jour :
collection Dyschroniques, éditions Le Passager clandestin
Faute de temps de John Brunner, en 1963 il imagine un monde hanté par le ressentiment des générations futures.
A voté d’Isaac Asimov, en 1955 il imagine le nec plus ultra de la démocratie sondagière.
Audience captive d’Ann Warren Griffith, en 1953 elle imagine le ciblage publicitaire comportemental.