Après avoir arpenté les scènes en long, en large et en travers, partagé le floor avec Sceptic Flesh, Debauchery, M :Pire of Evil et tant d’autres, il était temps de sortir un album ! Suite logique de Beyond Tresholds (seul et unique EP de 4 titres, sorti en 2013). Tankrust fera éclore sa première production fin 2015 pour le plus grand plaisir des amateurs du genre ! Permettez-moi de faire un petit point rapide sur The Fast of Solace…
Du MetalCore, en veux-tu, en voilà ! DMZ annonce directement la couleur, sans tourner autour du pot. Et Bim ! Des blasts dans ta face ! Comme à son habitude, le combo de Thrasheurs vénère exploite sa folie dans un mix des genres qui leur colle à la peau depuis une dizaine d’années : une sorte de mixture pas trop dégueu qui allie avec délicatesse et subtilité le Thrash, le Death et le Core. Kootoh, chanteur-grawler, maitrise son affaire tout au long de l’album, nous offrant un panel assez diversifié de ces capacités vocales avec des influences qui semblent osciller entre Arch Enemy, Carcass, Children of Bodom… Nous sommes face à un chant crié maitrisé au poil, à la limite du Black (oui, c’est étonnant, il est vrai) relevé par un rythme décapant, rapide et précis. Il n’en faut pas plus pour avoir envie de faire bouger ses cheveux sur Draw the Line. On retrouve dans le troisième morceau une ambiance plutôt Death avec un chant guttural assez marqué et relevés par des riffs techniques enthousiastes et des coups de baguettes qui semblent malmener les fûts avec maitrise, comme il se doit. Apollo Is Dead n’est pas ce qu’on appellerait une innovation du genre mais on ressent le professionnalisme du groupe sur le sujet, qui incite à écouter le reste de l’album.
C’est ainsi que l’on découvre sur les morceaux suivants une rythmique dynamique tout du long qui envoie des blast et des riffs explosifs dans ta face de petit rat musqué. Les parties de chant, qui évoluent le long des compositions, se complètent relativement bien et donnent une direction assez originale et percutante, justement placée entre le Death et le Core, fortement marquantes sur Autonomy et 10_22. Les structures globales sur les titres Improvisation 28, Dead Pools, Barbarians, Grow Some Balls et Cleaver ne sont pas spécialement originales ni innovantes dans le genre Death/MetalCore mais les compositions sont très correctement produites, carrées (un peu trop strictes parfois) avec un son relativement propre côté production/mixage, supervisés par Olivier t’Servrancx (Glowsun, Netfastcore, Confusion…).
En résumé The Fast of Salace est un premier album efficace qui s’écoute plutôt bien avec une bonne petite bière fraiche ! Tankrust tape fort avec ce premier opus et on espère découvrir une suite bientôt, car il est certain que le combo est en devenir d’être une valeur sure de la scène montante francilienne, et donc à ne manquer sous aucun prétexte si ils passent du côté de chez vous !
Stay Metal, Stay Brutal !