L’épreuve de l’ange – Anne Rice

L’épreuve de l’ange, deuxième opus du Chant des Séraphins, d’Anne Rice démarre avec un Toby O’Dare en voie de réconciliation avec lui-même. Passant outre ses années de tueur à gages, il retrouve Liona, celle qu’il a aimée il y a plus de dix ans avant de disparaître pour pratiquer son activité criminelle. Elle ne vient pas seule, mais avec leur fils Toby. La rencontre est émouvante et Toby senior ne sait pas s’il est prêt et surtout s’il a le droit de retrouver sa vie d’avant sa période criminelle. Mais une mission d’importance l’attend avant de faire tout projet, comme cela est décrit dans la quatrième de couverture :

Rome, XVIe siècle. Ville éternelle, ville de Michel-Ange, mais aussi ville de l’Inquisition, où s’affrontent les Médicis et les papes avides de pouvoir… C’est là qu’est propulsé Toby O’Dare, ancien tueur à gages et joueur émérite de luth. Son ange gardien, Malchiah, lui demande d’enquêter sur un médecin juif accusé d’empoisonnement et de sorcellerie. Toby saura-t-il vaincre les terribles rumeurs et sauver ce jeune noble soupçonné d’être possédé par un démon ?

Toby se retrouve donc à Rome afin d’aider Vitale de Leone à soigner son ami Niccolo. Vitale est juif et médecin. Cela est toléré, voire accepté à l’époque, car même le pape a recours aux juifs pour ses affaires courantes. Vitale a cependant commis l’erreur de prier dans une demeure acquise pour son ami et depuis, ce dernier est tombé gravement malade et la maison semble hantée par quelque démon.

La populace est agitée et risque fort de mener Vitale au bûcher si Toby ne parvient pas à sauver Niccolo et si les rumeurs de possession ne sont pas contrecarrées. L’ange Malchiah compte sur Toby pour aider le jeune homme. Il est donc incarné en joueur de luth et va devoir faire preuve de perspicacité pour réussir cette nouvelle mission. On regrettera peut-être le peu d’exaltation qu’on peut ressentir à la lecture de ses aventures dans le passé qui semblent, somme toute, bien que fouillées historiquement, assez ordinaires en soi. La dernière rencontre que Toby fera dans ce volume nous ouvre cependant des perspectives passionnantes pour la suite de cette série.

Le travail sur l’époque est fouillé comme généralement Anne Rice sait si bien le faire. Le récit est parfois longuet quand on traverse, au début du roman, les passages de béatitude du héros, mais ils sont vite rachetés par le reste du récit. En effet, le style est fluide et la tension narrative est brillamment menée de bout en bout. Les relations intercommunautaires sont analysées avec une grande finesse et restituées avec justesse. J’ai pris grand plaisir à retrouver cette auteure qui m’avait ravi par le passé et dont j’avais craint l’essoufflement durable à l’image de ses dernières fins de séries. J’espère juste ne pas croiser dans les prochains volumes de ce Chant des Séraphins ni vampire, ni sorcière Mayfair, ni membre du Talamasca, car je saurai alors que l’essoufflement pointe à nouveau le bout de son nez. Ce n’est pas le cas pour le moment, alors on ne peut que se réjouir d’avoir retrouvé une des reines du fantastique au sommet de son art.

L’épreuve de l’ange
Anne Rice
Traduction de l’anglais par Pascal Loubet
J’ai lu
Collection darklight
2012

7,20 €

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