La Cité des eaux – Amanda Downum

Orbit nous propose un livre qui si l’on en croit nos yeux à la vue de la couverture devrait être un de ces petits bijoux dont ils ont le secret. La couverture de Larry Rostant est de toute beauté et le mystère dont elle est empreinte est une incitation à l’ouverture de ce roman, d’autant plus que le commentaire de Brent Weeks « Un monde oriental original et richement construit » est un véritable appel à la consommation immédiate et sans modération. La quatrième dont je vous livre les premières lignes ne fait que conforter ces premières impressions :

« Port foisonnant, jungle urbaine aux senteurs exotiques, refuge des exilés et repaire des contrebandiers, Symir abrite aussi de violents révolutionnaires, déterminés à renverser le gouvernement impérial corrompu… »

Pas de fausse pudeur, le contenu est largement à la hauteur de son emballage. Il s’agit réellement d’un de ces petits trésors que l’on découvre sans y croire réellement. Amande Downum a vraiment quelque chose de spécial. Son écriture légère et riche (oui je sais c’est paradoxal) donne à son roman une texture et une richesse rares. Elle nous fait ressentir les couleurs, les odeurs, le toucher… Bref nos cinq sens sont mis à contribution et on se perd très rapidement dans les canaux de Symir et dans la jungle environnante.

Le roman est vraiment très riche et son intrigue foisonne de rebondissements.

Ysillt Iskaldur, la nécromancienne, va se heurter à bien des difficultés pour exécuter la mission que lui a confiée son amour et maître Kiril. L’alliance que son pays est venue chercher avec les rebelles de Symir, pour contrer les projets expansionnistes de l’Empire sera bien difficile à mettre en place. Les affrontements entre factions rebelles entre elles, avec les Khas, et puis aussi la présence étrange de Asheri, lié a la lignée de l’Empereur mais dont les marges de manœuvre semblent bien faibles par rapport à sont statut vont être autant d’obstacles à la mission d’Isillt. Les fantômes des ancêtres des clans vont être l’ennemi principal que va devoir affronter notre nécromancienne et tous ses talents devront être mis à contribution pour en venir à bout.

Trois belles histoires d’amour vont également servir de contrepoint à ces intrigues politiques pleines de violence et de sang. Elles vont également être le ciment sur lequel les divers protagonistes de notre intrigue vont bâtir et développer leurs caractères. Amanda Downum a su au fil des pages donner de plus en plus de force et de caractère à ses divers personnages. On voit l’évolution psychologique des quatre principaux héros de cette histoire et l’on sent bien que ce roman ne doit être qu’une première approche d’un univers que l’auteure veut continuer à faire vivre et à développer.

Je tiens également à rendre hommage à Maryvonne Ssossé pour la qualité de sa traduction qui rend hommage à l’auteure et à son style si particulier dans les touches délicates qu’elle apporte à ses descriptions et dans cette manière inimitable qu’elle a de nous faire ressentir son histoire par l’intermédiaire de tous nos sens.

Il ne me reste plus qu’une chose à faire, en attendant qu’Orbit sorte un nouveau Downum, c’est de rouvrir La Cité des eaux et de me replonger dans son univers…

La Cité des eaux
Amanda Downum
Orbit
18,20 €

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