Cernunnos Pagan Fest 2023 – Jour 1

C’est donc avec beaucoup de plaisir qu’en ce samedi midi, nous en avons passé les grilles. Comme chaque année, le festival propose, en dehors de la zone de concert, de nombreuses animations et stands pour une immersion complète en terre médiévale ! Nous commençons donc par faire ripaille, et je me tourne pour ma part vers les excellentes soupes à la châtaigne des Repaissances de Vauzelle. Un groupe de troubadour nous fait l’honneur de sa musique aux accents celtes pendant le déjeuner.

Mais 14 heures sonnent déjà, et avec elles le début des concerts ! Sous la tente se produisaient les Harpies ou chiennes de Zeus, trio féminin folklorique proposant des titres issus de la mythologie. Sur fond d’arrangements et d’harmonies vocales originales, le groupe offre de très belles performances chantées, qui gagnent à être découvertes ! J’ai eu personnellement un coup de cœur pour le titre Yule.

On poursuit dans la Halle avec Bansidh, un groupe bien énergique de folk metal gaulois qui sait donner de la voix pour entraîner le public !

L’ensemble musical alsacien Towarb vient ensuite nous proposer un oasis de douceur avec ses voix graves et ses mélodies planantes, sur une musique teintée de l’histoire et du folklore local.

Peu de temps après, Vosegus se produisait  dans la halle. Ce groupe de pagan/black metal français interprète notamment son nouvel album Retourne à la Terre. J’en ai particulièrement apprécié la musique envoûtante, presque planante par moments. L’ensemble alterne entre chant criés et chœurs masculins : un très beau moment.

Puis direction l’Abreuvoir pour remonter le temps jusqu’aux Merovingiens avec le groupe Wergeld, un collectif de black pagan très mélodique qui nous vient tout droit d’Angoulême.

Pendant ce temps, pour le goûter, il était possible de se restaurer auprès du Soleil de Brocéliande, pour peu qu’on prenne son mal en patience. Mais les excellents gâteaux médiévaux valaient bien la file d’attente !

C’est ensuite au tour de Hrafngrimr de se produire dans la Halle. Pour avoir chroniqué leur dernier opus, j’attendais ce groupe avec impatience. La performance s’est montrée à la hauteur : on y retrouve parfaitement l’ambiance de l’album, mélange entre (dés)accord des voix et instruments atypiques. Le groupe y interprète notamment Holmganga, titre éponyme folk tribal aux harmonies dissonantes. J’ai donc passé un très bon moment !

S’en suit Cân Bardd sous l’abreuvoir, un autre groupe que j’avais hâte d’écouter. Et je n’ai pas été déçue : j’ai passé un excellent moment en compagnie des Helvètes. Black metal atmosphérique sur fond de sonorités celtes, Cân Bardd revendique des inspirations telles que Saor, ce qui s’entend au fil de leurs compositions. Le groupe nous offre une parenthèse poétique et planante, hors du temps.

A l’extérieur, on pouvait aussi s’en mettre plein les yeux avec un spectacle lumineux sur fond de musique folklorique. Les danseuses manient avec adresses bâtons de leds ou de feu dans un ballet hypnotique, pour le plus grand plaisir des petits comme des plus grands !

Mais il est alors temps que la magie de Sowulo opère sous la Halle. Je n’avais, sur album, pas été particulièrement convaincue par les titres de ce groupe néérlandais. Sur scène, c’est pourtant un véritable enchantement. Avec leurs voix pures et leurs instruments folks, le collectif nous transporte bien loin de la salle de concert.

La fête se poursuit avec Cuélebre, un groupe originaire de la péninsule ibérique. Cette origine se ressent d’ailleurs dans leurs influences musicales : les sonorités sont très dansantes, rythmées. Elles sont portées par des voix féminines qui chantent en ibère et en celte.

Avec la nuit tombée, l’atmosphère fraîchit. L’occasion pour les amateurs de profiter d’un hypocras chaud au coin des feux de camp. Et c’est avec les suédois de Fejd que se termine cette superbe première journée. Avec son folk mâtiné de métal et ses instruments médiévaux, Fejd nous propose une jolie tête d’affiche, énergique et dansante !