Si vous aimez l’urban-fantasy, les textes trash et l’humour noir alors jetez-vous sur ce roman !

“Je m’appelle Caleb Otson. Je n’ai pas de compte Instagram ni de profil Facebook, et j’ai autre chose à foutre que des pas de danse sur Tiktok. En revanche, si vous avez une Goule dans votre cave ou un voisin qui essaye de vous bouffer dès l’apparition de la pleine lune, alors je serai là. Je ne suis pas le meilleur des hommes, mais j’ai un sacré flair. Et si vous avez de quoi payer, je pourrai vous débarrasser de cette racaille démoniaque.”
Un chasseur de monstres atypique
Le moins que l’on puisse dire est que Caleb est un personnage des plus atypiques. En effet nous suivons son histoire, en quelque sorte son journal, comme souvent en urban-fantasy. Acide, trash, n’ayant pas sa langue dans sa poche, parfois trop même, il séduit le lecteur avec son bagou, son courage et sa vision du monde clairement inattendue. Même si la vie ne lui a pas fait de cadeaux il va tout donner pour tenter de sauver sa fille, protéger ses amis etc. On s’attache finalement assez facilement à cet homme abimé par l’existence qu’il a dû mener, par les choix qu’il a fait et ceux qui ont été faits pour lui.
Une histoire trépidante
Le scénario de ce roman est mené tambour battant par un auteur qui sait pertinemment où il va. De démon en sorcière en passant par des lycanthropes, tout le bestiaire y passe ou presque et avec une crédibilité étonnante. Les monstres sont des bêtes sauvages, on ne les embellis pas pour créer de la romance etc. Le loup-garou, femelle ou pas, veut vous bouffer et c’est tout. Pas de fioriture sur sa superbe poitrine et les pectoraux saillants du héros : ils se battent et jouent leur vie pour de vrai. Cela ajoute un sel vraiment intéressant à ce roman d’ailleurs. La petite scène à la façon de l’exorciste fonctionne très bien également donc bravo pour le clin d’œil.
Un style surprenant mais qui fonctionne
Le style de Julien Léonard est assez étonnant. Il est fluide, l’action est extrêmement lisible les descriptions sont nettes et un beau boulot éditorial a été fait vu le ridicule petit nombre de coquilles. Seul point qui m’a par moment gêné : la vulgarité jusqu’à l’excès. Que Caleb soit vulgaire, acide, tranchant dans ses dialogues etc c’est attendu je n’ai aucun souci avec ça. Mais par endroits j’ai eu une sensation de too much qui sans être rédhibitoire m’a quand même fait tiquer.
Ce premier roman de Julien Léonard est un franc succès : c’est frais, dynamique, sombre, trash. De l’urban-fantasy crédible, proche des lecteurs, qui se veut aussi amusante et prenante. Je découvrais les éditions Faute de Frappe avec cette lecture et je dois dire que je suis impressionné par la qualité d’ensemble de leur livre. A voir pour la suite maintenant !