Un premier tome ébouriffant pour une série qui promet énormément.
Derrière les lourdes portes de l’institut St Mary, on n’étudie pas seulement le passé, on le visite !
Quand la jeune historienne Madeleine Maxwell, alias Max, pousse les portes de St Mary, elle découvre que les chercheurs se déplacent dans le temps pour trouver des réponses aux plus grandes énigmes, en évitant bien sûr de mourir en cours de route ! Car la première leçon que l’on apprend, c’est qu’au moindre faux pas l’Histoire se retourne contre vous. Et les nouveaux collègues de Max sont passés experts en catastrophes involontaires et autres mésaventures chaotiques aux confins du temps. Du grand incendie de Londres aux tranchées de la Première Guerre mondiale, du Crétacé à la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie, suivez Max dans ses aventures historico-rocambolesques…
Bienvenue chez les historiens
Jodi Taylor va nous parler d’histoire, mais aussi d’historiens, qui vont être au centre du récit. Étant moi-même diplômé en la matière et féru de la discipline je ne pouvais qu’être intéressé par cette série au long cours (14 tomes tout de même), qui mettent en avant les aventures de Max et des historiens de St Mary. Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une franche réussite ! Je n’ai décelé aucune erreur de chronologie ou petit cafouillage historique et c’est suffisamment rare dans ce type de récit pour être notable. On sent que l’autrice a bien pris soin de travailler cet aspect pour le rendre le plus crédible possible.
Un scénario trépidant
L’histoire proposée par l’autrice est des plus intéressantes et commence sans discuter longuement. Max commence ses tests pour entrer à St Mary dans les premiers chapitres et tout s’enchaîne à bon rythme. Mais se limiter à une promenade historique est trop simple et le lecteur va se promener au Crétacé, dans la bibliothèque d’Alexandrie, au Moyen-Âge, le tout en suivant une quête non-linéaire très très réussie et l’explosion finale est juste parfaite. La fin du roman donne envie de se jeter sur le second opus, publié simultanément par Pocket, même si Jodi Taylor a su finir son histoire. La tentation est malgré tout trop grande de se lancer à la suite de Max sur les routes du temps.
Des personnages atypiques et séduisants
Chacun des personnages de ce roman est impressionnant. En effet le lecteur se plonge au cœur d’un institution restreinte avec donc un nombre d’intervenants limités. Et là où cela pourrait poser problème, eh bien l’autrice parvient à rendre cela facile pour elle. Chaque équipe, et chaque personne au sein des équipes a sa propre existence, son propre caractère et fonctionne parfaitement au sein du microcosme de cette institution. Max, le Boss ou encore le Chef et les autres historiens ressortent du lot mais chacun trouve sa place et c’est vraiment bien construit de ce point de vue.
Un style particulier
Le style de Jodi Taylor est assez surprenant : elle manipule l’humour à petite dose, rendant son récit crédible mais aussi agréable et divertissant. La manière qu’a Max de nous parler est des plus rafraichissant et personnellement j’ai adoré. Je suis curieux de voir par la suite ce que l’autrice va nous proposer comme bons mots, propres à nous faire sourire.
Ce premier tome des Chroniques de St Mary est juste parfait. Le lecteur s’amuse, dévore les pages, découvre nombre d’informations passionnantes et suit des personnages attachants. Personnellement j’ai hâte de me plonger dans le second opus, D’Échos en échos, sorti lui aussi ce mois-ci…
