Une approche des mondes futurs à travers l’univers cinématographique.
« Partez à la découverte des planètes des plus grandes œuvres de la science-fiction et marchez sur les traces de vos personnages préférés dans les vastes étendues de l’espace.
Cinéma, littérature, séries, jeux vidéo, animés : Renaud Jesionek – alias le Capitaine du Nexus VI – décrypte les représentations des mondes nouveaux de la science-fiction sous toutes ses formes. Ces mondes sont une invitation à l’exploration et à la découverte des lieux étranges de notre univers physique et sont tout autant révélateurs de valeurs et d’émotions humaines universelles. La science-fiction, c’est l’ultime voyage. » (Présentation de l’éditeur)
L’auteur aborde un éventail riche et varié des mondes du futur qu’il segmente en catégories diverses pour en dresser le panorama raisonné. “ Terre”,“ Terre détruite”,“ Lune”,“ Mars”,“ Mars terraformée”,“ Vénus”,“ Le Système solaire extérieur ”,“ L’Espace”,“ Les planètes désertiques”,“ Les Planètes océaniques”,“ Les planètes luxuriantes”,“ Les Oecuménopoles”,“ Les structures spatiales” et enfin “ Les Mondes singuliers” sont ainsi abordés tour à tour.
Cet essai, agrémenté d’une filmographie mais dépourvu de bibliographie, devrait intéresser beaucoup plus les cinéphiles que les lettrés. En effet, si des ouvrages d’auteurs comme Jules Verne, Arthur C. Clarke ou et William Gibson sont cités ici et là, Renaud Jesionek (également connu sous le nom du Capitaine de Nexus VI comme animateur d’une chaîne youtube consacrée au genre) s’intéresse avant tout aux créations filmées. Nulle apparition, par exemple, dans le chapitre “Les structures spatiales”, des big dumb objects et autres constructions folles de Peter F. Hamilton, même si un peu plus loin le cycle « L’aube de la nuit » (sans que l’auteur ne soit nommé !) est mentionné au registre des vaisseaux biotechnologiques.
Si l’ouvrage est illustré (dessins de Maxim Mitenkov, clichés astronomiques, couvertures de livres, mais surtout photographies de films ou de séries), ces illustrations passent au second plan par rapport au texte : le grand format du volume apparaît sous-utilisé, les fonds noirs ne sont pas adaptés à des images souvent sombres, la résolution des images est en deçà de ce que l’on peut trouver ailleurs et le papier retenu ne permet pas de rendre l’aspect de netteté et de brillance qui se marie particulièrement avec les illustrations de type high-tech. Si l’intérêt de l’ouvrage réside avant tout dans le classification opérée par l’auteur et dans son approche à travers les thématiques cinématographiques, ces illustrations permettent toutefois de rêver.
Essai sur l’espace et sur les mondes futurs, ce Planètes, voyages dans les mondes de la science-fiction, qui s’adresse avant tout aux cinéphiles, pourra, dans la mesure où le flux des productions de genre semble accélérer sans cesse et où chaque série semble venir effacer la précédente, apparaître à certains comme un voyage déjà nostalgique à travers une expérience cinématophilique passée. Pour d’autres, moins familiers avec le domaine, il pourra constituer une intéressante porte d’entrée au genre à travers les films et les séries.