Le Dévoreur de Soleil – L’Empire du silence tome 1 – Christopher Ruocchio

J’étais motivée ; j’étais à fond! J’avais vraiment envie de lire ce premier tome qui promettait un étonnant mélange de SF et d’épopée ambiance Gladiator; et ce d’autant plus que la couverture de Sam Weber est superbe. Pourtant, il n’en est rien…

Ce n’était pas sa guerre. Toute la galaxie se rappelle le héros qui a repoussé l’invasion extraterrestre. Mais on se souvient aussi du monstre qui a détruit un soleil, oblitérant des milliards de vies humaines — dont celle de l’Empereur lui-même, en outrepassant ses ordres. Pourtant, Hadrian n’était ni un héros, ni un monstre. Il n’était même pas soldat. Fuyant son père et un destin de tourmenteur, Hadrian devient le prisonnier d’un monde étrange et reculé. Forcé de lutter dans l’arène et de se confronter aux intrigues d’une cour planétaire, il devra combattre pour un Empire qu’il n’aime pas.

Le Dévoreur de Soleil est une SF incompréhensible dans laquelle on passe son temps à se demander où on est. L’auteur lance un nombre de noms de villes, d’états, de planètes et de personnages sans prendre conscience de la complexité de son univers. Comme souvent dernièrement (chez Bragelonne ou J’ai Lu), on se rend compte au bout de 50 pages qu’il y a un glossaire du monde à la fin qui permet de mieux saisir quelques éléments: il serait donc bien le préciser dès LE DEBUT!

L’auteur passe les 100 premières pages à nous décrire un univers étrange dans lequel on n’arrive pas du tout à rentrer. Les règles qui le régissent sont soit trop complexes soit pas assez clarifiées. Tous les personnages, et Hadrian en premier, nous paraissent loin de par une écriture à la fois très froide et trop pompeuse. Le roman est beaucoup trop long pour l’histoire qu’il raconte!

J’ai eu du mal à saisir les enjeux de l’intrigue et ce principalement à cause d’un problème spatio-temporel très flagrant qui empêche une lecture fluide. Les contours de Meduia, par exemple, restent très flous et quand Hadrian se déplace dans la ville, je n’arrivais jamais à comprendre où il était. Je n’ai pas non plus bien saisi les rapports avec les autres planètes et peuples ni les références au cataclysme qui a touché la Terre. Il ne s’agit plus de faire un effort dans sa lecture, mais de reconnecter les éléments à la place de l’auteur!

Ruocchio propose une intrigue tellement brouillonne dans un univers extrêmement complexe qu’il est tout simplement impossible de se saisir du héros pour suivre son aventure.

Il est dommage que complexité et confusion riment encore avec SF…

Titre : Le Dévoreur de Soleil
Série : L'Empire du silence
N° du tome : 1
Auteur(s) : Christopher Ruocchio
Illustrateur(s) : Sam Weber
Traducteur(s) : Nenad Savic
Format : Grand format
Editeur : Bragelonne
Collection :
Année de parution : 2020
Nombre de pages : 788
Type d'ouvrage : Roman

2 thoughts on “Le Dévoreur de Soleil – L’Empire du silence tome 1 – Christopher Ruocchio

  1. Je ne suis pas du tout d’accord, en effet l’univers est très complexe, mais plus on avance et plus les choses se mettent en place pièce par pièce, ce qui est pour ma part un régal, une vraie SF avec un univers qui tient la route et qui n’est pas uniquement ciblée sur un seul aspect (civilisation, futurisme etc.).

    De plus, l’effet “trop pompeux” est clairement expliqué dès les premières pages, car le récit est raconté non pas par le personnages dans ses premières années, mais par lui même après une vie dramatique et bien trop longue.

    Le tome 1 est bien même si très long effectivement, c’est un cheminement nécessaire quand on arrive aux tomes 2 et 3 qui montent crescendo, pour nous mener inéluctablement vers les premières pages du tome 1.

    1. Bonjour, merci pour votre commentaire qui, bien qu’en désaccord avec ma chronique, est tout à fait cordial. ;-)

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