Maléfique: Maîtresse du Mal – Joachim Rønning

Les +:

  • une anti-héroïne toujours aussi captivante
  • de forts messages
  • un univers visuel incroyable
  • costumes et décors sublimes

Les -:

  • Michelle Pfeiffer ridicule!
  • origine de Maléfique bâclée

Aurore est sur le point de se marier avec Philippe, mais lorsque les parents du futur roi invitent Aurore et sa marraine Maléfique, la soirée tourne à la catastrophe et Maléfique s’enfuit. La reine Ingrith accueille la jeune fille dans son palais et prépare le mariage de son fils alors qu’Aurore découvre que les motivations de sa future belle-mère sont bien différentes… 

Le premier film révélait que Disney avait la capacité de changer sa façon de développer les histoires en mettant en avant la méchante la plus emblématique du studio. Dans ce second film, la firme continue son évolution et ce aussi sur la relation entre la princesse et le prince.

Tout comme le premier film, celui-ci est très réussi! En ajoutant un passé un Maléfique, Disney modifie la figure de la sorcière pour en faire une immortelle aux pouvoirs immenses, capables d’unir deux peuples: les hommes et les créatures merveilleuses.

La mise en avant des croyances païennes est très forte dans ce second film et particulièrement appuyée dans une très belle séquence où les créatures féeriques se retrouvent dans une église! Le rejet des croyances populaires au profit de la modernité s’incarne dans la reine Ingrith qui préfère plonger son royaume dans le chaos plutôt qu’accepter les Fées Noires. Le parallèle sur notre actualité semble tout trouvé… Dommage cependant que Michelle Pfeiffer en fasse des tonnes; seule ombre noire au tableau. Son personnage très archétypal aurait mérité quelques nuances, au moins pour que l’on comprenne ses motivations quitte à ne pas être d’accord. La cruauté dont elle fait preuve envers son fils laisse un peu dubitatif.

Le personnage de Maléfique évolue encore tout comme Aurore, mal à l’aise dans ses attributs de princesse. On relèvera que le prince Philippe est prêt lui à accueillir son épouse telle qu’elle est, en embrassant donc son côté « sauvage »; son côté « fille de la forêt » comme il le dit. Le prince est donc déterminé à ne pas soumettre son épouse. Encore un élément positif à ajouter au film de Joachim Rønning qui transforme définitivement les archétypes disneyens; le film s’interrogeant d’ailleurs plus sur la place de la mère que sur la position d’une reine (on pensera à Once upon a time qui se focalisait déjà sur le même sujet).

De petits passages font référence au film de 1959, un peu plus marqués que dans le premier film. On s’amusera d’ailleurs de la séquence du mariage où les fées bataillent pour choisir la couleur de la robe d’Aurore, une scène culte du dessin animé!

Différences ethniques et respect de la nature s’incarnent dans les Fées Noires dans un sublime passage qui n’a rien à envier à Avatar (auquel le réalisateur fait souvent référence).

Le film nous met en garde contre la domestication de la nature en poussant la réflexion jusqu’à rendre la reine allergique aux fleurs!

Quant à l’esthétique du film, elle est superbe! Tout est léché, de la réalisation en passant par les effets spéciaux, mais surtout les incroyables costumes et maquillages. Certaines séquences féeriques nous transportent totalement et viennent se superposer à des passages plus sombres chez les Fées Noires qui apportent une esthétique horrifique au film.

CONCLUSION

Maléfique: Maîtresse du Mal est une vraie réussite! Un film Disney maîtrisé dans lequel on en prend plein les yeux, mais pas seulement. Un film qui met en avant notre intérêt à nous rapprocher de la nature, à embrasser notre patrimoine folklorique et à tolérer l’Autre. Si la fin du film se termine bien sur un mariage de princesse, ce n’est pas ça qu’on retiendra, mais bien l’incarnation spectaculaire d’Angelina Jolie de ce personnage emblématique jusqu’alors uniquement « evil ».

 

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