A l’heure où les agendas concerts commencent à se remplir sur la capitale, la météo hivernale approchant, et les raclettes-party qui se propagent dans les plannings de ministres des uns et des autres, il est l’heure pour moi d’aller visiter Le Flow, une salle que je ne connais pas encore, située au sous-sol d’une péniche un peu huppée. Si Access Live m’a habituée au Petit Bain depuis quelques années mais là, ce soir, ce n’est pas vraiment la même. Et oui, il faut savoir sortir de sa zone de confort parfois…
Je me sens un peu dépaysée mais je retrouve assez rapidement mes marques lorsque le groupe parisien T.A.N.K (Think of A New Kind) débarque sur la scène du Flow. Raf, chanteur de son état, assure le show accompagné de ses musiciens énervés. Les riffs saturés imprègnent peu à peu la petite salle et la fosse, qui peine à se remplir, malgré toute l’énergie que le groupe envoie sous forme de Death Melo pas piqué des hannetons.
Après un set trop court à mon goût (25 minutes), c’est déjà l’heure du changement de plateau… Il n’empêche que le show de T.A.N.K est tout bonnement parfait. Les gars sont clairement motivés à réveiller les oreilles des fans présents et réchauffer les cœurs meurtris par le prix de la bière…
Quelques réglages et un sound-check plus tard, je découvre un petit groupe danois qui envoie des riffs de folie dès les premiers instants ! Autant le Thrash Death n’est pas trop mon style de prédilection, autant je me suis étonnement bien vite prise au jeu !.Les gars de HateSphere ne sont vraiment pas là pour faire des colliers de coquillettes ! Ils assurent leur show et Esse, le frontman bien présent et charismatique, motive ses troupes jusqu’à la fin du concert. Même si le groupe a connu de nombreux changements de line-up depuis leur début en 2000, j’ai le sentiment de me retrouver face à une formation vraiment aboutie. J’ai adoré ce moment où le chanteur, quelques secondes à peine après les line-check, qui demande à son public si il est prêt… à peine le temps de répondre et Hatesphere envoie ses riffs directement, sans transition aucune ! Et c’est comme ça à chaque morceau en fait ! La machine à riffs est lancée, elle ne s’arrêtera plus jusqu’à la fin du concert. Moi, perso, j’adore ! Mais comme on dit, toute bonne chose a une fin…
Le troisième et dernier groupe de la soirée fait son apparition sur scène et commence à envoyer des riffs lourds et bien fichus, soutenus par un chanteur semblant assez prêt à en découdre avec son audience. Moi perso je n’accroche pas trop à Sinsaenum mais chacun ses goûts. Ceci dit c’est le premier morceau et je ne connais pas le groupe. On me dit dans l’oreillette qu’il y a un chouette bassiste, Frédéric Leclercq (Dragonforce) et un batteur qui se débrouille plutôt bien, Joey Jordison (ex-Murderdolls, ex-Slipknot), accompagné d’un guitariste qu’on ne présente plus, Stéphane Buriez (Loudblast) et du coup ça devient un peu stylé ce concert.
Le deuxième morceau est un peu plus pêchu et dynamique et ça commence à envoyer un peu du lourd mais j’ai franchement peur pour la suite. On dirait que la guitare lead et le chanteur veulent se démarquer du reste du groupe et c’est un peu dommage car ça donne un ensemble instrumental assez instable finalement. Mais bon, comme je disais il en faut pour tous les goûts. Ce n’est pas vraiment le groupe de la soirée qui restera dans ma mémoire, malheureusement. Je ne remets pas en cause le talent de chacun des acteurs de ce « super-groupe », c’est juste que je n’accroche pas du tout à cette formation que je vois là, ou du moins ce que j’entends, et que je n’ai finalement pas grand-chose à dire sur eux.
Non, me tapez pas s’il vous plaîîît ! Je suis gentille et je sais faire des cookies !
Crédit photos : Deuskin Photography