La saga L’Hérésie d’Horus (déjà 39 tomes !) possède quelques petits opus qui sont de pures pépites et Un Millier de Fils en fait pleinement partie. La légion des Thousand Sons, héritiers du primarque Magnus le Rouge reste un élément étrange et inquiétant de l’univers de Warhammer 40.000 et découvrir l’histoire de leur gloire et de leur déchéance est un pur plaisir de lecture que je vous invite à découvrir aujourd’hui.
La couverture met en avant les space-marines aux armures rouges des Thousand Sons avec au fond leur primarque ainsi que les pyramides de Prospero. Une belle couverture qui donne au final envie de pousser la couverture pour en découvrir, ce qui est au final son but…
La Grande Croisade est à son apogée, et les Thousand Sons sont parmi ses guerriers les plus dévoués. Bien que hautement loyale, la légion de Magnus le Rouge est considérée avec méfiance pour ses pratiques arcaniques : craint par l’Imperium qu’il a juré de servir, le primarque est appelé sur la planète Nikaea pour répondre d’accusations de sorcellerie. Accablé par le sort, Magnus prophétise la trahison du Maître de Guerre, et avertit l’Empereur en faisant usage de ses pouvoirs interdits, poussant alors le Seigneur de l’Humanité à envoyer Leman Russ, primarque des Space Wolves, attaquer Prospero. Mais Magnus a vu au-delà de la traîtrise d’Horus, et ses révélations vont sceller le sort de sa légion à jamais.
Les Thousand Sons est considérée par beaucoup comme une armée de sorciers, abhorrée par un certain nombre de leurs frères d’autres légions space-marines, et cela rend ce roman d’autant plus intéressant. Ne se contentant pas de nous décrire des combats classiques au corps-à-corps ou au bolter, l’usage de pouvoirs télékinésiques, psychokinésiques,… donne un sel tout particulier à l’ensemble. Ajoutons à cela le fait que cette légion possède une très forte inspiration issue de l’Egypte antique et vous obtenez une équation franchement réussie au niveau du background général.
Au niveau de l’histoire Graham McNeill sait parfaitement ce qu’il fait, et nous démontre une fois de plus qu’il est un maître dans l’art de la gestion du scénario. Partant des bases établies depuis longtemps sur la mort de cette légion et la manière dont les évènements autour de Magnus se sont déroulées (éléments parsemés par petites touches dans un ensemble de romans au final assez colossal), il parvient à écrire sa propre histoire et à nous y embarquer. Le roman débute simplement avec une nouvelle entreprise de conquête menée par les Thousand Sons mais les choses vont ensuite dégénérer de manière dramatique lorsque les pouvoirs des membres de la légion et de leur primarque vont devenir de plus en plus problématiques pour l’Imperium. Au fil des pages la trame globale développée par l’auteur devient de plus en plus prenante et personnellement je me suis vraiment pris au jeu de cette lecture à la fois distrayante et qui change un peu les codes habituels des romans Hérésie d’Horus. L’intervention des Space Wolves tout au long du livre ajoute une touche de sauvagerie brute à l’ensemble qui est loin d’être malvenue.
La galerie de personnages est haute en couleur : Lemuel le commémorateur, Magnus le Rouge, Ahriman, Leman Russ, tous sont parfaits dans leur rôle et interagissent les uns avec les autres de manière vraiment intéressante au fil des pages. Découvrir Ahriman dans un autre cadre que les autres romans dans lesquels il intervient habituellement est vraiment agréable et permet de mieux comprendre comme il est devenu ce qu’il est.
Un Millier de Fils est à mon sens l’un des meilleurs romans existant dans la série L’Hérésie d’Horus par l’univers qu’il propose, la manière dont l’auteur fait agir ses protagonistes et justement les personnages eux-mêmes qui font preuve d’une justesse rare. Si vous devez entrer dans cette saga demain alors sachez que ce roman est une excellente porte pour la découvrir !
Un Millier de Fils
Graham McNeill
Black Library