Entretien avec Thomas, rédacteur en chef d’eMaginarock

eMaginarock : Bonjour Thomas, est-ce que tu peux commencer par te présenter afin que l’on sache qui se cache derrière le site ?

Thomas : Hello. Je m’appelle donc Thomas, je gère le site internet eMaginarock, devenu eMaginarock, depuis maintenant presque neuf ans. Une petite formation en histoire, complétée par de l’édition et surtout une énorme passion pour les univers geeks, fantasy, rock… qui m’ont poussé à créer originellement le site.

eMaginarock : Pourquoi le passage de eMaginarock à Emaginarock ? Comment cela s’est-il mis en place ?

Thomas : Excellente question car, en effet, je pense qu’il reste encore quelques zones d’ombre sur la question. eMaginarock avait énormément évolué, pris de l’ampleur, devenant même une maison d’édition. Malheureusement nous avons dû la fermer du fait de la conjecture économique et j’ai donc entamé une réflexion sur ce qui serait le mieux pour le site, avec notamment « l’équipe de direction » qui s’était montée au fil des années. Le changement de nom s’est imposé pour deux raisons : premièrement je ne le trouvais plus vraiment adapté à l’activité que nous avions, et il fallait se démarquer de la maison d’édition car l’activité n’était plus la même (déjà à l’époque un flou artistique s’était créé).

Ce passage s’est finalement fait en douceur entre décembre et janvier et s’est accompagné de gros changements à la fois dans l’infrastructure du site mais également au sein de son fonctionnement : nouvelle version du site, nouveau logo, réorganisation de l’équipe… Tout cela a demandé énormément de travail et l’ensemble de l’équipe, que je remercie au passage, a fourni un gros travail en peu de temps tant en matière de conseil qu’en production de contenu.

Et a priori les lecteurs sont contents donc c’est bien l’essentiel pour moi…

eMaginarock : Peux-tu nous définir la ligne éditoriale du site? As-tu des règles précises imposées aux chroniqueurs ?

Thomas : La ligne éditoriale est à la fois très claire pour moi et dans le même temps assez mouvante. Je m’explique. L’origine du site se trouve comme je le dis plus haut dans les Cultures de l’imaginaire au sens large. Cela passe aussi bien par les livres, les jeux, le cinéma, que la musique. Au fil du temps je me suis rendu compte que ces trois médias possédaient un public commun, mais également que les cultures rock et métal en étaient également très proches. C’est donc pour ça que la section musique a été ouverte, au-delà de mes goûts purement personnels. J’ai donc aujourd’hui tendance à dire que le site traite plus des Cultures alternatives.

Cela ne va d’ailleurs pas s’arrêter car par exemple une série d’articles sur les Lego sont en préparation, vous verrez parfois apparaître des chroniques geeks, parfois plus ciblées sur des thématiques. Bref, le site va continuer à s’ouvrir pour vous proposer ce que VOUS aimez et que nous aimons aussi.

Autre point car j’ai régulièrement été critiqué sur ma manière de gérer le contenu du site : je ne souhaite pas avoir de critiques mais bel et bien des chroniques. Ce que beaucoup ne comprennent pas c’est qu’un avis sur un livre, un jeu, un album, ou encore un film, est entièrement subjectif. Tel album ne m’a pas plu ? Eh bien il peut plaire à une autre personne évidemment, heureusement même ! Je refuse donc de me poser comme censeur, et c’est une part très importante pour moi de l’éthique du site. De même je ne publie pas, personnellement, de chronique pour démonter quelque chose que je n’ai pas aimé. Je préfère taire mon avis car je ne me sens pas légitime à détruire point par point ce que quelqu’un a mis du temps et des tripes à monter, écrire, composer,…

Concernant les règles pour les chroniqueurs, oui j’ai été obligé d’en établir afin que les choses se passent harmonieusement (délai de rendu de chronique, non-republication immédiate de l’article,…) mais globalement jusque maintenant tout le monde est content et tout se passe bien.

eMaginarock : Comment le contenu du site est-il géré? Quelle est l’organisation du travail des équipes ?

Thomas : Avant de parler du contenu il va falloir que je parle de l’organisation. Auparavant je supervisais tout de bout en bout et gérais les différentes sections. Malheureusement plus le temps passe, plus le site grossit et, ayant un job à côté, je ne peux me consacrer à 100 % à son activité. J’ai donc réuni petit à petit un « Comité de rédaction » qui gère énormément d’aspects du site, notamment la gestion des différentes sections et des chroniqueurs. Cela me permet d’avoir plus de temps pour me plonger dans l’évolution future du site, dans sa progression.

D’un point de vue organisationnel le site est organisé par grandes sections (Livres, Musique, Jeux, Cinéma, Galerie photo) et chaque responsable de ces extensions gère de bout en bout les choses : contacts avec les partenaires, chroniqueurs, recrutement,… Une liberté de plus en plus totale car la manière dont ils/elles travaillent est proprement hallucinante et j’en viens à leur faire entièrement confiance. Je vais donc dire mille mercis à Doro, Marie, Mathilde et Philippe (oui par ordre alphabétique je suis comme ça…).

Concernant la gestion du contenu du site chaque chef de section pourrait répondre indépendamment, mais dans les grands lignes chaque chroniqueur choisi ce qu’il traite, pose sa chronique sur l’interface du site et ensuite je procède à la mise en ligne selon un calendrier géré par une équation d’une complexité rare : ce que je pense être le plus pertinent.

eMaginarock : Comment vois-tu l’évolution des médias web sur nos genres actuellement ?

Thomas : Vaste question car en neuf ans j’ai vu des médias naître, vivre et mourir, simplement évoluer pour certains, mais tous tenter de produire de la qualité. Au fil du temps j’ai vu l’émergence des blogs personnels de chroniques, puis des vidéos. Les blogs ont pendant longtemps été un problème pour les partenaires que nous avons, mais également pour nous, car leur multiplication a vraiment été exponentielle pendant une période, certains se jetant dans l’aubaine sans réaliser le travail énorme qu’il y a derrière. Petit à petit cette mode s’est atténuée, laissant les plus intéressants et bien faits rester en vie tandis que les autres mouraient dans un presque anonymat.

L’ère de la vidéo est encore un autre problème. Désormais les gens sont moins amateurs de contenus rédactionnels et sont devenu des dévoreurs d’images. Qu’il s’agisse de vidéos, ou même de photos. Et, surfant sur lka vague des premiers youtubeurs et youtubeuses, toute une galaxie s’est engouffré dans la brèche et a créé sa chaîne. Cela donne donc des contenus à la qualité assez variable évidemment, mais également une prolifération qui pour le coup peut faire émuler réellement nos petits cerveaux pour trouver la clef du succès. Le seul bémol est que la multiplicité a tendance à masquer les contenus de qualité, et il y en a énormément !

Ces facteurs imposent donc des évolutions constantes aux différents médias et eMaginarock ne va échapper à la règle justement, comme le laisse présager ta question d’après.

eMaginarock : Quelles sont les évolutions futures du site?

Thomas : Je suis quelqu’un qui, malheureusement, a tendance à fourmiller d’idées, et qui n’arrive pas à trouver le temps de toutes les réaliser. Très prochainement le site deviendra officiellement une association, nous permettant ensuite de lancer d’autres projets plus importants.

Parmi les nouveautés 2017 la chaîne Youtube est un élément très important. C’est un média par lequel nous allons de plus en plus passer pour continuer à développer nos activités : playlists, interviews, concerts, beaucoup de choses vont à l’avenir se passer dessus. De même l’infrastructure du site va continuer à évoluer car nous voulons le rendre encore plus clair pour les lecteurs.

Et le grand chantier du moment est de recruter de nouveaux chroniqueurs afin de continuer à agrandir l’équipe, à faire en sorte de vous proposer toujours plus de contenu, que le site puisse continuer à vivre et à progresser.

En conclusion je dirais que 2017 va continuer à être une année de changements et de progression pour eMaginarock, en attendant un 2018 qui devrait être flamboyant !

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