Entretien avec Roznarho, auteure de Rêves d’Utica

Photographie : Philippe Bertheau
Photographie : Philippe Bertheau

eMaginarock : Bonjour Roznarho, et merci de prendre le temps de répondre à ces quelques questions. Peux-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer finalement pourquoi je t’interviewe aujourd’hui ?

Roznarho : Bonjour, j’utilise le nom de code Roznarho pour dissimuler ma véritable identité afin d’écrire secrètement de la fiction. Comme mon premier roman Rêves d’Utica sort chez l’Homme Sans Nom le mois prochain (25 août), eMaginarock me fait l’honneur de donner ma première interview. Merci Thomas !

M. : Pourquoi utiliser un nom de code finalement ? C’est assez surprenant de la part d’une auteure française…

R. : En effet ! Mais mon véritable nom est placardé partout sur Internet, car je suis aussi chercheuse, donc je voulais vraiment séparer mes deux activités, la recherche et l’écriture.

M. : Comment justement parviens-tu à conjuguer tes activités de chercheuse et tes activités littéraires ?

R. : Ce n’est pas facile ! Il faut savoir prendre le temps là où il n’y en a pas. Dans les deux cas, il s’agit d’activités créatives, cela demande donc d’être disponible tout le temps, car le cerveau, lui, a du mal à se mettre en veille ! Mais la recherche a aussi tendance à formater la pensée, ainsi que les thématiques. L’avantage de l’écriture est de pouvoir parler d’un plus grand nombre de sujets et de manière beaucoup plus libre.

M. : Bon allez rentrons dans le vif du sujet : peux-tu nous en dire plus, nous vendre le roman ?

R. : Rêves d’Utica est un récit qui reprend la dimension initiatique du conte, en particulier Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Carroll, et celles, épique et mythologique de L‘Odyssée d’Homère. Dans ce roman, nous allons suivre Alyss, jeune fille sujette à des visions étranges, au cours d’un périple qui va l’amener à traverser une Afrique post-apocalyptique, du nord au sud. Alyss part à la recherche de la cité mythique d’Utica. La route est longue, et elle va se retrouver confrontée à des savants fous, des monstres, des cyborgs, des robots, et autres hybrides. Ce premier roman était l’occasion de mélanger tout ce que j’aime, l’archéologie et l’histoire de l’Afrique, les contes, la mythologie classique et la science-fiction, en particulier le post-apo et le cyberpunk. Et aussi d’aborder des sujets d’actualité et touchant aux questionnements des adolescents.

M. : D’où te sont venues les idées de départ pour ce roman ?

R. : Excellente question ! Si le roman s’appelle Rêves d’Utica, c’est tout simplement parce que de nombreuses scènes sont directement tirées de mes propres rêves ! J’évoquais plus haut les visions d’Alyss, mais on pourrait aussi bien parler des miennes. Le rêve est parfois bien plus crédible que la réalité !

M. : Et combien de temps t’as pris l’écriture ?

R. : Pour tout dire, l’écriture a été très morcelée, faute de temps, alors même que l’idée de départ remontait à quatre ans ! Pour la chronologie, j’ai vraiment eu le déclic pour commencer mes recherches d’ambiance “sur le vif” au printemps 2013 ; j’ai présenté le début du roman à mon futur éditeur, Dimitri Pawlowski, fin 2014 qui l’a pris sur projet ! Ensuite, j’y croyais sans trop y croire, c’était trop beau pour être vrai ! Mais lui et Feldrik Rivat m’ont vraiment encouragée à terminer cette histoire. Cela fait depuis octobre 2015 que je peux consacrer beaucoup plus de temps au projet.

M. : Parlons un peu de la couverture. Qui l’a faite ? Comment as-tu participé à ce nouveau processus créatif qui t’es finalement inconnu ?

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R. : Pas si inconnu que cela ! Je suis entourée d’artistes, y compris dans ma propre famille ! La couverture est de Jaouen Salaün, un excellent illustrateur de BD plutôt axé SF et qui travaille actuellement avec Bec sur la série Eternum chez Casterman. Il a tout de suite été partant pour réaliser la couverture ! L’idée était de présenter l’héroïne, Alyss, dans cette dimension onirique tout en l’intégrant à un univers post-apo. En matière de composition, je voulais aussi une image continue, couvrant la première et la quatrième de couverture. Le cahier des charges était précis, mais le talent de Jaouen a fait le reste ! J’ai été très émue de voir le visage qu’il avait donné à mon héroïne.

M. : Comment vis-tu, à quelques jours de la sortie de ton roman ? Pas trop de stress ?

R. : Ha ha ha ! Si, bien sûr que je stresse un peu ! C’est mon premier enfant, tout de même ! Voilà, j’ai fait de mon mieux, ma création m’échappe, elle ne m’appartient plus, mais j’espère que ce qui est sorti de mon cerveau malade vous plaira.

M. : T’es-tu préparée aux potentielles critiques ?

R. : Évidemment, c’est quelque chose qui me touchera, surtout si elles sont négatives ! Mais d’une certaine manière, je suis plutôt habituée aux critiques et aux corrections apportées à mon travail, en particulier lorsqu’elles sont réalisées par des personnes de haut niveau et qui ont beaucoup plus d’expérience que moi. C’est la base du travail de recherche, être critiqué par ses pairs. Il s’agit d’un excellent moteur pour se dépasser, pour faire beaucoup mieux la prochaine fois.

M. : As-tu déjà des salons de prévu ?

R. : Oui ! Mon premier salon sera la Comic’Con à Paris, fin octobre prochain. Après, on sera surtout en dédicaces avec Feldrik de septembre à décembre inclus en région parisienne.

M. : Merci Roznarho pour tes réponses et je souhaite tout le succès possible à ton premier roman…

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