Un roman aussi palpitant qu’imaginatif !
Phoebe, huit ans, est dans le coma. Sa mère, Cérès, reste à son chevet pour lui lire les contes qu’elle affectionne dans l’espoir qu’elle se réveille, même si son optimisme faiblit chaque jour un peu plus.
Un soir, non loin de l’hôpital, la jeune femme pénètre dans une vieille demeure et se retrouve propulsée dans un univers fantastique. Cérès en est persuadée : elle peut ici retrouver l’esprit de sa fille pour la ramener dans le monde des vivants.
Un début de récit anxiogène
Le contexte dans lequel s’inscrit cette histoire est anxiogène, à défaut d’être tragique. Les journées de Cérès y sont décrites avec beaucoup d’acuité : le temps passé à l’hôpital, l’alternance entre l’espérance et le désespoir, mais aussi la lassitude, la culpabilité et les pensées inavouables qui découlent de cette situation. Cela confère au récit un aspect très réaliste, et que j’ai trouvé assez anxiogène, surtout lorsqu’on est parent.
Un imaginaire foisonnant
La bascule dans le pays des choses perdues change radicalement l’ambiance. On y sent bien sûr planer l’ombre de Phoebe, omniprésente. Néanmoins l’univers est si foisonnant qu’on se laisse rapidement emporter par cette histoire digne d’un roman jeunesse. Cette histoire aurait d’ailleurs à mon sens toute sa place parmi les récits pour jeunes adolescents : il fourmille de détails, de personnages et de lieux. On y voyage avec impatience, autant portés par le suspense que par le désir de découvrir ce que l’auteur dévoile de son imaginaire.
Des personnages forts
J’ai également beaucoup apprécié la minutie apportée par l’auteur aux personnages. La psychologie de Cérès y est très travaillée, ses réflexions m’ont semblé aussi justes que réaliste. Le personnage du garde chasse nous devient tout aussi attachant au fil des pages.
J’ai donc pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Cérès dans ce pays fantastique !
