Nous voici au début de la fin du voyage…
A la suite du tremblement de terre qui a détruit la cité des Anciens, Malta, le Gouverneur et sa compagne dérivent sur le fleuve du Désert des Pluies jusqu’à ce qu’ils soient recueillis par une galère chalcédienne qui les emmène vers une destination inconnue. Pendant ce temps, à Terrilville, la situation demeure très confuse : les navires chalcédiens font le blocus du port, la guerre civile réduit à néant l’unité de la cité, l’interruption du commerce, les incendies et les pillages ruinent la ville. La Compagne Sérille, sous l’emprise de l’inquiétant Roed Caern, devient une menace pour Ronica Vestrit, qui se voit contrainte de chercher asile auprès d’une famille de pêcheurs. A bord de la Vivacia, puis sur l’île des Autres, Hiémain se remet lentement de ses épreuves et finit par dévoiler à Kennit le terrible secret des vivenefs. Aux prises avec des destins contrariés, les héros de Robin Hobb continuent de lutter de toute leur énergie.
Depuis le début Robin Hobb construit sous nos yeux une fresque épique que nous dévorons en en demandant toujours plus.
Que se soit par son écriture, ses personnages et même ses lenteurs, elle nous a accrochés à son récit et nous n’attendons plus que son dénouement.
Dans Le Seigneur des Trois Règnes, les émotions des personnages sont une tempête qui menace, jusque là, le monde avait un impact sur les personnages mais on peut sentir que bientôt, ce sont les personnages qui auront un impact sur le monde.
Ce changement commence à s’opérer doucement vers le milieu de ce tome 7 lorsque le monde connu de nos personnages connaît de grands bouleversements.
Alors que la complexité de certaines intrigues continue de se développer, d’autres se dénouent finement au milieu des marées qui promettent de nous emporter prochainement. Si certains lecteurs commençaient à décrocher à cause de la longueur de cette saga, l’apparition d’une nouvelle force que l’on presentait depuis le tome 3, a de quoi les faire plonger une nouvelle fois la tête la première dans cette épopée maritime.
Ce tome 7 est avant tout là pour poser les nouvelles bases du monde, avec tous les changements qu’il a subit dans le tome précédent et dans le début même de ce tome, il permet au lecteur de reprendre son souffle sans perdre le fils des différents point de vus et des différentes aventures qui se jouent devant ses yeux (et a mon avis du souffle il va nous en falloir pour la suite).
Certains chemins se sont retrouvés, d’autres se sont séparés et d’autres encore attendent de savoir ce qui va leur arriver sans trouver la force de continuer à influencer leur propre destinées.
Les personnages quels qu’ils soient nous offrent une plongée dans leur pensées les plus intimes et leurs rêves les plus fous ou les plus brisés.
Les nuances que Hobb sait donner à ses personnages continuent de nous faire aimer, douter et même évoluer.
En terminant Le Seigneur des Trois Règnes, l’impatience que j’avais de connaitre la fin de cette aventure s’est transformer en excitation et appréhension : il est facile de nourrir l’espoir d’une aventure qui se terminera bien lorsqu’on se plonge dans une saga, et puis il arrive un moment où l’on réalise que cela ne peut pas bien se finir pour tout le monde, sans pour autant vraiment savoir à quoi nous attendre.
Comme les autres fois, la justesse de l’écriture de l’autrice me laisse pleine d’émotions.
