Les vétérinaires draconiques soignent des créatures de formes extrêmement diverses appelées “dragons”. Luca découvre que le métier auquel elle aspire n’est pas aussi idyllique qu’elle le croyait. Siegfried, son mentor, disparaît brusquement de l’institut Kogniel.
Dans une lettre d’adieu adressée à ses élèves, il raconte ses souvenirs de guerre et révèle qu’il était vétérinaire draconique des armées sous les ordres de Guidéor, le père de Luca aujourd’hui décédé.
Tout en décrivant l’enfer qu’il a lui-même vécu, Siegfried leur apprend que ce grand homme avait un côté cruel et leur explique comment les dragons ont, à l’époque, servi d’armes biologiques.
Quelle sera la réaction de nos jeunes héroïnes face à cette douloureuse réalité ?
Le secret dévoilé
Dès le début de l’aventure on apprend que le mystère de la mort de Luca est un secret d’État, et que par conséquent il y a quelque chose à cacher, quelque chose de lourd et pesant. C’est d’ailleurs tout ce qui fait le ‘charme’ et l’intérêt de ce tome avec le fait que le professeur Siegfried dévoile ses souvenirs de la guerre aux côtés de Guidéor, mais surtout la vérité qui se cache sous ce silence politique.
L’auteur l’annonce en préambule : « l’histoire prend un tournant à la fois dur et sombre ». Et effectivement, on en a pour notre argent.
La violence de la guerre
Il n’y a pas de secret de polichinelle sur ce point là, la guerre est dévoreuse de tout : âme, conscience, amour, amitié, passion, argent etc. Tout y passe. Yuna Hirasawa, au travers de son récit historique arrive parfaitement à nous faire vivre ces évènements grâce à un coup de crayon incisif, des planches sombres à l’ambiance apocalyptique dans lesquelles se démarquent des notes d’amitié et de terreur, de besoin d’aider son prochain qu’il soit humain ou animal, mais aussi de déperdition quand la violence et l’impact qu’engendre la guerre. Un ensemble démesuré pour un fait historique, un secret dévoilé qui nous interpelle et nous donne envie d’en savoir plus sur le fond de cette manipulation faite en haut lieu par les politiques ou même les hauts gradés.
La douleur, source de motivation
Que ce soit pour Siegfried et son amour perdu, ou Luca qui a perdu son père, leur points communs sont les mêmes : la douleur leur fait prendre des décisions, des choix mais pour aller de l’avant et faire de son mieux pour améliorer les choses. Tous deux prennent le taureau par les cornes pour affronter leur passé. Siegfried sait qu’il risque le pire en dévoilant ce dossier top secret de la guerre et Luca choisit d’aller secourir son professeur qui vient de mettre sa vie en danger en la libérant d’un fardeau qui lui pesait depuis son enfance.
La conclusion de cette saga dans le prochain tome s’annonce intense et prenante, d’autant plus que depuis le début, Yuna Hirasawa joue la carte de ne pas forcément utiliser des codes standard.
