Ruri a balancé une décharge électrique en plein cours et découvert ainsi un nouvel attribut de dragon ! Elle s’exerce tant bien que mal pour contrôler ces nouvelles habiletés.
Mais alors qu’elle s’habitue petit à petit à son environnement scolaire, elle apprend qu’une camarade de classe l’évite sciemment !
Avancée ou stagnation
Le premier tome de Ruridragon avait laissé comme un gout de pas assez développé, trop linéaire dans la trame scénaristique de Ruri, personnage central de l’histoire. Le début de ce tome démarre sur les chapeaux de roue avec l’arrivée du pouvoir électrique des plus surprenants mais aussi dangereux. Le développement de la gestion de ce dernier est intéressant et nous donne une information sur les capacités physiques des dragons. Et c’est là le seul point axé sur ces créatures légendaires. Le reste est basé sur la scolarité de Ruri et de ses interactions avec ses camarades.
Un phénomène sociétal
Ces nouvelles pages pointent du doigt la société moderne et les problèmes, ainsi que d’éventuelles solutions, pour ce mettre dans le moule si l’on est différent physiquement ou mentalement parlant. C’est d’autant plus d’actualité avec les problèmes de harcèlements dans le milieu scolaire, milieu dans lequel se passe notre histoire. Ce qui est surprenant, c’est le côté professoral qui accepte sans difficulté ce côté mystique et physiologique de Ruri qui a un père dragon, ce comme si de rien n’était, et, ses les camarades de classe ou scolaire en général qui découvrent ça avec un sentiment d’émerveillement et/ou de méfiance. Accepter tout un chacun, aussi différent soit-il; est-ce normal ? Est-ce acceptable ? Ou doit on rester encré dans nos acquis et ne pas se mélanger ? Un peu comme la lutte des classes etc. Et c’est le point majeur de ce tome avec cette évolution relationnelle entre les différents protagonistes.
Un soufflet presque retombé
Même si le père de Ruri est évoqué quelques fois dans ce tome, on n’en sait pas plus. Et honnêtement, c’est un peu décevant. Le but de cette aventure n’est-il pas de mettre en avant cette mixité physique entre un humain et un dragon ? De développer ses pouvoirs ? De donner de la magie au lecteur ? Ici, l’aspect social, bien que très bien réalisé, laisse un goût d’amertume et on se demande si il va réellement se passer quelque chose de captivant par la suite.
Il va falloir attendre le troisième tome pour découvrir si ce sera le cas ou non, un sorte de « dernière chance » pour vraiment faire de cette histoire, un dernier essai qui se devra d’être des plus accrocheurs avec au moins une révélation importante côté Dragon(s).
Petit bonus sympa : la planche de stickers offerte avec le premier tirage de ce second tome.
