Un final étourdissant pour une superbe série young adult.
A Versailles, Diane de Gastefriche est la plus proche écuyère de Louis XIV, le Roy des Ténèbres. Elle se nomme en réalité Jeanne et elle sert la Fronde qui lutte secrètement contre le despote. L’organisation rebelle lui demande de s’allier à six Desperados venus des Amériques, dans une ultime tentative pour mettre un terme à la tyrannie des vampyres avant que leurs guerres détruisent le monde.
Jeanne se lance dans une quête haletante pour retrouver le double de Louis XIV : le légendaire Masque de fer. Ce jumeau alchimique pourrait contrecarrer le sortilège qui a figé le cours de l’histoire voilà trois siècles et inauguré la maléfique ère des Ténèbres. Mais alors que retentissent les premières notes du requiem de la fin du monde, est-il encore possible de sauver le Temps lui-même ?
La fin d’une époque
Une des grandes difficultés, lorsque l’on produit des séries au long cours de grande qualité comme Vampyria, avec six romans en tout, est de savoir comment finir sans décevoir son lectorat. Et rien ne paraît moins simple au vu de la dimension prise par la série de Victor Dixen. Et pourtant il faut bien que la dernière page se tourne malgré tout, et c’est à cela que les sept cent pages du Requiem des souvenirs vont servir.
Une suite logique
Dans ce sixième roman l’auteur va réunir les deux branches de son histoire, l’Européenne et l’américaine, pour faire vivre à nos héros des aventures toujours plus trépidantes. Le lecteur retrouve donc Jeanne, héroïne de la première trilogie, qui vient conclure son arc en parcourant l’Europe pour tenter de contrecarrer les plans de Louis l’Immuable. Face à cela on retrouver également les américains à travers Archer, Waya et les autres qui vont mener pour leur part le combat sur les terres américaines pour tenter de faire vaincre la lumière. Très clairement ce roman fonctionne parfaitement et les enchaînements se font de manière très logique.
Une fin ouverte ?
Le final de ce gros tome laisse un peu dubitatif. Clairement l’auteur a bouclé la boucle mais il laisse une porte ouverte assez étonnante, comme si il souhaitait y revenir, peut-être avec d’autres protagonistes, qui sait ? Le fait est que le lecteur ressort de sa lecture satisfait de connaître la fin des aventures de Jeanne et curieux de voir ce qui peut attendre la Magna Vampyria par la suite.
Le Requiem des souvenirs, derrière un titre extrêmement poétique, cache un final ébouriffant pour cette série qui a passionné les lecteurs depuis plusieurs années. Victor Dixen sait comment conclure ses grandes sagas et le démontre une fois de plus. Je suis toutefois curieux de voir ce qu’il va réserver par la suite à son univers tant il y a de matière à encore explorer et développer tout cela. En tous cas les fans de l’auteur et de Vampyria ne regretteront clairement pas leur lecture tant le scénario proposé est bien mené et passionnant de la première à la dernière page.
