Apprentice to the Villain se confirme comme votre nouvel RomCom favorite.
Que se passe-t-il lorsque l’assistante du Vilain est prête à devenir son apprentie ? Evie Sage n’a jamais été aussi heureuse. Qui aurait cru qu’il serait si gratifiant de travailler pour un Seigneur du Mal outrageusement beau ? Pourtant, le métier de méchant est exigeant, les forces du Bien sont agaçantes, et ce patron est quelque peu… euh… absent actuellement. Il est temps de sortir de sa zone de confort et d’acquérir de nouvelles compétences. Comme trahir. Apprendre le maniement des armes. Conspirer avec l’ennemi. Tout cela est si… si… délicieusement amusant. Mais il n’y a pas que le plaisir dans la vie. Rennedawn est en danger, et tous les indicateurs – y compris les panneaux de Kingsley – laissent présager une catastrophe. La jeune femme va devoir relever son plus grand défi : sauver le Vilain, protéger le manoir… et peut-être même le royaume tout entier. Pas de pression, Evie !
Après Assistant to the Villain, Hannah Nicole Maehrer revient en force avec Apprentice to the Villain.
Après un premier tome loufoque mais attachant, l’autrice relève le défi de nous offrir une suite à la hauteur. Les aventures d’Evie Sage continuent de nous faire vibrer dans cet opus qui enrichit l’univers tout en l’assombrissant légèrement sans sacrifier ce qui faisait la force de l’histoire : Humour, une héroïne pleine de charme et un slow burn qui n’en finit plus.
On retrouve Evie là où on l’avait laissé et l’on assiste à son développement au fur et à mesure des pages. Toujours rafraîchissante, elle devient cependant un personnage plus nuancé au fur et à mesure qu’elle fait face à de nouveaux dilemme. On observe une vraie montée en puissance dans sa construction, sans perdre une miette de son humour si singulier.
L’un des grands plaisirs de ce tome réside dans la façon dont le “Villain” prend de l’épaisseur sans devenir un banal cliché du genre. L’autrice joue subtilement avec les attentes du lecteur : on en apprend plus, oui, mais jamais au point de totalement le “démonter” — il garde son aura, son mystère, son ambiguïté, ce qui le rend toujours aussi captivant.
Sa relation avec Evie évolue également : plus de tension, plus de profondeur, et une dynamique toujours parfaitement dosée entre danger latent, séduction interdite et respect mutuel. On reste sur un slow burn… mais avec des braises qui crépitent plus fort, mais toujours pas assez.
Là où le premier tome brillait surtout par son originalité et son ton, ce second volume s’impose avec une intrigue mieux rythmée, des enjeux plus concrets et une tension dramatique plus présente. On sent que l’autrice maîtrise mieux son univers, que les éléments comiques ne viennent plus couvrir l’histoire mais s’y imbriquent avec finesse, sans nuire aux moments plus graves, ni aux passages d’action, de stratégie ou de complot.
On rit encore, oui — parfois à voix haute — mais on est aussi tenu en haleine. L’équilibre est excellent.
Apprentice to the Villain étend l’univers introduit dans le premier tome : plus de lieux, plus de factions, plus d’histoire. Et pourtant, jamais on ne se sent noyé. La légèreté initiale est conservée dans le ton, mais l’histoire gagne en densité. Ce n’est plus juste une parodie affectueuse des codes de la fantasy et de la romance : c’est un vrai récit, avec sa mythologie propre, son fil rouge et ses conséquences.
Les personnages secondaires y gagnent aussi : certains prennent en importance, d’autres surprennent par leurs choix. Le bestiaire et les “bureaux” du méchant n’ont pas fini de nous surprendre.
Apprentice to the Villain réussit là où tant de suites échouent : il fait grandir ses personnages, élargit son monde et approfondit ses thèmes, sans jamais perdre ce qui faisait le charme irrésistible du premier tome. Evie et son patron deviennent plus que des figures amusantes : ils incarnent un duo complexe, drôle, parfois touchant, toujours fascinant.
Une suite hautement satisfaisante, qui prouve que Assistant to the Villain n’était pas une simple bonne idée… mais bel et bien une série à suivre de près. Coup de cœur confirmé.
