L’Étrange Noël de Monsieur Jack – Henry Selick

Les + :

– Une histoire admirable

– Une production impeccable

– Des chansons prenantes

– La quintessence de l’esprit Tim Burton

 

Les – :

– Rien!

Jack Skellington est le grand ordonnateur de la fête d’Halloween. Jamais rassasié, il envisage d’organiser, à sa manière si particulière, la fête de Noël et de prendre la place du Père Noël.

Produit des années 90, l’Etrange Noël de monsieur Jack est un film d’animation rare, un équilibre parfait qui doit tout à ses parents : l’imaginaire de Tim Burton s’y mêle à la maestria technique d’Henry Selick et ses équipes. Longtemps présenté comme un film 100% Burtonien, il reste un cas à part, un essentiel par sa beauté intemporelle et sa capacité à parler à tous les publics. Voyageons un peu dans la contrée d’Halloween…

Halloween est une ville, mais surtout un grand cirque grouillant de créatures monstrueuses. Dès la séquence d’ouverture au rythme sautillant de This is Halloween/Bienvenue à Halloween, on découvre les habitants singuliers et parmi eux Jack Skellington, le grand organisateur de la fête d’Halloween.

Jack est LE personnage Burtonien. Monstrueux, un peu déjanté, il est capable de violentes colères comme d’une grande douceur. Très proche d’Edward aux mains d’argent dans cette idée, il veut essayer de faire les choses bien et tente de rectifier ses erreurs. C’est la quintessence de ce monstre positif que le réalisateur aime à mettre en avant.

Le reste de la galerie de personnages est un concentré de freaks, du plus pathétique au plus terrifiant. Burton marque chacun de son empreinte et on sent toute sa sensibilité et son ironie macabre derrière eux.

Mais ces étonnants personnages doivent autant au réalisateur Henry Selick et ses équipes qui ont animé, image par image, ce petit monde pendant près de trois ans. La technologie de stop motion est ancienne, mais elle est magnifiée dans ce film par le soin apporté aux moindres détails. La poésie macabre des séquences de couple doit autant à la caméra qui suit amoureusement le couple Jack/Sally, aux petits mouvements qui les rendent si vivants qu’à la musique de Danny Elfman.

Comment ne pas citer le compositeur dans cette réunion de talents ? Interprète de Jack, musicien derrière les plus belles mélodies, il apporte du relief, de la nuance et de belles envolées d’émotion dans un récit qui n’en manque déjà pas.

Car L’Etrange Noël de monsieur Jack est un conte pour petits comme pour grands. Les plus jeunes apprécieront les détails humoristiques nombreux, le folklore associé aux deux fêtes de Noël et d’Halloween, mais aussi le rythme entraînant associé à des musiques jamais gnangnan. Les plus vieux retrouveront les vieilles lubies de Burton, avec ce gothique imposant, ses thèmes grave, mais très humains, ce petit grain de folie qui court parfois, au détour de ce Noël qui dérape ou d’un affrontement qui ne se déroule pas franchement comme prévu. Ils pourront surtout redécouvrir un film qui n’a pas vieilli grâce à sa technique parfaite, pour majorité assurée par des effets en dur qui en assurent la pérennité.

CONCLUSION

L’Etrange Noël de monsieur Jack reste un classique, malgré ses presque trente ans d’âge.  Enlevé, poétique, un peu fou parfois, il séduira les grands et fera rire autant que trembler les plus jeunes : c’est le rôle de tout bon conte, après tout.

Autre conseil : pour rester chez Selick et avec Gaiman, n’hésitez pas à tenter Coraline !

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