En ce vendredi de juillet, il fait un peu moins chaud. La température est idéale pour se rafraîchir, lire ou pique-niquer au bord de la rivière qui longe les Metal Days.
Depuis le festival, plusieurs plages de galets sont accessibles. Sur l’une d’entre elles, des stands proposent de quoi boire et manger. Des cours de sport sur fond de métal sont même proposés au plus motivés, tandis qu’une démonstration de massages permet de se détendre. Les bouées sont de toutes les formes et couleurs, et descendent le cours de la rivière pour venir s’échouer entre les arbres. L’eau est plutôt fraîche, ce qui a le mérite de faire baisser un peu la chaleur du corps.
Nous commençons notre journée avec Obsolete Incarnation, un groupe de deathcore qui prend place sur la New Forces Stage. Je ne suis pas particulièrement fan de l’ensemble, un peu trop lourd et pas assez original à mon goût. Pourtant, et malgré la grosse chaleur, la fosse se remplit.
Fleshless prend la relève à 15h35 sur la Boško Bursać Stage. Ce groupe de black métal propose des morceaux qui alternent chant clair et chant saturé. De longs solos de guitare sympathiques viennent ponctuer l’ensemble. Sur scène, les musiciens dégagent beaucoup d’énergie ; dommage que le son soit trop fort.
Suit le groupe Winterhorde sur la Lemmy Stage. Le public est malheureusement peu nombreux et c’est dommage : le death mélodique proposé par les musiciens passe très bien, et les mélodies accrochent. Les deux chanteurs se relaient entre un chant saturé et un chant clair profond et chaud, assez poignant. Une violoniste vient compléter l’ensemble. Winterhorde propose donc un très bon death mélodique qui ne manque pas d’originalité !
Sur la New Forces Stage, Richthammer prend son tour. Malgré la chaleur, le groupe pose immédiatement le décor : un écorché trône sur scène alors que les musiciens s’avancent, le visage peinturluré ; le chanteur – guitariste arbore même des cornes de renne dans le dos. Musicalement parlant je ne suis cependant pas spécialement séduite : l’ensemble manque d’originalité à mon sens.
Et c’est Animae Silentes qui enchaîne sur la Boško Bursać Stage. Ce death mélodique mêlant chant clair et chant saturé propose des morceaux intéressants, mais peut-être un peu mous à mon sens. Le bassiste a beaucoup d’énergie, et l’ensemble passe plutôt bien.
Sur la Lemmy Stage, les membres de Nox Vorago s’avancent masqués. Ce groupe de death un peu brutal propose des sonorités intéressantes. Une fois de plus, ce n’est pas vraiment mon style de musique, mais c’est plutôt bien exécuté.
Nous passons ensuite voir Dopelord sur la Boško Bursać Stage, un groupe de doom sluge sympathique. On n’entend malheureusement pas beaucoup le chanteur. Mais dans l’ensemble, j’ai bien aimé les rythmes lents et les mélodies aux accents psychédéliques que nous interprète le groupe.
Puis Critical Mess monte en scène, et balance son death très (trop) bourrin. Je n’accroche pas du tout à ce style de musique, et je trouve que dans l’ensemble, le groupe abuse un peu de la basse et de la batterie. Cependant la chanteuse propose une belle performance de chant saturé.
Sur les coups de 20 heures, c’est au tour de Tarja de prendre place. L’ancienne chanteuse de Nightwish commence son show sous la pluie ; elle est pourtant loin de chanter faux et montre une bonne maîtrise vocale au vu de la complexité des mélodies. Je trouve l’ensemble intéressant : quelques accord dissonants y apportent même un peu de piquant. Malheureusement le son est très mauvais, ce qui rend la performance globale difficile à évaluer.
21 heures : Korpiklaani s’avance sur la Main Stage pour ce qui restera, à mon sens, le meilleur concert de tous ces Metal Days. Dès les balances, le groupe s’amuse avec son public tandis que la pluie tombe sans discontinuer. Korpi propose un excellent concert et l’ambiance est à son comble : les slammeurs s’enchaînent, c’est impressionnant. La première partie du set est très festive : rien de tel qu’un concert de folk pour illuminer une soirée pluvieuse ! S’en suivent quelques morceaux mélancoliques sur fond de violon. Au beau milieu du show, une coupure de courant interrompt le temps de plusieurs longues minutes toute l’électricité du festival (et de la ville par la même occasion). Sous les acclamations d’un public encouragé par le chanteur, la lumière revient et le groupe reprend : même la pluie ne vient pas à bout de Korpiklaani ! Ce concert a donc tenu toutes ses promesses.
Les musiciens solennels de Dimmu Borgir prennent la relève sur la Main Stage pour leur grande messe noire satanique, toujours sous la pluie : le concert a des airs de sombre célébration. Fan du groupe, je prends toujours plaisir à les voir jouer en live. Le black symphonique de Dimmu Borgir propose des instrumentaux très recherchés sur lesquels viennent s’ajouter des chœurs. Sur scène, costumes et capuches sont de mise et le groupe, comme à son habitude, hypnotise son public pour une excellente performance.
Et c’est sur Tiamat que se clôt le festival devant la Boško Bursać Stage. J’ai bien aimé ce rock/métal assez sombre aux accents psychédélique : un bon choix pour clore ces Metal Days en douceur (mais pas trop quand même). Malheureusement, les spectateurs n’y voient pas grande chose : entre le manque de lumières et le chapeau que porte le chanteur, il est difficile de distinguer quoi que ce soit.
Quelques heures plus tard, nous repartons pour Paris à bord d’un bus nocturne. Cette première éditions des Metal Days aura été pour moi une très belle découverte, et j’espère avoir l’occasion d’y retourner !