SepticFlesh + Krisiun + Diabolical + Xaon – La machine – le 12/03/19

Ce début de semaine se montre difficile surtout au milieu de ces nombreux giboulés de mars. Cependant, un bon concert remonte toujours le moral et avec la programmation d’Access Live, nous étions servis ! Une affiche aussi riche que variée, avec 3 groupes de très bonne facture et une très belle tête d’affiche : SepticFlesh.

Mais évidemment, lorsque l’on programme 4 groupes, le concert doit commencer relativement tôt, or pour un mardi, lorsque la plupart des gens bossent, c’est difficile de se libérer à temps pour découvrir la première partie.

C’est donc dans une salle partiellement déserte que le groupe suisse Xaon monte sur scène.

Xaon

Les musiciens font leur entrée sur les planches de la machine tandis que le chanteur chauffe la salle depuis les coulisses. Il fini par faire son apparition mais malheureusement dès les premières notes du morceau, un petit problème technique se fait entendre. Le batteur est obligé d’arrêter le morceau et les musiciens se réunissent pour régler au plus vite le problème du kick de la batterie. Le frontman essaie de meubler au mieux pendant ce contre temps technique en communiquant avec son public. Le problème enfin réglé, le chanteur quitte à nouveau la scène pour refaire son entrée comme si de rien n’était (comme il l’a souligné avec humour, on recommence, il ne s’est rien passé)

Le quintet de Xaon nous offre un death mélodique de qualité, où le frontman mêle chant clair et saturé. Celui-ci est très à l’aise, il bouge énormément sur scène et n’a aucun mal à faire participer la fosse de la Machine. Les riffs de guitares me font penser à un mélange des groupes Soilwork et In flames. Leurs morceaux sont aussi ponctués par des passages beaucoup plus calmes et mélodiques sans compter les soli plutôt réussis. En fin de set, la section corde quitte la scène pour laisser son chanteur nous offrir une partie vocale sur des samples accompagnée par quelques petits coups de cymbales. Xaon, est un groupe à suivre et à voir sur scène sans modération.

Diabolical

La salle commence à se remplir peu à peu avant l’arrivée du deuxième groupe. C’est un changement radical d’ambiance et de style musical lorsque les suédois du groupe Diabolical font leur entrée sur scène. Les musiciens portent tous des soutanes noires, dissimulant leurs visages sous de grandes capuches. Le début de set est très ambiant avec des chœurs en voix clairs samplés qui accompagnent la voix gutturale du frontman offrant un côté symphonique aux morceaux. Le guitariste soliste allie voix saturées et voix claires pour le plus bel effet. En revanche, on sent que le côté un peu plus obscure et plus intimiste du groupe ne conquis pas tout le public réuni ce soir. Leur musique est excellente, mais scéniquement le lien avec le public est assez restreint. Ils quitteront la scène sur le titre fédérateur : We are Diabolical, hymne issu du dernier album.

Krisiun

La fosse étant plus calme étant donné le côté black ambiant du groupe Diabolical, elle ne peut que se réveiller grâce au death old school des frangins du groupe Krisiun. Le trio brésilien assez surprenant sur cette affiche est accueilli par une poignée de fan qui semble les attendre de pieds fermes. Le frontman, Alex Camargo, toujours aussi charismatique, n’a de cesse de remercier chaleureusement son public, qui dès le début du set déclenchera les premiers pogos et slams de la soirée. Après l’excellent titre Descending Abomination (dont les riffs semblent très influencés par Sepultura), le bassiste chanteur nous jouera quelques notes de Black Sabbath avant de reprendre sur son brutal death à en décrocher des cervicales. Les soli nous rappellent incontestablement les influences de Kreator et de Slayer. De son côté, Max Kolesne, martèle sa batterie à coups de blastbeat. En milieu de set, un bel hommage fût rendu à notre regretté Lemmy grâce à leur cover The Ace of Spades, sur les dernières notes du titre, Alex scandera le nom de ce dernier suivi par son public. Le concert touche à sa fin mais pour clôturer ce set en beauté, le chanteur bassiste saute dans la fosse pour slamer dans le public qui se fait une joie de le recevoir.

SepticFlesh

Après un rapide changement de plateau pour accueillir les grecs, les bannières et le grand backdrop à l’effigie des grecs installés, l’intro débute et me semble interminable avant que le quatuor n’arrive sur les planches de la Machine. La salle, cette fois bien remplie comparé au début de la soirée, scande le nom du groupe avec ardeur. De nombreux fans sont réunis arborant les couleurs du groupe entre les tshirts et les hoodies. Le quatuor fini par faire son entrée et démarre les hostilités sur Portrait of a Headless Man. Les horns up sont levées à travers toute la salle, même au niveau de la mezzanine. Le public chante les paroles avec les grecs et pogote dès le début du set du groupe. Nous avons le droit à Pyramid God, un de mes morceaux favoris issus de The Great Mass, le son est parfaitement équilibré entre les samples et les différents instruments sur scène. Le frontman, pied sur le retour et basse à la main demande dès le début du set un wall of death, le public s’exécutera sans la moindre résistance, pour ainsi, il n’attendait que ça. Entre chaque morceaux le quatuor quitte la scène pour nous faire profiter de leurs petites interludes samplées. Spyros fait son apparition seul avant d’être rejoint par ses guitaristes pour nous présenter chacun des morceaux suivants. Il en profitera pour remercier chaleureusement le public et le faire participer un maximum. Cette mise en scène sera prolongée sur toute la durée du show. Les titres de du dernier album font mouche sur scène, notamment Martyrs qui provoquera une véritable cohue au sein de la fosse. L’énergie et l’efficacité de SepticFlesh provoquera le premier circle pit de la soirée, sur l’excellent morceau Vampire from Narareth. L’ambiance est à son paroxysme et quelques slammeurs se baladeront au-dessus de nos têtes. Tout est calculé, les grecs nous délivrent un show carré comme à son habitude et profitera du rappel pour nous offrir l’incontournable Anubis ainsi que la pépite du dernier album The Dark Art.

En résumé, une affiche riche et variée, avec des premières parties de qualité. Et comme de coutume, SepticFlesh fera l’unanimité dans le public.

 

 

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