Entretien avec Baptiste, de Stolen Memories

Stolen Memories, c’est du metal prog bien comme on aime chez eMaginarock. Et lorsque les lyonnais ont fait le déplacement sur la capitale on ne pouvait pas louper l’occasion de nous entretenir avec eux et de vous proposer cette interview riche en bons moments, autour de leur dernier album, Paradox.

Bonjour, et merci de prendre le temps de répondre à ces quelques questions. Pourrais-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer comment tu en es venu à la musique ?

Moi c’est Baptiste et je suis guitariste et compositeur de Stolen Memories. J’ai commencé le metal via Metallica par un copain qui m’a passé un CD, et ensuite j’ai sombré dans le Thrash avec Pantera, Megadeath, Annihilator, tous ces trucs-là. De fil en aiguille j’ai découvert le power puis le progressif. C’est une musique qui m’a parlé à la fois en termes d’écoute mais aussi et surtout à jouer. Je pouvais mélanger plein de choses dans mes compositions et ça m’a plu du coup.

Comment définirais-tu Stolen Memories ?

Pour moi c’est un groupe de metal progressif avec une certaine accessibilité puisqu’on ne s’adresse pas qu’aux amateurs de ce genre.

Pourquoi ce nom ?

On voulait faire quelque chose avec Mémoire, puisqu’on est tous des autodidactes. On cherchait quelque chose pour aller avec et l’un d’entre nous a sorti stolen et ça sonnait bien avec en plus ce côté Total Recall.

Et du coup comment ça s’est passé pour Paradox ? Qui a composé ? Qui a écrit les paroles ?

J’ai composé l’album, Najib a écrit les textes, Antoine en a écrit deux également. Je me suis chargé des arrangements puisque j’ai joué en plus de la guitare les claviers et la basse sur cet album, et Najib et Antoine se sont plus concentrés sur le chant, avec notamment les chœurs par Antoine.

Et ça vous a pris combien de temps ?

Je dirais entre un an et un an et demi. Le temps qu’on fasse les maquettes, qu’on s’approprie les morceaux, plus l’enregistrement, le mix et le mastering ça donne à peu près cette durée-là.

Et c’est pas trop long comme attente quand tu es musicien ?

C’est interminable ! Mais on a rien sans rien et pour arriver à un résultat propre on ne pouvait pas aller plus vite.

Et pour l’artwork, comment avez-vous travaillé dessus ?

On a bossé avec Stan dont on connaissait le travail. On a pas eu besoin de l’aiguiller : il avait le titre, le concept et savait qu’on voulait quelque chose de moderne, assez original et il a sorti ce magnifique travail. Un artiste comme ça il ne faut pas le brider, il faut le laisser vivre.

Est-ce que si tu pouvais il y a des choses que tu referais sur cet album ?

Non je ne pense pas parce que par rapport au résultat qu’on s’était fixé, on y est. Oui il y a des imperfections mais elles sont là car c’est de la capture de l’instant.

Et du coup ta plus grande satisfaction ?

Le fait que tu puisses écouter l’album d’une traite pour découvrir l’univers du groupe sans être perdu. Oui, c’est son homogénéité qui me plaît.

Quelles sont les sources d’inspiration de Stolen Memories ?

Plein de choses : du symphonique à Greg Hoe, à l’envie d’explorer des choses et de trouver notre son.

Comment fais-tu pour mixer ta vie de musicien et ta vie pro ?

Composer et faire des maquettes ça passe bien, mais sur les périodes de sorties d’albums, qu’on envoie des mails, des fichiers,… là ça devient compliqué car on ne joue pas de musique. J4ai l’avantage d’avoir une femme conciliante qui me souhaite que le groupe progresse.

Quel est ton pire souvenir sur scène ?

Un concert où je ne sais pas pourquoi à la fin du premier morceau j’ai eu un coup de trac énorme. Je connaissais la salle, il n’y avait pas spécialement plus de monde dans le public que d’habitude. Quand tu es guitariste soliste et que tu es en concert il faut absolument que tu passes ton premier solo sans soucis sinon tu es déstabilisé et je pense que ce trac m’a déstabilisé, avec les doigts qui tremblaient. Je n’arrivais pas à jouer comme d’habitude même les parties simples et ça m’a énervé. Ca a duré deux morceaux et je m’en suis voulu après.

Quelles sont vos prochaines dates de concert ?

Tout est en cours de bouclage. On devrait aller à Genève en janvier, mais après je ne sais pas trop. C’est notre manager qui gère ça.

Comment vois-tu à l’heure actuelle la scène metal française ?

Elle est pas mal tournée vers l’extrême, avec également beaucoup de metal sympho. Du coup on est des OVNI et c’est donc soit un tort soit un avantage. Ça dépend du public : si il chercher quelque chose qui sort de l’ordinaire alors on a une chance à jouer.

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