Warship Jolly Roger – 1. Sans retour – Miki Montllo et Sylvain Runberg

montllorunbergwarshipjollyroger1L’actualité nous présente trop souvent des rebelles lâches qui se dissimulent derrière des civils et des présidents sanguinaires qui se fichent des victimes collatérales quand il s’agit d’éliminer des terroristes. C’est dans ce genre de situation que le colonel Jon Tiberius Munro s’est retrouvé quand le président Vexton lui a donné l’ordre de liquider les poches ennemies. Il est alors passé du statut de héros à celui de criminel de guerre. L’action de trop qui l’a amené à changer, et qui a fait de lui un traître qu’on a épargné par ses états de service exemplaires, mais qu’on a néanmoins enfermé à l’abri d’un pénitencier.

Jusqu’au jour où une mutinerie va permettre à Munro et à trois autres détenus de s’évader. Le président Vexton va alors lancer à leur trousse ses hommes afin de les éliminer. Les évadés sont bien différents et vont devoir apprendre à se connaître et à se respecter. Munro prend assez facilement la tête du groupe et a pour premier but de retrouver le vaisseau qu’il commandait : le Valkyrie.

Si Sylvain Runberg est déjà fort connu en tant que scénariste, entre autres grâce à sa série Orbital, Miki Montllo collabore pour la première fois avec lui sur une série prometteuse. Ils avaient auparavant partagé la couverture du hors série d’Orbital intitulé Premières rencontres dont je vous parlerai prochainement.

Outre l’histoire qui promet d’être passionnante, notamment avec la découverte de la personnalité des comparses de Munro et de ses projets personnels, j’ai apprécié le style de Miki Montllo. Les traits sont plutôt carrés, mais une certaine harmonie s’en dégage. La colorisation est remarquable, car elle restitue parfaitement l’ambiance des différents passages qui se succèdent, tant dans les flash-back que dans les scènes underground ou d’action.

Le trait est aérien et réussit à nous emmener dans ce nouvel univers imaginé par Sylvain Runberg. Une belle immersion, même si je reste troublé par le fait que les quatre évadés semblent soudés alors que leur leader autoproclamé est un criminel de guerre. Hormis cette apparente incohérence, c’est une bien belle aventure qui s’annonce. Nous pourrons découvrir le deuxième volume de ce space opera qui décoiffe courant 2015, comme c’est, hélas, trop souvent le cas dans l’édition française, mais c’est également un gage de qualité.

Warship Jolly Roger – 1. Sans retour
Miki Montllo (dessin) et Sylvain Runberg (scenario)
Dargaud
2014

13,99 €

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