Mister Babadook

SPÉCIAL HALLOWEEN 2017
Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu’elle n’arrive pas à aimer. Quand un livre de contes intitulé ‘Mister Babadook’ se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le ‘Babadook’ est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle et réalise que les avertissements de Samuel ne sont pas peut-être pas que des hallucinations…
Depuis Sinister, j’avais espéré retomber un jour sur un film d’horreur affligeant afin de prouver qu’il était actuellement bien difficile de faire de bons films d’horreur. Et bien c’est chose faite avec Mister Babadook! En 2014, le film a remporté à Gérardmer les prix du jury, du jury jeune, du public et de la critique. Ouah! J’aimerais bien qu’on m’explique pourquoi…
La première partie du film nous montre Samuel, un enfant insupportable, à claquer, qui passe son temps à hurler sur sa mère et à faire peur aux autres enfants!
Après avoir trouvé un mystérieux livre dans la maison, Samuel est persuadé que Babadook se cache dans sa chambre et qu’il va bientôt venir faire du mal à lui et à sa mère. La référence aux contes est plutôt intéressante avec un livre de très belle facture qui est ce qui fait d’ailleurs le plus peur dans le film (notamment la séquence où le livre s’anime), car il faut l’avouer, RIEN ne fait peur dans ce film! De plus, cette référence aux contes ne sert en rien le propos de Kent! Juste de quoi prouver qu’il y a des « références » ; forcément c’est plus intelligent… On saluera donc tout simplement le travail du directeur artistique Alexander Juhasz.
Un croquemitaine, qu’est-ce que c’est? Un personnage qui fait peur aux enfants la nuit; un personnage lié aux cauchemars. Assez logiquement, on pourrait ainsi se dire que Samuel ayant eu une entrée de la vie assez compliquée (son père est mort dans un accident de voiture alors qu’il conduisait sa femme à la clinique pour accoucher), l’enfant donne ainsi corps à ses angoisses; à son mal-être. Et ça, ça aurait marché (bon, avec un fond plus angoissant certes, mais il y aurait eu matière à…)! Sauf qu’au bout d’une heure, que se passe-t-il donc? Et bien c’est la mère qui est possédée par le Babadook; évidemment chers amis!
Donc le problème est la mère, OK. Du coup, pourquoi pendant 1 heure ne le voit-elle pas?? Ne croit-elle pas son fils?? Ne comprend même pas ce qu’il se passe! J’aurais moi aussi voulu comprendre; comprendre la fin du film surtout qui me paraît totalement ubuesque. La réalisatrice a expliqué avoir voulu “métaphoriser le deuil et la dépression”. Alors du coup, après avoir lu ça, j’ai repensé au film et à AUCUN moment on ne peut rejoindre les propos de Kent! Parce que si c’est bien de ces sujets dont elle voulait parler, il fallait peut-être les rendre clairs! Ces sentiments viennent de la mère qui n’arrive pas à oublier son défunt mari, mais du coup il ne fallait peut-être pas centrer l’histoire sur le fils, car tout le point de vue se liquéfie. De plus, il serait bien de pouvoir VOIR et COMPRENDRE grâce aux images et à la mise en scène le point de vue d’un réalisateur sans avoir besoin de lire une interview!
Il est des films qui gagnent des prix et qui ne le méritent pas forcément, mais qui ne sont quand même pas mauvais (conférer Avatar par exemple…). Il en est d’autres qui gagnent des prix et sur lesquels les gens s’extasient et qui ne méritent même pas de sortir au cinéma.
Mister Babadook est de ceux-là!
(Du coup, c’est plus un spécial Halloween parce que c’est pas la peine de le regarder si vous cherchez à la fois frissons et intelligence…)
Mister Babadook
Jennifer Kent
Avec: Essie Davis, Noah Wiseman

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