LES METIERS DE LA MUSIQUE : Entretien avec Christophe Sousa de Dooweet

eMaginarock : Bonjour Chris, et merci de répondre à ces quelques questions. Commençons par le plus simple : peux-tu te présenter, et nous expliquer d’où t’es venu cette passion pour le rock et le métal ?

Christophe : Salut Thomas, et bien écoute, j’ai monté ma première association Metal à 14ans (Asso Inno) sur Paris. A l’époque, j’étais trop jeune pour être président, alors j’avais délégué ça à quelqu’un de confiance. A côté de ça je flyais pour les concerts d’Elianor en parallèle, qui m’a entre autres permis de voir Epica en live. J’adorais ce qu’ils faisaient, et c’est comme ça que j’ai mis un pied dans le Metal.

eMaginarock : Comment en es-tu arrivé à ce travail de promotion musicale ? Quelles études as-tu suivies ?

Christophe : Etudes ? Qui parle d’études ? J’ai fait une formation à l’école Atla, juste après le bac. J’ai pas été bien loin, « Dooweet » c’est du Do It Yourself, tout a été appris sur le tas. Atla m’a donné une rigueur dans le travail, mais j’ai pioché ce que j’estimais être le meilleur à gauche, à droite pour vraiment créer ma vision de la promotion.

eMaginarock : Comment as-tu fondé Dooweet, et quel furent les grandes étapes de développement de cette société ?

Christophe : On a été en association pendant quelques années. En gros, on faisait le même travail mais bénévolement en parallèle de notre travail. Puis on s’est cherché : label / production d’évènements / attachés de presse… pour finalement trouver notre voie, c’est-à-dire le développement d’artistes émergents.

eMaginarock : Comment vois-tu le marché de la musique actuel ? Est-il, comme le livre, complètement saturé ? Et si oui comment t’y prends-tu pour que tes groupes se démarquent ?

Christophe : Ce serait mentir que de dire qu’il y a peu de concurrence pour les artistes. En facade, tu as la grande famille du Metal et en backstage, c’est Moundir et les Apprentis Aventuriers ! Il y a des stratégies, des mecs qui veulent sortir leur single le même jour que tel groupe parce que leur titre sera meilleur car ils ont eu l’occasion de l’écouter… Et ensuite, hop, une petite bière et on est les meilleurs potes du monde !

On ne bosse qu’avec les projets qu’on aime, du coup on essaie de les pousser au maximum. En gros, on teste sur les différents types de médias : Radio / Web / TV / Magazine, on voit ce qui marche le mieux et on appuie. A côté de ça, on met aussi en place des stratégies intermedias : on va plutôt cibler la presse spécialisée sur les instruments, la presse féminine, la presse gay… On adapte vraiment notre ciblage en fonction du projet.

eMaginarock : Combien de groupes as-tu actuellement en catalogue, et comment fais-tu pour tous les défendre ?

Christophe : Ca c’est difficile à dire, car on bosse sur des missions de six mois, pour certains groupes uniquement en one-shot par exemple sur une promotion de clip… On tourne en moyenne à 4 artistes en simultanée par attaché de presse.

eMaginarock : La composante d’organisation d’évènements est-elle vraiment importante dans ton travail ? Avec toutes les release party, les journées d’interviews,… cela doit être un peu complexe à gérer, non ? 

Christophe : C’est pas réellement difficile à gérer. On forme une bonne équipe avec Sarah. Elle est plus « terrain » que moi. Elle est par exemple allée au Hellfest pendant que je continuais la promotion de nos artistes sur Paris. J’ai la chance de faire partie d’une très bonne équipe.

eMaginarock : Quel est ton dernier coup de cœur musical parmi les groupes que tu défends ? Et parmi ceux que tu ne défends pas ?

Christophe : Tu vas créer des problèmes ! Je vais plutôt parler de ceux que je ne défends pas pour éviter tout trouble au sein de mon écurie : le dernier Booba est une pépite d’or recouverte de diamants 18 carats.

eMaginarock : Merci d’avoir répondu à mes questions et à très bientôt au détour d’un concert ou d’un album !

Christophe : Merci à toi, et désolé d’avoir mis un temps fou à répondre à cette interview (comme ça tout le monde le saura).

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