Le songe d’une nuit d’octobre – Roger Zelazny

Le songe d’une nuit d’octobre est un roman de Roger Zelazny (connu pour son cycle des neuf princes d’Ambre) paru aux éditions ActuSF. Il s’agit d’un roman rempli d’humour et de références conjuguant univers lovecraftien et cluedo le tout surmonté d’une écriture très agréable.

Nous sommes en octobre et le grand jeu commence. Nous avons 31 jours pour nous préparer. Ouvreurs et Fermeurs vont s’affronter, si les ouvreurs gagnent les anciens dieux vont revenir et le monde tel que nous le connaissons disparaitra.
Je suis Snuff, un chien dont le maitre se prénomme Jack, et de nos actions dépend le sort du monde. Avec les nombreux autres joueurs, nous allons passer un mois à recueillir les différents ingrédients nécessaires à nos actions, à mener l’enquête sur les différents joueurs et à rechercher LE lieu.

Cette nouvelle édition du Songe d’une nuit d’octobre est enrichie d’une préface de Timothée Rey. Dans celle-ci sont évoqués de nombreux domaines de l’œuvre de R.Zelazny en plus des nombreuses références et des méthodes d’écriture présentes dans le roman. Cette préface commence par un rapide survol des différents univers de l’auteur, on y apprend ensuite le rôle des différentes mythologies qui ont inspiré ce livre ainsi que les autres sujets qui ont pu inspirer et jouer un rôle dans les univers de R.Zelazny. Cette préface s’avère riche en détails et informations et représente un supplément très intéressant du roman.

La couverture dans les tons marron et doré est très jolie et donne un écrin de steampunk au livre. Elle est de plus sublimée par un marquage doré qui rend le tout très joli et fait du livre un objet de collection.

Le scénario du Songe d’une nuit d’octobre est assez atypique puisque les personnages principaux sont les animaux de compagnie des différents individus présents . La trame du roman est découpée en 31 chapitres assez courts (même s’ils s’allongent au fur et à mesure du roman, ils ne dépassent jamais la dizaine de pages) avançant chacun d’une journée jusqu’au 31, jour de la fin du jeu. La lune est un élément important du récit et ponctue le rythme du roman. On retrouve au fur et à mesure du récit de très nombreuses références à la culture fantastique telles que Lovecraft, Frankenstein ou encore Dracula et c’est là le point fort du roman qui conjugue tous ces éléments avec soin pour en faire un texte drôle sans tomber dans la parodie.

Roger Zelazny possède ici une plume fluide avec un style précis et efficace (avec une traduction fidèle de Ange Desmarais). Pas de longues tirades ou encore de descriptions interminables, elles n’ont pas leur place dans ce roman qui se veut léger et divertissant.

Les personnages comme évoqués précédemment sont principalement les animaux de compagnie des différents joueurs. Snuff est le personnage avec le rôle le plus développé et c’est lui qui nous narre le récit. Il s’agit du chien d’un certain Jack qui aime se promener la nuit dans Londres… C’est un personnage ritualisé qui, entre deux corvées quotidiennes, va mener différentes enquêtes autour du jeu. Autre personnage intéressant Graymalk, la chatte de sorcière par excellence qui va lier une relation de travail avec Snuff. C’est cette relation qui est le moteur principal du récit. Les différents personnages secondaires sont surtout évoqués au cours de discussion entre les animaux, on suit assez peu leurs actions journalières et c’est une méthode de narration vraiment agréable. On notera toutefois le personnage du Pasteur qui est l’humain le plus souvent cité (avec le grand détective) au cours du récit et dont les actions seront la mécanique de plusieurs péripéties secondaires à l’histoire.

En conclusion le Songe d’une nuit d’octobre de Roger Zelazny publié aux éditions ActuSF est un roman qui rend hommage à la littérature lovecraftienne sans jamais tomber dans la parodie. Les personnages ainsi que l’écriture de l’auteur en font un roman très agréable et divertissant qui peut être lu au premier ou au second degré selon ce que l’on y recherchera (je vous renvoie à la préface de Timothée Rey). Il s’agit d’un roman que j’ai pris plaisir à lire et que je conseillerais de lire au mois d’octobre en dévorant un chapitre par jour (et pourquoi ne pas se refaire une lecture en octobre 2020 pour être en adéquation avec les différentes phases lunaires du récit…).

 

Le songe d’une nuit d’octobre
Roger Zelazny
Traduction de Ange Desmarais
ActuSF 2018
288 pages / 18 euros

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