Amain – Crimfall

Les finlandais de Crimfall nous reviennent avec un nouvel album pleinement dans la veine de qu’ils font de mieux : du black and folk métal bien senti qui sait à la fois envoyer du gros riff tout en invitant à un voyage épique. Ce n’est d’ailleurs pas la cover digne d’un roman de fantasy qui vous fera dire le contraire…

L’album débute sur Eschaton, légère introduction créant véritablement l’ambiance autour de l’album. Une voix nous raconte l’histoire précédant les moments musicaux, le tout avec un ensemble orchestral et un chœur qui donnent d’ores et déjà une dimension épique a l’ensemble, en à peine deux minutes. Le fan de fantasy que je suis s’en est frotté les mains d’anticipation… Puis c’est au tour de la ballade The Last of Stands. Enfin ballade… uniquement sur les premiers notes et lignes de chant car ensuite toute la fureur de la bataille vient nous envahir les oreilles. Les deux vois se mêlent à merveilles et nous content une histoire des plus prenantes. L’ajout des chœurs est également une excellente chose et ajoute à l’épique de l’ensemble. Une fois de plus Ten Winters Apart Pt 1 : Far From Any Fate débute doucement avant que la rage du groupe vienne s’exprimer. Mais cette fois les alternances de rythmes se posent de manière plus présentes. On sent bien que les lignes de chant de Helena Haaparante sont dédiées à la douceur, tandis que Mikko Häkinnen laisse parler son growl. Une belle composition derrière vient ajouter à la qualité plus qu’indéniable de l’ensemble.  Ten Winters Apart Pt 2 : Song of Mourn vient ensuite enchaîner avec son ambiance de ballade mélancolique et sublime. Une belle réussite musicale, très clairement. C’est au tour de  Ten Winters Apart Pt 3 : Sunder The Seventh… de venir nous intriguer avec ses compositions d’introduction qui recréent immédiatement une ambiance très cinématographique. C’est cette fois la voix de Mikko qui prend toute la place dans cette chevauchée plus qu’épique. Et voici enfin la dernière partie de cet ensemble,  Ten Winters Apart Pt 4 : Dawn Without a Sun. A partir de ce moment on retrouve l’ambiance Beauty and The Beast chère au groupe. Les quatre pistes donnent ensemble une bonne idée de la cohérence des univers du groupe et de ce qu’ils souhaitent vraiment faire.

On reprend un rythme plus classique avec Mother of Unbelievers et It’s a Long Road. Chacun des deux morceaux garde l’aspect purement épique de la musique de Crimfall mais donne une petite touche épique supplémentaire. Wayward Verities et Until Falls the Rain closent l’album de belle manière. Le rythme enlevé du premier est impressionnant car il donne vraiment l’impression d’un climax scénaristique et rend cela extrêmement bien. Le second exprimé une dernière fois à la fois la rage de Mikko et Helena mais aussi l’aspect particulièrement mélodique de leur musique.

Avec Amain, Crimfall confirme deux choses. La première est que retrouver la formation originale est une excellente idée et donne un magnifique résultat. La seconde est qu’ils parviennent avec talent à prouver qu’ils savent jouer et faire de la bonne musique. Amain est un de ces albums que tous les amateurs de fantasy devraient purement et simplement adorer donc n’hesitez clairement pas à y jeter une oreille !

Amain
Crimfall
Metal Blade Records
2017

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