L’Ocean est prêt à nous engloutir
Privé de liberté après avoir tenté de s’échapper, le jeun Hiémain ouvre son cœur au douloureux apprentissage de la compassion. Tandis que le capitaine Kyle, son père, continu de l’humilier sans relâche, il se préoccupe de porter secours aux malheureux esclaves de La Vivacia, bravant le cruel lieutenant qui a pour mission de la surveiller. Les hommes de l’équipage, ployant sous la férule d’une direction implacable, ne songe plus qu’à se mutiner. Rien, bientôt, ne pourra arrêter le déferlement de leur haine. Hélas, sans qu’ils le soupçonnent, le pirate Kennit, guette dans les parages l’occasion de s’emparer d’un navire en état de faiblesse…
La Conquête de la Liberté, troisième tome des Aventuriers de la Mer, Robin Hobb continue de nous accrocher plus férocement dans les toiles de cette saga maritime. Notre voyage continue et s’accélère jusqu’à atteindre une puissance qu’on ne peut que deviner pour la suite.
Il devient redondant de parler de la richesse émotionnelles des livres de cette saga, et pourtant nous devons avouer qu’à chaque fois que l’on pense avoir atteint la limite de cette diversité, l’écriture de Robin Hobb nous entraîne encore plus loin et plus profond dans la tempête qui menace de plus en plus nos personnages.
La psychologie des personnages se complexifie encore à mesure qu’ils sont confrontés aux nouvelles épreuves que le destin apporte à leur porte. Ils évoluent, chacun à leur rythme, chacun à leur manière sans perdre leur cohérence, sans aller trop vite et nous pouvons commencer à entrevoir les possibilités de futur pour chacun d’entre eux.
Les nuances entre le bien et le mal sont plus fines que jamais, plus grise que jamais tout en laissant certains protagonistes s’engager dans des voix qui ne seront bientôt plus si floues que cela.
Il est toujours difficile de suivre les nombreux points de vue, mais les caractères bien distincts des personnages contribuent à aider le lecteur à ne pas perdre pied au travers de toutes ces voix.
Ce tome aide son prédécesseur à lancer les prochaines péripéties, le destin a fini de tisser sa toile et nous laisse accroché à ses desseins pour la suite. Il est facile de deviner que les tomes suivants seront encore plus émotionnels, offrant à nos protagonistes un grand pas dans leur accomplissement ou destruction. Les doutes, les certitudes, les douleurs et les joies tout se déforme pour laisser place à des intensité nouvelles que tous les personnages ne semblent pas en mesure de supporter.
Robin Hobb continue de nous compter son univers, de nous décrire avec précisions où nous avons mis les pieds, cependant, le rythme continue de s’accélérer légèrement laissant entrevoir de nouvelles possibilités pour la suite.
Comme annoncé précédemment, les trois premiers tome au format poche en version française représente un seul tome de la version original, et cela ce ressent très bien dans La Conquête de la liberté, la tension qui ne descend pas après la dernière ligne et qui au contraire nous attrapes à la gorge nous laissant dans l’attente de la suite.
Sans aucun accroc, La Conquête de la Liberté fait échos aux tomes précédent, l’histoire continuant son chemin, se dévoilant doucement, comme une marée capricieuse qui prendrait son temps en pleine descente.
La Poésie dans l’écriture de Robin Hobb n’en finit pas de nous emporter plus profondément dans cette saga. Avec seulement trois tomes, les Aventuriers de la Mer est déjà inoubliable marquant les esprits nous laissant pleins de curiosité avide pour la suite.
