Un roman graphique aussi touchant qu’exhubérant!

Rencontrez Fernando Posada : une capacité musicale exceptionnelle, mais surtout un roi immortel caché derrière ce visage adorable.
Ce qui est le plus étrange chez Fernando Posada, ce n’est pas son talent musical exceptionnel, mais la nature immortelle qui se cache derrière son adorable visage.
Avec ses amis Monica et Ivan, il rêve de devenir une star du rock. En parallèle, dans un pays lointain, il est un roi surnaturel qui a crypté ses souvenirs sans fin dans des chansons magiques pour échapper à la torture de sa vie éternelle.
Il est bientôt contraint de vivre une double vie lorsque la jeune érudite Yunuén Bemlong vient dans son château pour enquêter sur l’histoire de son royaume.
Un univers exubérant
Toutes les chansons que j’aimerais oublier nous propose un univers exubérant à bien des égards.
De par ses dessins d’abord, tracés de couleurs vives avec des traits dynamiques et marqués. Ils nous immergent immédiatement dans cet univers foisonnant.
C’est dans ce décor que nous découvrons Fernando, personnage aussi extraverti qu’exubérant. Mêlant une fougue toute adolescente avec une excentricité souveraine, ce protagoniste nous devient rapidement sympathique. Il traverse le monde avec aisance, sans se préoccuper du qu’en dira-t-on, aussi provocateur qu’attachant.
Ses rêves de succès nous ouvrent les portes d’un univers très rock’n’roll, où il s’impose en chanteur d’un groupe adolescent pour le plus grand plaisir des lecteurs !
Un protagoniste sympathique et touchant
Mais au delà de son exubérance et de sa naïveté adolescente, Fernando est avant tout un monarque désespéré, dont les millénaires pèsent lourd. Pour ne pas encombrer sa mémoire d’innombrables souvenirs, il en fait des chansons qui, lorsqu’il les interprète, lui permettent de ne pas oublier ses multiples existences.
Cet aspect mélancolique confère une vraie profondeur à l’œuvre, questionnant aussi sur le sens de l’existence et de l’immortalité.
Un scénario immersif et prenant
Malgré la taille de ce roman graphique (plus de 180 pages), je n’ai vu passer ni les pages ni les chapitres et j’y serais bien restée plus longtemps ! Le scénario est passionnant, tant les pérégrinations de Fernando dans son univers d’origine que dans notre monde. Les deux univers cohabitent très bien, l’équilibre fonctionne parfaitement.
J’ai donc adoré ce roman graphique, dans lequel je serais bien restée plus longtemps !